Rapport - Mesures NO2 quartiers apaisés Ixelles & Saint-Gilles/Forest

Mesures des concentrations en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles/Forest)


Rapport (1ère version publiée le 08/01/2024)


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Introduction

Les quartiers apaisés font partie des mesures qui, sur le papier, aident à lutter contre la pollution de l’air émise par le trafic routier. À l’heure actuelle, il existe malheureusement peu de données qui confirment ou infirment cette hypothèse.

Nous avons donc lancé une campagne de mesures pour suivre l’évolution des concentrations en dioxyde d’azote (NO2), un polluant fortement lié au trafic routier, sur le territoire de deux nouveaux quartiers apaisés.

Est-ce que la qualité de l’air s’améliore au sein des quartiers apaisés ? Est-ce que la pollution est déplacée vers la périphérie des quartiers apaisés ? Les résultats de cette analyse devraient, à terme, nous aider à répondre à ces questions.

Etant donné que notre campagne s’étend sur plusieurs années, ce rapport sera amené à évoluer.

Concentrations en dioxyde d'azote (NO2), mois par mois, sur le territoire des futurs quartiers apaisés de Saint-Gilles et d'Ixelles

Méthode

  • Dispositif

Nous utilisons pour cette campagne des tubes dits “passifs” du laboratoire Passam. Ces derniers sont installés à deux mètres de hauteur en rue (sur le trottoir, sur un carrefour, etc.) pour une durée de trente jours. Ils sont remplacés tous les mois. Ils permettent ainsi de connaître la concentration moyenne mensuelle en NO2 aux différents points de mesure.

  • Localisation

Afin de pouvoir évaluer l’impact des quartiers apaisés, nous avons choisi deux zones dans lesquelles un nouveau plan de mobilité est ou sera bientôt mis en place. Ainsi, dans le premier cas, nous pourrons suivre les concentrations en NO2 à partir des toutes premières limitations du trafic routier et, dans le second cas, faire une comparaison entre avant et après les changements de circulation. Cela nous permettra d’évaluer l’impact de ces deux quartiers apaisés sur la pollution de l’air.

À Ixelles, nous évaluons le quartier “Flagey-Etangs” où les premières modifications du plan de mobilité ont débuté le 2 mai 2023.

Pour ce faire nous avons placé 14 points de mesure. Sept d’entre eux se trouvent sur la périphérie du quartier (Avenue de la Couronne, Boulevard Général Jacques, Avenue Louise, Rue Lesbroussart, Rue Malibran) et sept autres sont situés au sein du quartier (Rue Vilain XIIII, Square du Souvenir, Avenue des Eperons d’Or, Chaussée de Boondael, Chaussée de Vleurgat, Rue Jean Paquot). Ces mesures nous permettront de savoir, à terme, si les changements de circulation font baisser les concentrations en NO2 à l’intérieur du quartier et s’ils déplacent la pollution en périphérie du quartier.

À Saint-Gilles et Forest, nous évaluons le quartier “ParviS” où les premiers changements de circulation devraient avoir lieu en 2024.

Pour ce faire nous avons placé 15 points de mesure. Huit d’entre eux se trouve sur la périphérie du quartier (Avenue Van Volxem, Avenue Fonsny, Avenue de la Porte de Hal, Avenue Louise, Rue Defacqz, Avenue Brugmann, Avenue Albert, Avenue du Parc, Avenue Ceuppens) et six autres sont situés au sein du quartier (Rue Bréart, Barrière, Rue de Mérode, Rue Féron, Chaussée de Waterloo, Rue d’Ecosse). Ces mesures nous permettront de savoir, à terme, si les changements de circulation font baisser les concentrations en NO2 à l’intérieur du quartier et s’ils déplacent la pollution en périphérie du quartier.

  • Durée

Les premières mesures ont débuté le 2 mai à Ixelles. Au moment de la publication de cette première version du rapport, nous avons donc récolté six mois de données (mai-octobre 2023).

Nous avons débuté les mesures au moment des premiers changements de circulation (mise en sens unique du bas de l’Avenue Vleurgat, mise en sens unique du haut de la rue Vilain XIIII, mise en sens unique du Square du Souvenir). Ces circonstances ne sont idéales car elles ne nous permettront pas de faire une comparaison parfaite entre la situation avant le changement du plan de mobilité et après. Ceci étant dit, les premières modifications (citées au dessus) sont minimes et ne devraient pas avoir de gros impacts à elles seules. Elles ne devraient donc pas trop perturber notre comparaison.

À Saint-Gilles et Forest, les mesures ont débuté le 31 mai. Au moment de la publication de cette première version du rapport, nous avons donc récolté cinq mois de données (juin-octobre 2023).

Etant donné que les premiers changements de circulation ne devraient pas voir le jour avant 2024, nous aurons probablement au moins une année complète de mesures sans modifications, puis au moins une année de mesures après modifications, ce qui nous permettra de faire une comparaison claire.

Notre objectif est d’effectuer des mesures pendant encore au moins deux années. Cela nous permettra de tirer des conclusions robustes.

Résultats

  • Quartier “Flagey-Etangs”

Evolution des concentrations en NO2 sur le territoire du future quartier apaisé “Flagey-Etangs”

Les premiers résultats montrent plusieurs choses. Tout d’abord, la place Flagey (au niveau de l’arrêt de tram) est exposée à des concentrations moyennes mensuelles en NO2 qui peuvent être plus de trois fois supérieures aux recommandations de l’OMS (10µg/m3). Dans au moins certaines parties de l’Avenue de la Couronne, de la Chaussée de Vleurgat, de la Rue Malibran, de la Rue Lesbroussart, de l’Avenue des Eperons d’Or, de l’Avenue Louise ou encore du Boulevard Général Jacques, les concentrations en NO2 sont parfois plus de deux fois supérieur à la recommandation de l’OMS.

Le deuxième constat est que très peu de points de mesure sont exposés à des concentrations en NO2 qui respectent la recommandation de l’OMS. Seules la Rue Jean Paquot (où se trouve l’hôpital), la Rue Vilain XIIII, une partie de l’Avenue Louise et le Square du Souvenir descendent parfois en dessous de 10µg/m3 de NO2. Il est important de noter ici que ce passage sous la recommandation de l’OMS a lieu en été, pendant la période des vacances, quand il y a beaucoup moins de circulation que le reste de l’année.

  • Quartier “ParviS”

Evolution des concentrations en NO2 sur le territoire du future quartier apaisé “ParviS”

À Saint-Gilles/Forest, certains lieux sont également exposés à des concentrations en NO2 qui dépassent largement les recommandations de l’OMS. Certaines parties de la Rue de Mérode, ainsi que Barrière, sont parfois exposées à des concentrations moyennes mensuelles en NO2 qui peuvent être plus de trois fois supérieures aux recommandations de l’OMS (10µg/m3). Dans au moins certaines parties de la Rue du Danemark, de l’Avenue Porte de Hal, de l’Avenue Louise, du Parvis, de l’Avenue Van Volxem, de la Rue d’Ecosse, de l’Avenue du Parc, de la Rue Ceuppens et de la Rue Emile Féron, les concentrations en NO2 sont parfois plus de deux fois supérieur à la recommandation de l’OMS.

De plus, aucun de nos points de mesure n’enregistre de concentrations en NO2 qui descendent sous la recommandation de l’OMS, même en été quand il y a moins de trafic du fait des grandes vacances.

Conclusions

Ces premiers résultats nous rappellent que certains lieux à Ixelles, Saint-Gilles et Forest sont bien trop pollués. C’est par exemple le cas de la Place Flagey, de certaines parties au moins de la Rue de Mérode, ainsi que de l’intersection Barrière. Il est donc urgent de mettre en place des mesures pour y limiter le trafic routier, principale source de dioxyde d’azote (NO2).

Il n’est pas encore possible de tirer de conclusions plus larges, par exemple concernant l’impact des quartiers apaisés sur la qualité de l’air. Nous allons continuer de faire des mesures afin de pouvoir publier un avis clair sur ce point précis.


Près de 400 écoles bruxelloises pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire

Près de 400 écoles bruxelloises pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire


Parmi les 629 écoles maternelles et primaires que compte la Région bruxelloise, 338 pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et 48 d’une rue scolaire piétonne (1). C’est la conclusion d’une nouvelle étude de l’asbl Les chercheurs d’air. Ces chiffres, publiés pour la première fois, montrent que des mesures concrètes peuvent rapidement être mises en place pour mieux protéger la santé des enfants de la pollution de l’air.

Proportion de nouvelles écoles pouvant rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et piétonne

Un rapport du bureau d’études Brat, commandé par l’asbl Les chercheurs d’air, a analysé le potentiel de fermeture de toutes les rues dans lesquelles se trouvent une entrée d’école maternelle ou primaire. Les tronçons présentant une ou plusieurs caractéristiques qui complexifient l’arrêt de la circulation ont été mises de côté. Par exemple, le passage d’un tram, la présence d’un commissariat de police ou d’emplacements de livraisons compliquent la création d’une rue scolaire à court terme.

Il ressort de cette étude que 338 écoles se situent dans des rues qui ne rencontrent pas d’obstacles majeurs à leur fermeture au trafic routier au moment de l’entrée et de la sortie des classes. Il ressort également que 48 tronçons de rues peuvent être piétonnisés à court terme. Ce sont donc près de 70% de toutes les écoles maternelles et primaires de la région qui pourraient facilement être équipées d’une rue scolaire temporaire ou piétonne.

Justine Di Prima, Chargée de Campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Notre nouvelle étude montre qu’il existe un très fort potentiel de création de rues scolaires en Région bruxelloise. À court terme il pourrait facilement y en avoir dix fois plus qu’aujourd’hui. Nous demandons aux communes de s’emparer de ces résultats pour accélérer la création de rues scolaires et, ainsi, mieux protéger nos enfants de la pollution de l’air.”

Aujourd’hui, seules 43 des 629 écoles maternelles et primaires de la Région de Bruxelles-Capitale bénéficient d’une rue scolaire, soit moins de 7 %. Nous savons pourtant que cet aménagement urbain permet de faire baisser jusqu’à 23 % les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) aux abords d’une école, en plus de réduire la pollution sonore et les risques d’accidents de la route. Étant donné que de nombreuses écoles sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’OMS, et que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air, il est urgent de créer au plus vite des rues scolaires partout où c’est possible. À titre de comparaison, Londres compte 500 rues scolaires et Paris 200, dont une quarantaine sont complètement fermées à la circulation et végétalisées.

Pour rappel, en Région bruxelloise, la pollution de l’air est responsable de plus de 900 morts prématurées chaque année.

Note à l’éditeur

(1) Une rue scolaire temporaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée à la circulation routière au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier en permanence.

CONTACT

 

Justine Di Prima

Chargée de Campagnes

justine@leschercheursdair.be

+32 475 20 12 76


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Agir pour l’environnement, c’est protéger les droits des enfants !

Agir pour l’environnement, c’est protéger les droits des enfants !


Plus de 16 000 enfants de 121 pays appellent dès à présent les gouvernements à protéger leurs droits menacés par les effets du dérèglement climatique. Ils réclament l’adoption de normes environnementales plus strictes notamment en matière de qualité de l’air.

Le 8 octobre 2021, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies reconnaissait le droit à un environnement propre, sain et durable. Entre 2021 et 2023, le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU et différentes associations ont permis à plus de 16 000 enfants de rapporter les effets négatifs de la dégradation de l’environnement et du changement climatique sur leur vie et celle de leur communauté. Dans l’Observation général n°26, du Comité, ils réclament haut et fort leur droit de vivre dans un environnement propre, sain et durable.

Prenons l’exemple de la pollution de l’air.

Lors des pics de pollution, il est conseillé aux enfants de rester à l’intérieur et de réduire leur activité physique. Voici un remède simple pour réduire leur exposition aux impacts des activités polluantes des adultes. Ces mêmes enfants à qui l’on explique que demain, ils seront des citoyen.nes responsables, critiques, actifs et solidaires. L’avenir n’est-il pas dans leurs mains ? Pas vraiment. Aujourd’hui, la faiblesse de nos ambitions en matière de protection de l’environnement compromet gravement leur possibilité d’exercer leurs droits fondamentaux.

D’autant que c’est archi–documenté : la pollution de l’air est particulièrement nocive pour les enfants, et ce bien avant leur naissance. Elle provoque : naissances prématurées, bébés de faible poids et au développement cérébral perturbé, développement d’asthme, bronchites chroniques, etc. En avril dernier, l’Agence européenne pour l’environnement publiait que la pollution atmosphérique est à l’origine de plus de 1 200 décès prématurés chaque année chez les moins de 18 ans en Europe.

Pourtant, ce 13 septembre, le Parlement Européen a adopté une proposition de directive visant à atteindre les recommandations en matière de qualité de l’air de l’OMS en 2035 – soit dans 12 ans seulement. D’ici 2035, environ 60 millions d’enfants naîtront en Europe et seront exposés à des niveaux nocifs de pollution générés par nos activités (transport, chauffage, etc.). Ceci n’est pas une fatalité, c’est un choix politique.

N’attendons pas l’Europe. En Belgique, il est déjà possible d’agir. L’adoption de seuils de pollution alignés avec les recommandations de l’OMS doit être une priorité pour nos élu.es. En octobre 2022, plusieurs citoyen.nes belges, dont des enfants, ont d’ailleurs intenté une action en justice contre nos différents gouvernements pour inaction en la matière.

Plusieurs villes, elles, ont déjà pris des mesures pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants : zones de basses émissions, rues scolaires, quartiers apaisés, etc. Ces mesures doivent être renforcées et soutenues pour permettre aux enfants de respirer un air sain, mais aussi de se déplacer en sécurité.

Les enfants réclament également leur droit à être informés et impliqués dans les réflexions liées à leur environnement. La place qui leur est laissée dans la fabrication de la ville est insuffisante.

À cela, s’ajoute une couche d’injustice. Les impacts de la pollution, comme ceux du dérèglement climatique, sont plus importants pour les populations les plus précaires. À Bruxelles, les populations qui vivent dans le croissant pauvre de la ville sont les plus touchées par la pollution de l’air.

Donnons à nos enfants, dès aujourd’hui, la possibilité de jouir de leurs droits et d’être plus que les victimes collatérales de notre inaction environnementale.


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Bruxelles en retard sur l'électrification de ses bus

Bruxelles en retard sur l'électrification de ses bus


Une nouvelle analyse (1) publiée aujourd’hui par Clean Cities (2) montre que seuls 4,3% des bus de la STIB sont complètement électriques à ce jour. En guise de comparaison, ce chiffre monte à 67% à Oslo. L’ASBL Les chercheurs d’air rappelle l’urgence de décarboner ces bus qui parcourent des millions de kilomètres chaque année.

Le rapport, qui se focalise sur l’accès à une mobilité partagée et électrique, se base sur différents indicateurs : accès aux vélos et trottinettes partagés, aux voitures électriques partagées, aux bus électriques et aux bornes de recharge pour véhicules électriques (VE).

Si Bruxelles obtient un bon score pour l’accès à la micro-mobilité partagée et aux bornes de recharge, ça n’est pas le cas pour l’accès aux voitures électriques partagées et l’électrification des bus. Concernant ce dernier point, la région reçoit un score de 1,2 sur 10, avec seulement 4,3% des bus de la STIB qui sont 100% électriques. Une situation qui évolue très doucement, avec une électrification complète de la flotte qui n’est pas prévue avant 2035 (3).

Pierre Dornier, Directeur chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les bus de la STIB ont parcouru plus de 30 millions de kilomètres en 2022, un chiffre qui va probablement augmenter dans les années à venir. Leurs moteurs diesel sont donc responsables d’une partie importante de la pollution que nous respirons à Bruxelles. Nous demandons à la STIB d’accélérer l’électrification de sa flotte.

D’autres villes européennes devancent largement Bruxelles dans ce domaine. Le meilleur élève est la ville d’Oslo, dont 67% de la flotte est électrifiée. Mais, concernant l’électrification des bus, les dix premières villes du classement comprennent également des noms plus inattendus, notamment Sofia, Milan, Glasgow et les trois villes de Gdańsk, Gdynia et Sopot en Pologne.

Pierre Dornier a réagi : “Bruxelles peut et doit suivre l’exemple des villes européennes les plus en avance sur l’électrification des bus. Cette technologie permet non seulement de lutter efficacement contre la pollution de l’air, mais également contre le bruit et les émissions de CO2. C’est une question de santé publique et d’urgence climatique.

Le 28 avril dernier, la Commission Européenne annonçait que Bruxelles était sélectionnée parmi les 100 villes qui deviendraient “neutres pour le climat d’ici 2030” (4). Suite à cette décision, la Région devrait notamment pouvoir compter sur du financement pour assurer cette transition. L’accès à des transports en commun 100% électriques est clé dans la lutte contre la pollution de l’air et la transition vers des villes neutres pour le climat.

Trois autres villes belges figurent également au classement européen : Anvers, Gand et Liège. Liège en particulier réalise un très mauvais score et figure en fin de classement, à la 35ème position, tous indicateurs confondus.

Notes aux éditeurs

(1) Le briefing et le rapport complet sont disponibles sur ce lien
(2) Le site de la campagne est disponible sur ce lien
(3) Voir le site de la STIB : https://stibstories.be/2022/12/08/bus-electriques-stib-vers-une-flotte-100-verte/
(4) Plus d’informations sur cette sélection et ce que ça signifie pour Bruxelles dans cet article

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur, Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496 81 52 63

Pour toutes questions techniques relatives au classement réalisé par Ricardo :

 

Martin Baierl

Data Analyst, Clean Cities Campaign

martin.baierl@cleancitiescampaign.org


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Pour une rue scolaire devant l'école Comenius à Koekelberg


À Bruxelles, le trafic routier est responsable de 63% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Pour protéger les élèves de la pollution de l’air, nous demandons la création d’une rue scolaire devant l’école Comenius.

Pourquoi demander une rues scolaire ?


Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, a minima, aux heures d’arrivée et de sortie des élèves.

Grâce aux rues scolaires, on peut :

Améliorer la qualité de l'air autour de l'école

À Bruxelles, la majorité des écoles est exposée à un air de mauvaise qualité. En pleine croissance, les enfants sont particulièrement affectés par la pollution de l’air générée par le trafic routier. Cette pollution provoque chez eux des maladies telles que l’asthme, des difficultés respiratoires, des troubles du cerveau, etc.

Améliorer la sécurité des enfants et des autres usagers

Chaque jour en Belgique, 13 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école. Réduire le trafic routier aux abords des écoles contribue à augmenter la sécurité des enfants.

Encourager les modes actifs et le jeu

La rue libérée du trafic offre plus de place et de sécurité aux piétons, cyclistes, etc. Cela encourage davantage d’enfants et de parents à se déplacer de manière active vers l’école : marche, vélo, trottinette. Une rue scolaire incite également les enfants à jouer dans l’espace public.

Créer un espace de dialogue

Dans une rue scolaire, il y a plus de place et moins de bruit. Cela permet aux enfants, aux parents et au personnel de l’école de discuter plus facilement et, ainsi, de créer du lien.

Que voulons-nous ?


Nous demandons que, d’ici les éléctions communales, la rue Félix Vande Sande, de la Rue des Braves à la Rue de Normandie, devienne piétonne et soir végétalisée sur le modèle des rues scolaires parisiennes (voir exemples ci-dessous). Ce changement pourrait débuter par une période test durant laquelle la rue est fermée seulement le matin.


Le quartier apaisé Flagey-Étangs validé mais affaibli

Le quartier apaisé Flagey-Étangs validé mais affaibli


La commune d’Ixelles vient de présenter le futur plan de circulation du quartier “Flagey-Étangs”. Pour l’asbl Les chercheurs d’air, la confirmation de ce troisième quartier apaisé bruxellois est un pas de plus vers des rues moins polluées et moins dangereuses. Malheureusement, l’ambition du projet initial a été fortement revue à la baisse, entre autres avec l’abandon du filtre de la place Flagey et de la mise en sens unique du bas de la rue Lesbroussart.

Lors de la soirée “Good Move Ixelles” organisée par l’asbl Les amis des étangs, le bourgmestre d’Ixelles, Christos Doulkeridis, et l’échevin en charge de la mobilité, Yves Rouyet, ont présenté les modifications de circulation qui seront testées à partir du 2 mai aux abords des étangs. Cette communication concrétise la création du quartier apaisé “Flagey-Étangs” qui s’inscrit dans le plan Good Move et qui permettra, à terme, d’améliorer la qualité de l’air, la sécurité routière et la quiétude en région Bruxelloise.

Cependant, l’ambition initiale de ce nouveau plan de circulation a été grandement revue à la baisse. En effet, il était prévu, entre autres, que le tronçon de rue qui borde le côté sud-ouest de la place Flagey soit réservé aux cyclistes et aux transports en commun. Ce ne sera finalement pas le cas à court terme. Il était également prévu que le bas de la rue Lesbroussart, l’avenue des Éperons d’or et la chaussée de Boondael soient en sens unique pour les voitures. Là encore, il faudra attendre.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a dit : “La confirmation de ce nouveau quartier apaisé en Région Bruxelloise est une bonne nouvelle. Malheureusement, le plan proposé est timide et risque de ne pas être à la hauteur de l’enjeu sanitaire, sécuritaire et environnemental. Plusieurs milliers de véhicules longent la place Flagey chaque jour. Résultat ? Les concentrations en NO2, un gaz toxique émis majoritairement par les moteurs thermiques, dépassent jusqu’à trois fois la recommandation de l’OMS. Réserver le flanc ouest de la place Flagey à la mobilité active et partagée, et limiter la circulation motorisée dans les rues convergentes comme Lesbroussart, aurait permis de lutter fortement et durablement contre la pollution de l’air, le bruit et les risques d’accident autour de cet espace public.

Bruxelles est la 8ème ville européenne la plus polluée au dioxyde d’azote (NO2). A cause de cette pollution, ainsi que des particules fines, ce sont plus de 900 morts prématurées qui pourraient être évitées chaque année. Le trafic routier est responsable d’une grande partie de ce problème. Il émet ​29%​ des particules très fines (PM2.5) et représente 63% des émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx). Les quartiers apaisés, comme celui de “Flagey-Étangs”, ont le potentiel de réduire de manière significative les concentrations en dioxyde d’azote, comme le montrent cette récente étude anglaise.

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Pierre Dornier

Directeur

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Mobilisation #StreetsForKids - 21 avril

Le 21 avril, demandons plus de rues scolaires !

Les écoles bruxelloises sont trop polluées, ce qui met en danger la santé de nos enfants. Les rues scolaires permettent de mieux les protéger de la mauvaise qualité de l’air mais également du bruit et des accidents de la route.

Malheureusement, en région bruxelloise, seules 7% des écoles ont une rue scolaire. Il en faut plus !

Le 21 avril, à l’occasion de la journée #StreetsForKids, les parents de 16 écoles demanderont plus de rues scolaires et/ou des trajets domicile-école moins polluants.

Écoles qui participent à la journée de sensibilisation et d'action #StreetsForKids

Vous désirez soutenir nos demandes ?


Deux options s’offrent à vous. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don. L’argent que nous recevrons sera utilisé pour organiser de futures journées d’action en faveur de plus de rues scolaires à Bruxelles. Vous pouvez aussi vous joindre à nous le 21 avril après-midi devant l’école Saint-Boniface à Ixelles pour profiter de la rue qui sera fermée à la circulation et transformée en lieu végétalisé et festif !

Faites un donRejoignez-nous Rue Goffart à Ixelles

Laten we op 21 april meer schoolstraten eisen!

De Brusselse scholen zijn te vervuild, wat de gezondheid van onze kinderen in gevaar brengt. Schoolstraten bieden een betere bescherming tegen slechte luchtkwaliteit, maar ook tegen lawaai en verkeersongevallen.

Helaas heeft slechts 7% van de scholen in het Brusselse Gewest  een schoolstraat. We hebben er meer nodig!

Op 21 april, op #StreetsForKids Day, eisen ouders van 16 scholen meer schoolstraten en/of minder vervuilende thuis-schoolroutes.

Scholen die deelnemen aan de #StreetsForKids Day of Awareness and Action

Wilt u onze eisen steunen?


Je hebt twee opties. U kunt ons steunen door een donatie te doen. Het geld dat we ontvangen zal gebruikt worden om toekomstige actiedagen te organiseren ten voordele van meer schoolstraten in Brussel. U kunt ook op de middag van 21 april bij ons komen voor de Sint-Bonifatiusschool in Elsene om te genieten van de straat die wordt afgesloten voor verkeer en wordt omgevormd tot een groene en feestelijke plek!

DoneerKom bij ons in de Goffartstraat in Elsene

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