Forte électrification de la logistique urbaine aux Pays-Bas grâce aux Zones Zéro-Émission

Forte électrification de la logistique urbaine aux Pays-Bas grâce aux Zones Zéro-Émission


Les zones zéro-émission pour le transport de marchandises (ZEZ-F) mises en place aux Pays-Bas accélèrent la transition vers une logistique urbaine électrique, et donc moins polluante. C’est ce que montre une nouvelle analyse de la Clean Cities Campaign (CCC).

Introduites en janvier 2025 et couvrant désormais 18 villes, les ZEZ-F néerlandaises constituent le premier programme national en Europe ciblant les véhicules utilitaires.

Là où elles existent ou sont planifiées, on note une forte hausse des camionnettes et camions électriques. En effet, les communes ayant introduit ou prévu des ZEZ-F enregistrent une électrification plus rapide des camionnettes (6 % en moyenne, contre seulement 2 % dans les zones sans ZEZ-F). On remarque aussi une baisse claire du nombre de véhicules diesel, alors qu’il continue de croître ailleurs.

Au premier semestre 2025, 78 % des nouvelles camionnettes immatriculées aux Pays-Bas étaient électriques à batterie, contre une moyenne de seulement 4,8 % en Belgique.

De leur côté, les ventes de camions électriques aux Pays-Bas ont bondi de 188 % sur un an, représentant près d’un camion électrique sur cinq vendu dans l’UE, bien au-delà de la moyenne européenne de 46 %.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Une part importante de la pollution de l’air en Région bruxelloise est émise par la logistique urbaine. Par exemple, chaque jour, notre ville comptabilise plus de 50 000 trajets en camionnettes, dont l’écrasante majorité roule au diesel. Des alternatives électriques existent pourtant souvent. Une Zone Zéro-Émission pour le transport de marchandises aiderait Bruxelles à mieux respirer.

L’analyse de la CCC explique que le succès des ZEZ-F hollandaises repose sur la combinaison de règles et de soutien financier : les communes néerlandaises ont bénéficié de financements dédiés, tandis que les entreprises pouvaient accéder à des subventions nationales pour les camionnettes et camions électriques, à des allégements fiscaux et à des exemptions durant la période de transition.

Des recherches antérieures montrent qu’à partir de 2026, il y aura plus de modèles de camionnettes électriques disponibles que de modèles diesel et essence. En outre, le coût total de possession (TCO) est déjà inférieur pour la plupart des camionnettes électriques, ce que de nombreuses entreprises néerlandaises confirment elles-mêmes.

Notes à l’éditeur

Les chiffres clés et résultats de l’analyse sont disponibles sous forme de tableau ici.

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La majorité des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voiture

La majorité des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voiture


La plupart des habitant·es de la Région bruxelloise sont en faveur de l’instauration de plus de journées sans voiture dans leur ville. C’est ce qui ressort d’un nouveau sondage commandé par l’asbl Les chercheurs d’air.

L’enquête, réalisée par l’institut d’études YouGov (1), montre que 63% des Bruxellois·es souhaiteraient plus de journées sans voiture.

Plus précisément, 17% des sondé·es pensent qu’il faudrait créer au moins deux journées sans voiture par an ; 25% sont favorables à au moins quatre journées sans voiture par an ; et 21% soutiennent au moins douze journées sans voiture par an.

Le soutien à au moins une journée sans voiture supplémentaire, même s’il varie parfois notoirement, se retrouve chez les femmes comme chez les hommes ; chez les automobilistes comme chez les personnes qui n’ont pas de voiture ; chez les parents comme chez les personnes qui n’ont pas d’enfant. Seule exception : les personnes de plus de 55 ans sont un peu moins nombreuses (47%) à soutenir la création de plus de journées sans voiture.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les journées sans voiture participent à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre la pollution sonore et que nous respirons. Elles sont aussi l’occasion de se réapproprier la rue, pour marcher, faire du vélo, ou tout simplement boire un verre. Instaurer au moins une deuxième journée sans voiture par an serait aisé. La plupart des Bruxellois·es sont pour. Nos élu·es ont les cartes en main.

La mise en place de nouvelles journées sans voiture pourrait se faire assez facilement. Par exemple en les liant à des journées festives ou sportives qui restreignent déjà grandement le trafic routier, comme la fête de L’Iris ou les 20km de Bruxelles.

 

Notes à l’éditeur

1 – Cette enquête a été réalisée en ligne sur le panel propriétaire de YouGov, dont les membres ont accepté de participer à des enquêtes en ligne et ont reçu une invitation par courrier électronique avec un lien vers l’enquête. La définition de l’échantillon a été établie afin de fournir un échantillon représentatif de la population Bruxelloise conformément aux objectifs de l’étude via la méthode des quotas. La taille de l’échantillon est de 1001 répondant·es. Les réponses ont ensuite été pondérées pour obtenir un échantillon représentatif de la population visée. Les critères de pondération utilisés pour cette enquête sont le genre, l’âge et la possession ou non d’au moins une voiture.

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La vaste majorité des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voiture

Sondage - La vaste majorité des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voitures


Introduction


Dans la Région bruxelloise, le trafic routier représente 47 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx). L’ampleur de cette contribution apparaît clairement lors de la Journée sans voiture : en 2024, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) y ont nettement chuté.

À la station d’Arts-Loi, par exemple, les concentrations de ce polluant ont baissé de 62% par rapport à un dimanche moyen. Une chute encore plus marquée si l’on compare avec un jour de semaine moyen : les concentrations de NO2 ont alors chuté de 74%.

Les journées sans voiture participent donc à améliorer la qualité de l’air que nous respirons. Pour rappel, 73% des Bruxellois·es sont préoccupé·es par l’impact de la pollution de l’air sur leur santé.

Le dimanche sans voiture c’est aussi moins de bruit. En effet, les différentes stations de mesures de Bruxelles Environnement situées à proximité de voiries ont relevé une forte diminution des niveaux de bruit de fond.

Enfin, la journée sans voiture c’est aussi l’occasion de se réapproprier la rue, pour marcher, faire du vélo, ou tout simplement boire un verre.

Résumé


Est-ce que les Bruxellois·es souhaiteraient plus de journées sans voiture ? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé, en partenariat avec l’institut d’études YouGov, un sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population bruxelloise.

Il en ressort la conclusion suivante :

La vaste majorité (63%) des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voiture.

La mise en place de nouvelles journées sans voiture pourrait se faire assez facilement. Par exemple en les liant à des journées festives ou sportives qui restreignent déjà grandement le trafic routier, comme la fête de L’Iris ou les 20km de Bruxelles.

Méthodologie


Dans le cadre de ce sondage, 1001 Bruxellois·es âgé·es de 18 ans et plus ont été interrogé·es. Plus précisément :

  • L’enquête a été réalisée en ligne (sur le panel propriétaire YouGov en Belgique), entre le 27 mars et le 04 avril 2025.
  • Les répondant·es sont représentatifs de la population Bruxelloise (quotas sur le genre, l’âge et la possession d’une voiture).
  • Le questionnaire a été élaboré conjointement par YouGov et l’ASBL Les chercheurs d’air.
  • Le nom du commanditaire de l’étude n’a pas été mentionné lors du recrutement, ni en début d’enquête, et ce de manière à ne pas influencer les réponses.
  • Sur l’échantillon total (N = 1001), la marge d’erreur maximale est de ± 3,1%.
  • Les enquêtes ont été réalisées dans le strict respect des standards de qualité ESOMAR 36.

Résultats détaillés


À la question “Actuellement, Bruxelles organise une journée sans voiture chaque année, qui a lieu un dimanche en septembre. Selon-vous, faudrait-il mettre en place plus de journées sans voiture ?”, 63% des sondé·es ont répondu par la positive.

Plus précisément, 17% des sondé·es pensent qu’il faudrait créer au moins deux journées sans voiture par an, 25% sont favorables à au moins quatre journées sans voiture par an, et 21% soutiennent au moins douze journées sans voiture par an.

De manière générale, une augmentation du nombre de journées sans voitures est soutenue autant par les hommes (61%) que par les femmes (66%).

En prenant en compte le critère âge, les sondé·es de 55 ans et plus sont un peu moins nombreux/ses à y être favorables (47%) que le reste de la population bruxelloise.

Les répondant·es qui n’ont pas d’enfant soutiennent plus de journées sans voiture à 77%. Les sondé·es qui ont au moins un enfant y sont favorables à 76%.

Enfin, les Bruxellois·es qui n’ont pas de voiture soutiennent cette mesure à 72%. Celles et ceux qui possèdent au moins une voiture y sont favorables à 53%.

Conclusion


Les résultats de ce sondage montrent que la vaste majorité des Bruxellois·es souhaiterait plus de journées sans voiture.

Cette majorité se retrouve chez les femmes comme chez les hommes ; au travers de presque toutes les tranches d’âge ; chez les personnes sans enfant comme chez les parents ; et chez les personnes qui ne possèdent pas de voiture comme chez celles et ceux qui ont au moins une voiture.

Nous demandons donc aux élu·es des 19 communes et de la Région bruxelloise de créer au moins une deuxième journée sans voiture d’ici fin 2026. Cela contribuerait à améliorer la qualité de l’air de la capitale.


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Plus de la moitié de l'espace public bruxellois est accaparé par la voiture

Plus de la moitié de l'espace public bruxellois est accaparé par la voiture


Alors qu’elle ne représente qu’un tiers des déplacements, la voiture occupe plus de la moitié de l’espace public en Région bruxelloise. C’est le constat d’une nouvelle étude publiée par Les chercheurs d’air. Ce déséquilibre freine fortement la transition vers une mobilité urbaine durable.

L’analyse de l’asbl révèle que 53% des rues et places sont dédiés à la voiture, dont 10% uniquement pour le stationnement. La marche arrive en deuxième position avec 38%. Aucune étude de ce type n’avait été menée depuis 2016.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Est-ce que vous accepteriez que la moitié de votre salon, de votre cuisine ou de votre chambre soit occupée par une voiture ? Probablement pas. Alors pourquoi tolérer que la moitié de notre espace public lui soit consacrée ? Cette surface pourrait être utilisée pour se déplacer en toute sécurité à vélo, pour augmenter la vitesse commerciale des bus et des trams. On pourrait aussi l’utiliser pour végétaliser nos rues et y créer des espaces de détente et de jeu.

L’étude montre également que, malgré plus de 260 millions de voyages annuels en bus et tram, la STIB ne dispose que de 2,6% d’espace en site propre pour ces véhicules. Un chiffre dérisoire qui sclérose l’amélioration de la vitesse et de la ponctualité des transports en commun.

Concernant le vélo, mode de déplacement le plus durable et en pleine croissance, il ne bénéficie de pistes cyclables séparées que sur 1% de l’espace public. Là aussi, ce manque d’espace gêne grandement son développement.

Renaud Leemans a ajouté “Si nos élu·es veulent sincèrement lutter contre la pollution de l’air en ville et répondre à l’urgence climatique, ils et elles doivent donner plus de place à la mobilité active et partagée. Autrement cela revient à vouloir faire pousser un chêne dans un pot de fleur, c’est un non-sens !

L’asbl Les chercheurs d’air demande qu’au moins 60% de l’espace public soit réservé à la mobilité active et partagée d’ici 2030. Chaque année, la pollution de l’air émise par le trafic routier est responsable de plusieurs centaines de morts prématurées.

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Renaud Leemans

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Quelle part de l'espace public est réservée à la voiture ?

Plus de la moitié de l'espace public est dédié à la voiture


En ville, l’espace public est un bien commun essentiel. On y apprend à marcher, à courir, à faire du vélo. On y joue et on s’y balade en famille. On y boit un café en lisant un livre, on mange un bout avec des ami·es.

Nos rues et nos places jouent également un rôle essentiel dans nos déplacements. Au début du XXème siècle, la voiture commence à y prendre de la place. Quelques décennies plus tard, elle s’est largement imposée dans le paysage urbain pour répondre à sa demande de voirie et de stationnement. Avec un impact sur le bien-être et la santé des Bruxellois·es, le trafic routier étant à l’origine de près de la moitié des émissions de dioxyde d’azote, et d’un quart des particules fines.

Il y a 10 ans, le trafic motorisé avait priorité sur 57,7% de l’espace public bruxellois. Où en sommes-nous ?

Pour répondre à cette question, nous avons mesuré, de façon concrète et rigoureuse, comment se répartit l’espace public dans la capitale. Nous publions ici l’actualisation de l’analyse, enrichie par une méthodologie plus précise. Elle a été développée en collaboration avec le bureau d’urbanisme BRAT, et basée sur des outils de cartographie améliorés.

Le constat suivant reste d’actualité : l’espace est pensé pour la voiture, en contradiction flagrante avec les pratiques réelles des Bruxellois·es. En effet, aujourd’hui, près de 7 déplacements sur 10 à Bruxelles se font à pied, en transport en commun ou à vélo. De surcroît, plus de la moitié des ménages bruxellois ne possèdent pas de voiture.

Il est donc injuste que la mobilité active et partagée ait moins de place que la voiture individuelle.

Nous demandons que d’ici 2030, au moins 60 % de l’espace public soit réservé aux modes actifs et aux transports en commun.

Téléchargez le rapport simplifiéTéléchargez le rapport technique

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La Cour Constitutionnelle suspend le report de la Zone de Basses-Émissions

La Cour Constitutionnelle suspend le report de la Zone de Basses-Émissions


La Cour Constitutionnelle rétablit temporairement le jalon 2025 de la Zone de Basses-Émissions. Cette décision fait suite au recours porté par quatre asbl, qui accueillent ce verdict avec soulagement. 

Le report du calendrier de la LEZ constitue un recul significatif en matière de protection de la santé et d’un environnement sain sans justification raisonnable. C’est ce qui ressort d’un arrêt rendu aujourd’hui par la Cour Constitutionnelle.

Par conséquent, le dit report est suspendu et le calendrier initial de la LEZ est rétabli. Cela signifie que les véhicules diesel Euro 5 et essence Euro 2 ne sont plus autorisés à circuler en Région bruxelloise.

Ce jugement fait suite au recours introduit en mai par La Ligue des Droits Humains, La Fédération des Maisons Médicales, Les chercheurs d’air et le Bral, ainsi que par 3 citoyens bruxellois.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Nous accueillons cette décision avec un grand soulagement. La Cour Constitutionnelle reconnaît que le report du calendrier de la LEZ nuisait gravement à la santé des Bruxellois.

La Cour Constitutionnelle doit maintenant décider si le report du calendrier de la LEZ est annulé, en plus d’être suspendu.

Tim Cassiers, Chargé de Mobilité et de Qualité de l’air au Bral, a ajouté : “Nous demandons aux élu.es bruxellois.es de prendre enfin leur responsabilité et du coup de faire le nécessaire pour faire respecter ce calendrier initial de la LEZ dans les meilleurs délais possibles. C’est la santé de milliers de Bruxellois qui est en jeu.

 

Notes à l’éditeur

En avril 2024, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ faisait partie de cette liste.

Plusieurs centaines de Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.

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Les chercheurs d’air

Pierre Dornier

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Bral

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Recherche de témoignages d'enfants asthmatiques

Recherche de témoignages d'enfants asthmatiques


Pourquoi ?

Sensibiliser aux impacts de l’asthme sur la vie quotidienne

Qui ?

Enfants bruxellois âgés de 4 à 14 ans

Comment ?

Entretiens filmés anonymes (voir détails plus bas)

Témoignez

Contexte


En Belgique, en 2023-2024, près de 4% des enfants âgés de 0 à 14 ans souffrent d’asthme. Cela représente environ 76 000 enfants dans cette tranche d’âge.

L’asthme peut avoir un fort impact sur la qualité de vie des enfants. Il risque de :

  • Perturber le sommeil (réveils nocturnes à cause de toux/sifflements).
  • Restreindre l’effort physique (essoufflement plus rapide).
  • Causer de l’absentéisme scolaire (à cause de visites répétées chez le médecin/aux urgences).
  • Etre source d’anxiété, liée aux crises, à la fatigue, à l’irritabilité.

À long terme, des crises fréquentes non contrôlées peuvent aller jusqu’à nuire à la croissance respiratoire.

En Région bruxelloise, la pollution liée au trafic routier, en particulier le NO2, est un facteur majeur de l’asthme pédiatrique et des crises qui peuvent l’accompagner. En effet, 40% de l’incidence de l’asthme pédiatrique peut être expliqué par l’exposition au NO2 lié au trafic dans les zones très fréquentées de Bruxelles. Dans les zones urbaines, 30% de l’incidence de l’asthme pédiatrique peut être expliqué par l’exposition au NO2 lié au trafic.

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Pourquoi cette campagne ?


Bien qu’assez répandu dans la population, l’asthme est une maladie peu connue du grand public. La plupart des gens ne savent pas vraiment quels sont ses impacts sur la vie quotidienne. Par exemple, on limite souvent ses effets à des difficultés respiratoires lors d’activités physiques. Mais on ne pense que très rarement aux réveils nocturnes.

L’objectif de cette campagne est de sensibiliser la population et les élu·es à cette maladie.

Nous aimerions y parvenir en racontant, de manière simple et concrète, comment la vie quotidienne d’un enfant peut-être fortement impactée par l’asthme. Nous nous focalisons ici sur les enfants car ils sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air ainsi qu’à l’asthme.

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Qui recherchons-nous ?


Nous recherchons des enfants âgés de 4 à 14 ans.

Les enfants qui souffrent d’autres pathologies liées à la mauvaise qualité de l’air, comme la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) peuvent aussi témoigner.

Il est possible de témoigner dans la langue de votre choix (français, néerlandais, anglais, arabe, turc, italien, langue des signes…).

Témoignez

Comment allons-nous procéder ?


Avec la permission des parents, et de manière anonyme (nom masqué, visage flouté, voix changée), nous aimerions filmer le témoignage d’enfants asthmatiques volontaires.

Nous pouvons nous déplacer et nous adapter aux horaires des enfants. Un entretien ne prend pas plus d’une heure.

Nous voudrions ensuite diffuser les témoignages vidéos sur notre site internet et nos réseaux sociaux (toujours de manière anonyme).

Il y a quelques années, nous avons mené une campagne similaire. Vous pouvez retrouver les vidéos ici.

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Plusieurs localisations de Forest trop polluées au NO2

Plusieurs localisations de Forest trop polluées au NO2


La Rue de la Soierie et l’Avenue du Pont de Luttre, entre autres, sont exposées à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote 2 fois supérieure à la recommandation de l’OMS. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air, dans le cadre d’un projet soutenu par la Région bruxelloise. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse et un quartier apaisé durable font partie de la solution.

Du 1er mars 2024 au 27 février 2025, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 au niveau de 20 points dans le quartier Neerstalle (Forest/Uccle).

Il ressort de cette campagne que la Rue de la Soierie, au niveau du numéro 26, enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.7 μg/m3. L’Avenue du Pont de Luttre, au niveau du numéro 42, connaît elle une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.5 μg/m3.

Cette deuxième adresse a enregistré, en mai 2024, une concentration moyenne en NO2 de 30.6 μg/m3. C’est plus de trois fois supérieur au seuil préconisé par l’OMS.

Cinq autres points de mesures sont plus de deux fois au-dessus de la recommandation de l’OMS : Rue de Stalle 222 (22.4 μg/m3) ; Bd de la Deuxième Armée Britannique 3 (22.0 μg/m3) ; Rue Prolongée de Stalle, au niveau de l’arrêt bus Eggergat (21.7 μg/m3) ; Chaussée de Neerstalle 51 (21.4 μg/m3) ; Bd de la Deuxième Armée Britannique, au niveau de l’arrêt bus Bempt (21.2 μg/m3).

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Malheureusement, bien qu’elle s’en sorte mieux que d’autres communes bruxelloises, l’air de Forest reste trop pollué au NO2 à certains endroits. Les élu·es responsables doivent faire tout leur possible pour améliorer cette situation. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions au niveau régional et par la priorisation de la mobilité active et partagée au niveau local.

Le calendrier de la Zone de Basses-Émissions a été affaibli en octobre 2024. Pour la qualité de vie des Forestois·es, comme du reste de la Région, il est essentiel que le jalon 2027 soit maintenu et ne soit pas reporté à nouveau. Le quartier apaisé Neerstalle a aussi un rôle important à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’air de la commune. Il est important, entre autres, de concrétiser les aménagements Rue de la Soierie (sens unique, contresens cyclable, végétalisation) afin d’y améliorer la qualité de l’air.

 

Notes à l’éditeur

Les mesures NO2 ont été réalisées sur le quartier Neerstalle car ce dernier est en train de devenir un “quartier apaisé”. Grâce à nos mesures, nous avons voulu savoir si le nouveau plan de mobilité améliore, ou non, la qualité de l’air au sein et en périphérie de cette zone.

La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.

En avril 2024, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.

Plusieurs centaines de Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.

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Mesure des concentrations en NO2 dans le quartier Neerstalle

Mesure des concentrations en NO2 dans le quartier Neerstalle


Introduction


Les quartiers apaisés font partie des outils qui, sur le papier, aident à lutter contre la pollution au dioxyde d’azote (NO2), un gaz principalement émis par le trafic routier. À l’heure actuelle, il existe malheureusement peu de données qui confirment ou invalident cette hypothèse.

Nous avons donc lancé, début 2024, une campagne de mesures des concentrations en NO2 sur le territoire du quartier apaisé Neerstalle. L’objectif était de suivre l’évolution de ce polluant sur trois ans : un an avant la création du quartier apaisé et deux ans après.

Les résultats des mesures effectuées de mars 2024 à février 2025 nous montrent, entre autres, que le seuil de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est dépassé partout. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de cette recommandation est associé à des risques importants pour la santé publique.”

Sept points de mesure sont plus de 2 fois au-dessus du seuil de l’OMS :

  • Rue de la Soierie 26
  • Avenue du pont de Luttre 42
  • Rue de Stalle 222
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique 3
  • Rue Prolongée de Stalle, Arrêt bus Eggergat
  • Chaussée de Neerstalle 51
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique, Arrêt bus Bempt

Il est donc important de réduire le trafic, d’une manière ou d’une autre, dans le quartier Neerstalle.

Malheureusement, le financement de cette campagne n’a, pour le moment, pas été renouvelé. Nous ne pourrons donc peut-être pas comparer ces premiers résultats avec des mesures de NO2 effectuées après la mise en place du nouveau plan de mobilité.

Mesure des concentrations en NO2


Dispositif


Nous utilisons pour cette campagne des tubes dits “passifs” du laboratoire Passam. Ces derniers sont installés à deux mètres de hauteur en rue (sur le trottoir, sur un carrefour, etc.) pour une durée de trente jours. Ils sont remplacés tous les mois. Ils permettent ainsi de connaître la concentration moyenne mensuelle en NO2 aux différents points de mesure.

Localisation


Afin de pouvoir évaluer l’impact du quartier apaisé Neerstalle sur les concentrations en NO2, nous avons créé 20 points de mesure. Ces points de mesure ont été placés soit en périphérie du quartier, soit à l’intérieur, là où des changements de circulation sont prévus (voir carte ci-dessous).

Dix points de mesure se trouvent à l’intérieur du quartier, là où des modifications du plan de circulation doivent avoir lieu (mise en sens unique d’une rue par exemple). Des mesures sur plusieurs années nous permettraient ainsi de connaître l’impact de ces changements sur la pollution au NO2.

  • Chaussée de Bruxelles, Arrêt bus Monaco
  • Avenue Victor Rousseau 187
  • Rue Jean-Baptiste Vanpé 26
  • Chaussée de Neerstalle 51
  • Avenue Kersbeek 76
  • Avenue de Haveskercke 23
  • Avenue de la Verrerie 140
  • Chaussée de Neerstalle 383
  • Chaussée de Neerstalle 420
  • Rue Baron Guillaume van Hamme 50

Les dix autres points sont en périphérie du quartier. Grâce à eux, et si cette campagne de mesures peut continuer, nous pourrons savoir si la modification du plan de mobilité à l’intérieur du quartier déplace la pollution sur les bords de ce même quartier.

  • Avenue du pont de Luttre 42
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique 3
  • Avenue Van Volxem 108
  • Avenue du Globe 72
  • Rue Gatti de Gamond 153
  • Rue de Stalle 222
  • Rue Prolongée de Stalle, Arrêt bus Eggergat
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique, Arrêt bus Bempt
  • Rue de la Soierie 26
  • Boulevard de la 2ème Armée Britannique 355

Nouveau plan de mobilité de la commune de Forest

Durée


Les mesures ont débuté le 1er mars 2024 et se sont terminées le 27 février 2025. Elles couvrent donc une période de 12 mois.

Résultats


Ci-dessous sont affichés les résultats sous forme de graphique, où chaque courbe représente un point de mesure. Nous avons également ajouté sur le graphe la valeur annuelle recommandée par l’OMS en matière de NO2.

Sept stations plus de deux fois au-dessus de la recommandation de l’OMS

Les résultats montrent plusieurs choses. Tout d’abord, de mars 2024 à février 2025, sept points de mesure sont exposés à des concentrations en NO2 plus de 2 fois supérieurs à la recommandation de l’OMS. C’est le cas de :

  • Rue de la Soierie 26, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.7 μg/m3. Il est à noter qu’il nous manque le mois de février 2025. Ce mois est généralement marqué par une pollution au NO2 élevée. Il est donc probable que la concentration annuelle moyenne en NO2 soit en effet plus de 2 fois au-dessus du seuil de l’OMS.
  • Avenue du pont de Luttre 42, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.5 μg/m3.
  • Rue de Stalle 222, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 22.4 μg/m3.
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique 3, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 22.0 μg/m3.
  • Rue Prolongée de Stalle, Arrêt bus Eggergat, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 21.7 μg/m3. Il est à noter qu’elle a été détruite quatre fois, ce qui a entraîné la perte des données pour avril, mai, juin et octobre 2024. Les mois d’avril, mai et juin sont généralement marqués par une pollution au NO2 dans la moyenne, le mois d’octobre par une pollution élevée. Il est donc probable que la concentration annuelle moyenne en NO2 soit en effet plus de 2 fois au-dessus du seuil de l’OMS.
  • Chaussée de Neerstalle 51, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en N02 de 21.4 μg/m3. Il est à noter qu’il nous manque le mois de mars 2025. Ce mois est généralement marqué par une pollution au NO2 élevée. Il est donc probable que la concentration annuelle moyenne en NO2 soit en effet plus de 2 fois au-dessus du seuil de l’OMS.
  • Bd de la Deuxième Armée Britannique, Arrêt bus Bempt, qui enregistre une concentration annuelle moyenne en N02 de 21.2 μg/m3. Il est à noter qu’il nous manque le mois de juin 2025. Ce mois est généralement marqué par une pollution au NO2 dans la moyenne. Il est donc probable que la concentration annuelle moyenne en NO2 soit en effet plus de 2 fois au-dessus du seuil de l’OMS.

Un pic trois fois au-dessus de la recommandation de l’OMS

Notre station installée Avenue du pont de Luttre 42 a enregistré, en mai 2024, une concentration moyenne en NO2 de 30.6 μg/m3. C’est plus de trois fois supérieur au seuil préconisé par l’OMS.

Tous les points de mesure surexposés au NO2.

Le troisième constat est que tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la,recommandation de l’OMS.

Certaines stations sont proches du seuil de l’OMS

Cependant, certaines adresses n’en sont plus très éloignées de la ligne des 10 μg/m3 de NO2 préconisée par l’OMS. En effet, l’Avenue du Globe 72, la Rue Baron Guillaume van Hamme 50 et l’Avenue de la Verrerie 140 connaissent respectivement une concentration moyenne annuelle en NO2 de 15.1, 14.9 et 13.7 μg/m3.

Il est également à noter que, pendant l’été, période de vacances durant laquelle il y a moins de trafic routier, les concentrations moyennes mensuelles de ces trois stations passent sous la barre des 10 μg/m3 de NO2.

Conclusion


Notre campagne de mesures des concentrations en NO2 menée de mars 2024 à février 2025 dans le quartier Neerstalle contient plusieurs enseignements.

Elle nous montre tout d’abord que les 20 points de mesure que nous avons installés sont surexposés au NO2. En effet, tous connaissent une concentration annuelle moyenne supérieure à la recommandation de l’OMS.

Sept stations ont une concentration annuelle moyenne plus de deux fois au-dessus du seuil de l’OMS. L’une d’entre elles, située Avenue du pont de Luttre 42, a enregistré, en mai 2024, une concentration moyenne en NO2 de 30.6 μg/m3. C’est plus de trois fois supérieur à la recommandation de l’OMS.

Cependant, certains points de mesure se rapprochent du seuil préconisé par l’OMS, et descendent même en dessous pendant la période estivale, alors qu’il n’y a plus beaucoup de trafic routier.

Le problème de pollution au NO2 que connaît le quartier Neerstalle peut être atténué de plusieurs manières. Le plus efficace est la Zone de Basses- Émissions (LEZ). Afin de réduire, de manière significative, durable et à l’échelle de toute la Région bruxelloise, les concentrations en NO2, il est essentiel de maintenir le calendrier actuel de la LEZ : sortie du diesel en 2030 et du thermique en 2035.

Ensuite, et de manière plus locale, il est essentiel de donner plus de place à la mobilité active et partagée. Cela passe, entre autres, par la création de rues scolaires, de pistes cyclables séparées ou encore de voies de bus ou de tram en site propre. Enfin, d’autres pistes, plus avant-gardistes, peuvent être explorées, par exemple avec la créations de bandes de circulations réservées aux véhicules électriques ou au covoiturage.


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