Brussels groups call for greater pollution action as coroner confirms lax laws are killer

Brussels groups call for greater pollution action as coroner confirms lax laws are killer

A UK coroner has issued a Prevention of Future Deaths report, asking the UK government to align legal limits for air pollution with the World Health Organization (WHO) guidelines to save lives.

The report follows the coroner’s December ruling confirming that the UK’s illegal levels of air pollution from traffic contributed to the death of 9-year-old Ella Adoo-Kissi-Debrah.

The coroner’s assessment not only has implications on how air pollution should be tackled in the UK, but in cities across Europe – including Brussels.

Responding to the coroner’s report, ClientEarth’s head of clean air Ugo Taddei said: “Pollution is often touted as an ‘invisible killer’ but for a long time the Brussels authorities have been well aware of where harmful emissions are coming from and the impacts they are having on people’s health. All the while, solutions have been at their fingertips: strengthening the Low Emission Zone would quickly remove the most polluting vehicles from our roads.

“Toxic air is clearly not going to disappear on its own. The Brussels government needs to do right by its commitment to align air quality standards with the WHO guidelines so that people in Brussels can safely breathe clean and healthy air and prevent lives like Ella’s being cut short.”

Elodie Mertz, air quality and mobility expert at Greenpeace Belgium, said: “Correctly measuring air pollution and communicating its harmful effects is a must and only the first steps towards the ambitious measures that must be taken by local, regional and national authorities in each country. Among these measures, we need more and better alternatives to cars and the phase-out of combustion engine traffic by 2030 at the very latest. Not doing so would be detrimental to our health, particularly children, like Ella.”

Tim Cassiers from BRAL said: “This report should push the Brussels government to live up to the promise it made to the people of Brussels to align its air quality standards with the WHO guidelines. The UK coroner shows that this is the right way forward, as did the European Parliament last month. We ask the Brussels region to prevent future deaths by making the WHO guidelines on air quality legally binding and by continuing to develop policies like Smart.Move, which reduce car traffic.”

Eva Zemmour from Les Chercheurs d’air said: “This sad story reminds us that air pollution kills, literally. It is our representatives’ duty not only to inform us about the quality of the air we breathe, but to protect us from it when it is polluted. Unfortunately, when it comes to putting in place ambitious clean air measures, Brussels is lagging behind. The region must follow the examples from other European cities such as Paris, London and Amsterdam and create a stronger low emission zone by 2030 at the latest. Doing so, would save hundreds of lives every year.”

 

Notes to editors:

Air pollution is recognised by the World Health Organization (WHO) as the biggest environmental health risk in the world.

Brussels was ranked among the top 10 cities with the worst health impacts from exposure to air pollution in Europe.

As part of the National Energy and Climate Plan, the Brussels government announced its intention to ban the circulation of diesel vehicles in the Capital region by 2030 and petrol vehicles by 2035.

In the Brussels Regional Government’s Coalition agreement, the government committed to “align and converge the thresholds currently set for all pollutants to the values recommended by the World Health Organization (WHO).”

Last month, the European Parliament adopted a resolution calling on the European Commission to align EU legal standards for air quality with WHO guidelines.

According to the latest report from the European Environment Agency, air pollution (PM2.5) was responsible for almost 7,500 premature deaths in Belgium in 2018 alone. In 2018, the premature deaths related to exposure to NO2 in Belgium was 1,200.

According to a report published by CE Delft in October 2020, air pollution costs on average almost €1,400 every year for each Brussels citizen.


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La zone basses émissions parmi les mesures les plus efficaces pour lutter contre le dioxyde d’azote en ville

La zone basses émissions parmi les mesures les plus efficaces pour lutter contre le dioxyde d’azote en ville

 

Parmi les 28 mesures couramment mises en avant pour lutter contre la pollution de l’air en ville, la création d’une zone de basses émissions (LEZ) fait partie des plus efficaces, montre une nouvelle étude commandée par l’Alliance Européenne pour la Santé Publique (EPHA). En moyenne, les LEZ permettent une réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOx) d’environ 20%. Les plus ambitieuses font chuter les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) de presque 40%. Malheureusement la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) ne fait pas encore partie des bons élèves.

L’étude rappelle qu’à Londres les niveaux de NO2 ont baissé de 36% en moyenne grâce à la mise en place d’une Zone Très Basses Émissions (Ultra Low Emission Zone – ULEZ). A Bruxelles, les effets de la LEZ sont bien moins impressionnants. Entre 2018 et 2019, les concentrations annuelles de NO2 ont diminué de 10% seulement en moyenne.

Eva Zemmour, Coordinatrice de projets chez Les chercheurs d’air a déclaré : “À Bruxelles le NO2 est responsable de plus de 500 morts prématurées chaque année. Renforcer la zone de basses-émissions est la manière la plus efficace pour répondre rapidement à cette urgence sanitaire. La Région doit prendre des mesures socialement justes dans cette direction, sans attendre.”

L’étude précise que pour être efficace, une zone basses-émissions doit être ambitieuse, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas à Bruxelles. En effet, les deux-roues motorisés et les poids-lourds sont toujours autorisés à circuler sur le territoire de la région, bien qu’ils soient responsables d’une grande partie de la pollution de l’air. De plus, le calendrier de la LEZ est timide. Il ne prévoit une sortie des diesels que d’ici 2030 et des essences que d’ici 2035, alors que d’autres grandes villes Européennes comme Paris par exemple franchiront ce pas 5 ans plus tôt.

Eva Zemmour a ajouté : “Les villes européennes qui ont mis en place une zone basses-émissions ambitieuses ont observé une forte diminution de la pollution au NO2. L’enjeu aujourd’hui pour Bruxelles est de s’emparer de ces exemples et d’investir dans la santé de ses habitant.e.s.”

Sascha Marschang, Secrétaire Général ad interim à EPHA, a déclaré: “Alors que nous combattons le Covid-19 avec des vaccins, nous devons également lutter contre le facteur aggravant de tant de maladies, la pollution de l’air. Protéger la santé des personnes est essentiel, et les citoyens devraient pousser les bourgmestres à jouer un rôle de premier plan pour un air plus sain. Le moment est venu pour les communes de dépenser une partie des financements des plans de relance pour «reconstruire en mieux» notre mobilité afin d’améliorer la santé des gens et leur environnement.

A Bruxelles la pollution au dioxyde d’azote, émise à plus de 60% par le trafic routier, est responsable de plus de 500 morts prématurées chaque année. La pollution de l’air a également un coût économique : en 2018 chaque Bruxellois.e a perdu en moyenne 1 395€ à cause des particules fines, du NO2 et de l’ozone.

Contacts :

Les chercheurs d’air

Eva Zemmour

eva@leschercheursdair.be

+32 456 30 43 25

European Public Health Alliance

Matteo Barisione

matteo@epha.org

+32 492 42 89 33


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530 morts par an à cause du NO2

Bruxelles, huitième ville européennes où le dioxyde d’azote est le plus meurtrier

Parmi 1000 villes européennes analysées, Bruxelles est la huitième où le taux de mortalité dû au dioxyde d’azote (NO2) est le plus élevé. C’est ce que nous montre une nouvelle étude menée par le Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) et publiée dans The Lancet Planetary Health.

A Bruxelles, près de 530 morts prématurées pourraient être évitées chaque année si le niveau de pollution au dioxyde d’azote y était similaire à celui des villes les plus propres d’Europe, comme Tromso en Norvège. En respectant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ce ne sont que 20 morts prématurées par an qui pourraient être évitées.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Cette étude montre clairement que même si les recommandations de l’OMS étaient respectées, des centaines de Bruxellois.e.s mourraient quand même prématurément à cause du dioxyde d’azote. Il est donc urgent d’abaisser les limites de pollution au NO2 et de mettre en place des contrôles efficaces pour s’assurer que ces seuils soient respectés.

Ugo Taddei, juriste à ClientEarth, a ajouté : « Cette étude est un autre rappel choquant des taux de mortalité stupéfiants liés à la pollution du trafic à Bruxelles. Plus alarmant encore, le réseau de surveillance de la qualité de l’air à Bruxelles est défectueux et sous-estime les niveaux réels de pollution dans la ville. Les effets sur la santé pourraient donc être encore plus graves que ce que l’étude révèle. C’est pourquoi ClientEarth poursuit une action en justice avec des résidents locaux pour exiger des autorités régionales qu’elles mesurent avec précision la pollution de l’air et adoptent un plan ambitieux, robuste et détaillé en matière de qualité de l’air. Nous espérons que la décision finale, qui sera rendue ce mois-ci, poussera le gouvernement bruxellois à prendre enfin les mesures nécessaires pour protéger les citoyens bruxellois de la pollution nocive le plus rapidement possible. »

La pollution de l’air au dioxyde d’azote est principalement émise par les moteurs thermiques. A Bruxelles 63% des émissions d’oxyde d’azote sont dues au trafic routier. Pour lutter efficacement contre ce polluant, il est nécessaire d’augmenter la part modale des déplacements à pied, à vélo et en transport en commun, de réduire le nombre des véhicules motorisés en ville et d’accélérer l’électrification des véhicules essentiels.

Pierre Dornier a conclu : “Des outils, comme la zone de basses-émission, existent déjà. Ils doivent être renforcés au plus vite. Bruxelles doit mettre en place une zone zéro-émission d’ici 2030, comme Paris, Amsterdam ou Rome. N’attendons pas jusqu’en 2035.

Contact :

Les chercheurs d’air
Pierre Dornier
pierre@leschercheursdair.be
0496 81 52 63

ClientEarth
Ugo Taddei
UTaddei@clientearth.org
02 808 4323


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La pollution a coûté 1.600.000.000€ à Bruxelles en 2018

La pollution de l’air a coûté plus d’un milliard d’euros aux Bruxellois.e.s en 2018

En 2018 chaque Bruxellois.e a perdu en moyenne 1 395€ à cause de la pollution de l’air, montre une nouvelle étude commandée par l’Alliance Européenne pour la Santé Publique (EPHA).

L’étude a calculé les coûts sanitaires de la pollution atmosphérique dans 432 villes européennes, dont Bruxelles. Ces coûts se divisent en deux catégories :

  • les dépenses directes, par exemple une hospitalisation suite à un accident cardiovasculaire provoqué par la pollution de l’air;
  • les dépenses indirectes, par exemple la contribution moindre à l’activité économique du pays des personnes souffrant de difficultés respiratoires chroniques liées à la pollution de l’air.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré “La pollution de l’air coûte très cher, littéralement, aux Bruxellois.e.s. Elle entraîne traitements, hospitalisations, journées de travail perdues, décès prématurés, autant de sources de dépense pour les malades mais également pour le reste des contribuables. Lutter contre la pollution de l’air c’est lutter pour une économie en meilleure santé.

A Bruxelles, la pollution de l’air est principalement émise par le trafic routier et le chauffage. Il est donc essentiel de

  • rendre la mobilité bruxelloise plus propre, entre autres en réservant plus d’espace à la mobilité active et aux transports en commun, ainsi qu’en instaurant une zone zéro-émission d’ici 2030 au plus tard.
  • mieux isoler les bâtiments résidentiels et tertiaires et utiliser des énergies de chauffage décarbonées.

La lutte contre la pollution de l’air est d’autant plus urgente qu’en plus de renforcer l’économie du pays, elle permettrait aussi de mieux se protéger du Coronavirus. Plusieurs études récentes ont en effet montré qu’il existe des liens entre l’exposition à la pollution de l’air et le taux de mortalité du COVID-19.

Sascha Marschang, Secrétaire général par intérim de l’EPHA a déclaré “Cette étude montre à nouveau que lutter contre la pollution de l’air permet d’améliorer la qualité de vie dans les villes européennes, d’un point de vue économique comme sanitaire. La pandémie de COVID-19 nous le rappelle. Moins de pollution de l’air, c’est être en meilleure santé, et donc réduire les risques de mourir du Coronavirus.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496815263

CONTACT

 

Zoltán Massay-Kosubek

Policy Manager for Clean Air and Substranable Mobility EPHA

zoltan@epha.org

0499430468


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Attention au retour de la pollution

La pollution de l’air due au trafic routier pourrait augmenter jusqu’à 27% à Bruxelles après des décennies d’amélioration

Les villes européennes risquent de connaître une pollution atmosphérique plus importante qu’avant la pandémie de coronavirus, car l’utilisation de la voiture augmente à nouveau. Cette tendance est également évidente dans les villes belges.

14 octobre 2020 – Une nouvelle analyse montre comment l’utilisation accrue de la voiture après le confinement pourrait accroître les émissions de la circulation routière de plus d’un quart, si les gens choisissent la voiture plutôt que les transports publics ou d’autres solutions plus propres. Greenpeace et Les Chercheurs d’Air demandent aux autorités publiques de poursuivre la mise en œuvre de certaines mesures adoptées pendant la pandémie comme l’aménagement de pistes cyclables et de plus d’espace pour les piétons.

A Bruxelles, les émissions totales d’oxyde d’azote (NOx) du trafic routier augmenteraient de 5 % si les gens conduisaient 10 % de plus en voiture qu’avant la pandémie. Et les émissions de NOx pourraient être jusqu’à 24 % plus élevées si les gens utilisent leur voiture 50 % de plus, selon une nouvelle analyse commandée par Transport & Environnement (T&E). Selon Bruxelles Environnement, le trafic routier est la principale source d’émissions de NOx dans les villes européennes.

Les particules fines (PM2.5) provenant des véhicules pourraient augmenter jusqu’à 6 % si les voitures parcourent 10 % de kilomètres en plus, et de 31 % si elles en parcourent 50 % de plus. Les particules peuvent pénétrer profondément dans les poumons et être absorbées dans le sang, et ainsi renforcer des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et le cancer du poumon.

Selon les données, la réduction de la pollution atmosphérique observée dans la plupart des villes européennes depuis le début de la pandémie pourrait bientôt laisser place à un rebond des émissions toxiques provenant de la circulation automobile. Comme de nombreuses personnes évitent les transports publics par peur du coronavirus, la congestion est actuellement en augmentation dans la plupart des villes et pourrait entraîner des émissions dues à la circulation qui dépassent même les niveaux d’avant la crise.[1]

« Les données TomTom montrent qu’à Bruxelles, mais aussi à Gand et à Charleroi, il y a déjà plus de circulation automobile qu’avant le confinement. À Anvers et à Liège aussi, la tendance va dans ce sens. C’est très alarmant, surtout si l’on considère l’impact négatif sur la santé en combinaison avec l’actuelle pandémie de corona« , déclare Elodie Mertz de Greenpeace.

Une nouvelle augmentation des émissions de NOx et de PM2.5 due à la circulation serait une mauvaise nouvelle pour les villes qui présentaient déjà des niveaux dangereux de pollution atmosphérique avant la pandémie et qui, dans de nombreux cas, sont à nouveau confrontées à des niveaux de pollution proches ou supérieurs aux limites légales de l’Union européenne.

En outre, comme il est peu probable que cette pollution se répande uniformément dans les villes, elle exacerbera probablement les inégalités en matière d’exposition à la pollution atmosphérique pour les habitants des communautés les plus défavorisées.

« Nous sommes face à un potentiel effet tsunami : la pollution de l’air a fortement reculé pendant le confinement et elle risque maintenant de revenir frapper nos villes encore plus durement qu’avant. Tout doit être fait pour empêcher cette vague toxique de se former. Elle nous rendrait encore plus vulnérables au Coronavirus.« , explique Pierre Dornier des Chercheurs d’Air.

De nombreuses solutions sont disponibles pour contrer ce retour en force de la pollution. Les villes devraient rendre permanentes certaines nouvelles mesures adoptées pendant la pandémie, telles que les pistes cyclables aménagées et plus d’espace pour les piétons. Il est également temps d’intensifier, et non d’éliminer, les zones à faibles émissions, afin de mettre le cap sur un air réellement sain à respirer. Cela nécessite l’introduction de zones zéro émissions d’ici 2030 au plus tard.

« La pollution de l’air et le coronavirus sont un cocktail très dangereux que nous devons combattre. Des solutions, telles que la mobilité active et le transport électrique, sont disponibles. Il est maintenant urgent d’accélérer leur déploiement.« , conclut Elodie Mertz.

Notes: 

[1] Pour les chiffres actuels par ville, veuillez consulter le classement de TomTom sur les embouteillages : https://www.tomtom.com/en_gb/traffic-index/ranking/


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12 mois de mesures citoyennes contre la pollution de l’air à Bruxelles

12 mois de mesures citoyennes contre la pollution de l’air à Bruxelles


L’asbl Les chercheurs d’air, avec le soutien de Bruxelles Environnement, du Ministre Bruxellois de l’Environnement Alain Maron, de la fondation Bloomberg Philanthropies et de 17 communes [1] de la Région Bruxelloise, lance aujourd’hui une nouvelle campagne de science collaborative pour identifier et combattre les zones très polluées de la capitale.

Dans le cadre de cette campagne, les Bruxellois.e.s sont invité.e.s à mesurer gratuitement, d’octobre 2020 à octobre 2021, les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) devant chez eux/elles. Les participant.e.s pourront ainsi connaître la qualité de l’air qu’ils/elles respirent au cours d’une année.

A l’échelle européenne, l’ampleur de ce projet est inédit : ce sera en effet la première fois qu’un projet de mesure du NO2 par des citoyen.ne.s durera aussi longtemps (12 mois).

Pierre Dornier, fondateur et président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Comme nous l’a montré la pandémie de COVID-19, il est très difficile de lutter contre ce qu’on ne voit pas. Rendre la pollution de l’air visible, c’est la rendre vulnérable. De grands efforts doivent donc être faits en ce sens pour améliorer durablement la qualité de l’air à Bruxelles.

Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Environnement, a déclaré : “La pollution de l’air est un vrai problème de santé publique, dont le Gouvernement bruxellois veut se saisir à bras le corps. Outre le renforcement du réseau de mesure officiel de la qualité de l’air, sur lequel nous travaillons, soutenir des initiatives citoyennes de ce type nous semble crucial. En étudiant de manière plus approfondie la pollution de l’air respirée dans une série de lieux sensibles de la Région, ce projet doit nous permettre d’informer nos décisions politiques, tout en sensibilisant les bruxellois à cette problématique importante.”

Antha Williams, Directrice des Programmes Environnement à Bloomberg Philanthropies, a déclaré: “La pandémie de COVID-19 nous a montré non seulement le besoin urgent d’améliorer la qualité de l’air, mais également la faculté qu’ont les citoyen.ne.s et les communautés à se protéger mutuellement et à travailler ensemble pour atteindre un objectif commun. Nous sommes ravis de soutenir ce projet qui met en avant une action collective visant à sensibiliser le grand public à la problématique de la pollution de l’air afin d’apporter un véritable changement.”

En plus des 50 citoyen.ne.s qui seront sélectionnés pour participer au projet, plus de 60 écoles de la Région de Bruxelles-Capitale prendront également part à la campagne en faisant les mesures dans leur cour de récréation.

Pierre Dornier a rajouté : “La pollution de l’air est susceptible de provoquer des maladies chroniques chez les enfants car leur organisme n’est pas encore mature. Laisser un enfant respirer un air pollué, c’est comme le laisser boire de l’alcool ou fumer des cigarettes, c’est inacceptable. Tout doit être fait pour leur garantir un air sain sans plus attendre.

Les données collectées au cours de ce projet seront analysées par un laboratoire indépendant et permettront d’identifier et de cartographier des zones dans lesquelles la pollution dépasserait les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et où des actions devraient être mise en place en priorité.

En Belgique, la pollution de l’air est un véritable problème sanitaire. Selon un récent rapport de l’Agence européenne de l’Environnement, celle-ci serait à l’origine de 9.380 décès prématurés par an. En 2016 le dioxyde d’azote aurait été responsable de 1 600 décès prématurés dans notre pays. Comme le démontrent de nombreuses études, la pollution de l’air a des effets particulièrement néfastes sur la santé des enfants : affaiblissement de la fonction pulmonaire, multiplication des cas d’asthme et de bronchite chronique, augmentation du risque d’obésité, de diabète, de troubles neurologiques et de dépression.

 

Notes

[1] Les communes suivante soutiennent la campagne en permettant à une ou plusieurs écoles de prendre part aux mesures : Anderlecht (1 école), Auderghem (4 écoles), Berchem-Sainte-Agathe (5 écoles), Bruxelles (6 écoles), Etterbeek (2 écoles), Forest (1 école), Ganshoren (2 écoles), Ixelles (5 écoles), Jette (10 écoles), Koekelberg (2 écoles), Molenbeek (nombre d’écoles à préciser), Saint-Gilles (4 écoles), Saint-Josse (2 écoles), Schaerbeek (1 école), Uccle (1 école), Watermael-Boitsfort (1 école) et Woluwe-Saint-Pierre (9 écoles). La communes d’Ixelles financera également l’installation de tube NO2 sur les résidences Jean Van Aa et Les heures douces, et celle de Saint-Gilles sur la crèche Ketje, le centre culturel Jacques Franck, la maison de l’emploi et la piscine Victor Boin.

CONTACTS

 

Pierre Dornier

Directeur Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496815263

Pascal Devos

Cabinet du Ministre bruxellois Alain Maron, en charge de l'Environnement

pdevos@gov.brussels

0478342377


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Les Bruxellois.es ne veulent plus de pollution

Sondage - Les Bruxellois.e.s ne veulent plus de voitures polluantes en ville

Nederlands

Un nouveau sondage YouGov [1] montre que 77% [2] des Bruxellois.e.s ont ressenti une amélioration de la qualité de l’air pendant le confinement et ne veulent pas retourner aux niveaux de pollution antérieurs à la crise. Pour éviter de retomber dans cette situation 74% [3] des Bruxellois.e.s soutiendraient des mesures contre la pollution qui incluent l’interdiction des voitures polluantes en ville.

 

 

Elodie Mertz, experte Mobilité chez Greenpeace, explique : “le trafic routier est la principale source de pollution au dioxyde d’azote (NO2) à Bruxelles et même les voitures thermiques les plus propres émettent encore beaucoup de polluants. Il est donc urgent d’en interdire l’accès en ville, étape par étape, en tenant compte de l’impact que cette mesure aura sur certains groupes vulnérables. Il est aussi important de renforcer les alternatives comme la marche, le vélo et les transports en commun”.

Alors que des villes comme Paris et Amsterdam ont prévu de réserver leurs rues à la mobilité active, aux transports publics et aux véhicules zéro-émission d’ici 2030, la Région bruxelloise prévoit d’autoriser les voitures thermiques à circuler sur son territoire jusqu’en 2035 !

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air déclare “Certains pensaient que la mise en place d’une zone zéro-émission était une idée impopulaire. C’est faux. Les Bruxellois.e.s veulent respirer un air sain. N’attendons pas 15 ans de plus pour leur accorder ce droit fondamental.

Le sondage révèle également que pour lutter contre la pollution de l’air 66% [4] des Bruxellois.e.s veulent des mesures qui incluent la redistribution de l’espace public en faveur des piéton.ne.s, cyclistes et transports publics.

 

 

À Bruxelles la voiture occupe encore plus de la moitié de la voirie (rues et parkings), ce qui limite le développement de la mobilité active (marche et vélo) et des transports en commun de surface (bus et trams), des modes de déplacement pourtant bien plus respectueux de notre environnement.

Les aménagements temporaires qui ont vu le jour à Bruxelles afin d’autoriser le déconfinement tout en limitant un retour de la pollution de l’air doivent donc non seulement être multipliés mais également pérennisés.

Pierre Dornier ajoute “La voiture urbaine est un objet du passé. Les Bruxellois.e.s en on marre de la pollution, du bruit, de la congestion et des accidents. Il est du devoir des élu.e.s de les écouter et de donner plus de place à la mobilité active et partagée.”

Notes :

[1] Tous les chiffres, sauf si précisé autrement, sont de YouGov Plc. L’échantillon total de ce sondage est composé de 7 545 adultes vivant en zone métropolitaine à Barcelone, Madrid, Rome, Milan, Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Nice, Berlin, Hambourg, Cologne, Francfort, Munich, Grand Londres, Grand Manchester, Birmingham, Leeds et Glasgow, ainsi qu’en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Le sondage a été effectué entre le 14 et le 21 mai 2020, en ligne, parmi des personnes qui sont principalement de certaines zones urbaines. Les chiffres ont été pondérés en fonction de chaque zone métropolitaine afin de produire des valeurs moyennes. Tous les résultats peuvent être consultés ici.

[2] 8% n’ont pas ressenti une diminution de la pollution de l’air et veulent retourner à des niveaux de pollution pré confinement. 4% sont sans avis et 11% sont indifférent.e.s

[3] 4% sont contre, 2% sont sans avis et 20% sont indifférent.e.s

[4] 9% sont contre, 2% sont sans avis et 23% sont indifférent.e.s

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Que respirent les écolier-ère-s Bruxellois-e-s ?

Que respirent les écolier·ères Bruxellois·es ?


C’est une question simple et essentielle à laquelle nous n’avons pourtant pas de réponse claire. Les chercheurs d’air, collectif citoyen actif contre la pollution de l’air à Bruxelles, a donc décidé de lancer la campagne “Petits poumons”, en collaboration avec une dizaine d’écoles de la Région bruxelloise.

Dans ces écoles, les élèves mesureront pendant plusieurs mois les concentrations en particules fines (PM2.5). Certains établissements surveilleront également les concentrations en dioxyde d’azote (NO2). Des ateliers seront organisés en parallèle par le département Inforsciences de l’ULB afin que ces mêmes élèves s’informent sur les sources de la pollution de l’air, comprennent ses effets sur la santé, apprennent à analyser les données collectées et découvrent les solutions qui existent pour combattre la pollution de l’air.

Pierre Dornier, membre du collectif Les chercheurs d’air, a dit : “La pollution de l’air est invisible, pas invincible. Au même titre que l’alcool, le tabac ou la malnutrition, il faut en parler pour mieux la comprendre et, ainsi, mieux la combattre. Seul ce travail d’information permettra d’opérer les changements de comportement nécessaires à une réduction durable de nos émissions de polluants.

Les enfants sont les premières victimes de la pollution de l’air. En effet, en pleine croissance, ils inhalent plus de pollution que les adultes car ils ont un rythme respiratoire plus élevé. De plus, du fait de leur petite taille, ils respirent plus près de certaines sources de pollution telles que les pots d’échappement et s’exposent ainsi à des concentrations plus élevées en polluants.

Comme le démontrent de nombreuses études, la liste des effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé des enfants est longue : affaiblissement de la fonction pulmonaire ; multiplication des cas d’asthme et de bronchite chronique ; augmentation du risque d’obésité, de diabète, de troubles neurologiques et de dépression, etc.

Pierre Dornier a ajouté : “Un travail de sensibilisation et de prévention auprès des enfants est un minimum. Grâce aux données qui seront récoltées, nous identifierons les écoles les plus exposées à la pollution de l’air et nous demanderons que des mesures concrètes, comme les rues scolaires, y soient mises en place. Ixelles, Bruxelles, Saint-Gilles et Anderlecht soutiennent cette campagne. Nous espérons que d’autres communes suivront.

Les concentrations en particules fines PM2.5 et en dioxyde d’azote (NO2) dans la Région de Bruxelles-Capitale continuent de dépasser les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En 2016, en Belgique, les particules fines ont causé la mort de 7.600 personnes, le dioxyde d’azote serait responsable de 1.600 décès prématurés et l’ozone de 180. Le trafic routier serait le responsable d’un cas d’asthme sur quatre chez les jeunes de moins de 18 ans dans notre pays.

 

Note aux éditeurs :

A ce jour les écoles qui participent à la campagne “Petits poumons” sont les suivantes : École Maria Assumpta (Laeken), Institut Don Bosco (Woluwe-Saint-Pierre), Athénée Charles Janssens (Ixelles), École Européenne Bruxelles III (Ixelles), École 8 (Ixelles), École 7 (Ixelles), École Sainte-Trinité (Ixelles), École Nouvelle (Saint-Gilles), ainsi que 5 écoles de la ville de Bruxelles qui préfèrent garder l’anonymat pour le moment.

Participent également à la campagne la crèche Le Berceau (Ixelles), la Bibliothèque de l’Espace Carême (Anderlecht), la Résidence Jean Van Aa (Ixelles) et la résidence “Les heures douces” (Ixelles).

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La majorité des utilisateurs prêts à payer plus pour voyager en taxi/Uber zéro émission

La majorité des utilisateurs prêts à payer plus pour voyager en taxi/Uber zéro émission


Les résultats d’un nouveau sondage YouGov montrent que 57 % [1] des Bruxellois qui utilisent les services de taxi ou d’Uber seraient prêts à payer 15-20 centimes d’Euro en plus par kilomètre pour que le véhicule qui les transportent soit zéro émission.

 

 

Ce sondage révèle également que 57 % des Bruxellois seraient prêts à partager leur trajet avec d’autres personnes qui vont dans la même direction si le prix de ce trajet était alors moindre. Un système de partage permettrait de faire diminuer le nombre de trajets effectués et ainsi de réduire l’impact des véhicules sur notre environnement.

 

 

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air, a dit, “Les autorités compétentes doivent faire en sorte que les plateformes LVC comme Uber soient 100 % électriques et 50 % partagées d’ici 2025. Les outils sont disponibles et le soutien des utilisateurs est réel. Pour rester à Bruxelles Uber doit faire partie de la solution, pas du problème.

Plus de 2 000 véhicules, très majoritairement diesel et essence, roulent pour Uber dans la région Bruxelloise et parcourent, chacun, plus de cent kilomètres par jour en moyenne, émettant ainsi une grande quantité d’oxydes d’azote et de particules fines.

Outre la pollution de l’air un récent rapport estime que ces véhicules ont également émis 10 000 tonnes de CO2 en 2019 en RBC et que les services de LVC comme Uber ont aussi tendance à aggraver les problèmes de congestion à Paris et Londres, ainsi que dans plusieurs villes américaines. Bruxelles étant l’une des villes les plus embouteillées d’Europe il est essentiel de s’assurer qu’Uber n’aggrave pas la situation.

 

Les citoyens bruxellois et parisiens demandent à leurs élus de dépolluer Uber

La plateforme SumOfUs, le collectif citoyen Les chercheurs d’air et l’ONG environnementale européenne Transport & Environment (T&E) ont lancé une pétition via laquelle des milliers de Bruxellois demandent au Ministre de l’Environnement, Monsieur Alain Maron, de forcer Uber à être 100% électrique et 50% partagé d’ici 2025. La pétition a déjà recueilli plus de 3 000 signatures.

A Paris ce sont l’association Respire et T&E qui ont lancé une pétition permettant aux Parisiens de demander au/à la futur-e Maire de Paris de forcer Uber à dépolluer sa flotte. Après seulement 10 jours la pétition a déjà recueilli 17 000 signatures.

La campagne #TrueCostOfUber est active dans six pays et est menée par les organisations suivantes : Les chercheurs d’air, Sierra Club, Nabu, Respire, MilieuDefensie, Bond Beter Leefmilieu et Transport & Environment.

 

Note aux éditeurs

[1] 34 % ne sont pas prêts à payer plus et 9 % ne savent pas.

[2] Le sondage a été réalisé par YouGov à la demande de T&E sur 12,523 adultes au Royaume-Uni (N=2,204), France (N=2,091), Allemagne (N=2,135), Espagne (N=2,018), Italie (N=2,062), Pays-Bas (N=1,011) et Belgique (N=1,002) entre le 28 octobre et le 6 novembre 2019. Les résultats par pays peuvent être consultés ici.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496815263


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Uber n’améliore pas la qualité de l’air à Bruxelles

Uber n’améliore pas la qualité de l’air à Bruxelles


Un nouveau rapport de l’ONG Transport & Environment montre que les services de véhicules avec chauffeur à la demande comme Uber ont tendance à aggraver les problèmes de congestion et de pollution dans les villes européennes.

Dans la Région bruxelloise le nombre de licences de Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC) – que doivent détenir les chauffeurs qui travaillent avec Uber – est passé d’environ 500 chauffeurs en 2017 à près de 1 800 en 2019.

En parcourant en moyenne plus de cent kilomètres par jour dans la Région de Bruxelles-Capitale (plus de 31 000 km par an), ces centaines de véhicules roulent très majoritairement au diesel ou à l’essence et émettent ainsi une grande quantité d’oxydes d’azote et de particules fines.

La Région bruxelloise est en infraction depuis 2010 pour le dépassement des normes européennes relatives aux concentrations en NO2. De plus, en 2018 le seuil de l’Organisation Mondiale de la Santé était dépassé dans les cinq stations de mesure officielles qui contrôlent les concentrations en particules fines PM2.5. Et comme le montre la ​décision récente​ de la Cour de justice européenne, les chiffres officiels ne reflètent probablement pas la réelle envergure du problème.

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air, a dit “Chaque année des centaines de Bruxellois-e-s meurent prématurément à cause de la pollution de l’air. Il n’est pas acceptable de laisser des entreprises comme Uber ajouter des voitures diesel et essence dans nos rues.

Outre la pollution de l’air le rapport estime que ces véhicules ont également émis 10 000 tonnes de CO2 en 2019 en RBC et que les services de VTC à la demande comme Uber ont aussi tendance à aggraver les problèmes de congestion à Paris et Londres, ainsi que dans plusieurs villes américaines. Bruxelles étant l’une des villes les plus embouteillées d’Europe il est essentiel de s’assurer qu’Uber n’aggrave pas la situation.

Afin de lutter contre ces trois problèmes, pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre et congestion, les pouvoirs publics compétents doivent s’assurer que les VTC qui opèrent à Bruxelles proposent une flotte 100% électrique d’ici 2025 et qu’au moins 50% des trajets réservés sur l’application soient partagés d’ici 2030.

Pierre Dornier a ajouté : “À Bruxelles les chauffeurs de VTC changent de véhicule tous les trois ans en moyenne. Moyennant une aide financière de la part d’entreprises comme Uber à leurs chauffeurs, comme c’est déjà le cas à Londres, il est tout à fait possible d’avoir des flottes 100% électriques d’ici 2025. Uber doit faire partie de la solution, pas du problème.

Uber a déjà annoncé que tous les véhicules qu’elle utilise à Londres seront électriques d’ici 2025 et le service UberPool, qui permet de partager un trajet avec d’autres utilisateurs, est déjà disponible dans la capitale britannique et à Paris.


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