Evere et Saint-Josse restent muettes sur le futur des rues scolaires
Evere et Saint-Josse-ten-Noode restent muettes sur le futur des rues scolaires
À Bruxelles, la plupart des communes soutiennent la création de rues scolaires (1) sur leur territoire. Treize nouvelles rues (2) sont en préparation pour 2023. C’est ce qui ressort suite à une interpellation menée par 12 organisations belges.
Fin 2022, 12 organisations (3) ont demandé aux communes bruxelloises de formuler des objectifs clairs de création de rues scolaires à court terme. Sur les 19 communes, 17 d’entre elles ont répondu. Certaines ont présenté des projets concrets pour cette année. Les autres se sont limitées à confirmer leur soutien pour cette mesure, sans pour autant donner d’objectifs clairs, ce qui est regrettable. Malheureusement, les communes d’Evere et de Saint-Josse-ten-Noode n’ont pas désiré réagir à l’interpellation.
Justine Di Prima, coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les rues scolaires sont des aménagements qui permettent de mieux protéger nos enfants de la pollution de l’air, des accidents de la route et du bruit. Il est regrettable de voir que certaines communes ne semblent pas les prendre au sérieux. Nous avons besoin de proactivité sur ce sujet.”
Il ressort également des réponses que, officiellement, les deux principaux freins à la création de nouvelles rues scolaires sont l’absence de demande des écoles et des parents, et le manque de personnel pour fermer les rues. Ce sont pourtant les communes qui devraient encourager la fermeture des rues où se trouvent des écoles et le problème du personnel pourrait être réglé grâce à l’installation de barrières pivotantes permanentes.
Justine Di Prima a ajouté: “Malheureusement, certaines communes, bien qu’elles soutiennent les rues scolaires sur le papier, ont tendance à botter en touche quand il s’agit de passer à l’action. Il est pourtant de la responsabilité des élu.es, pas des parents ni des écoles, d’initier ce genre d’aménagement urbain pour mieux protéger nos enfants du trafic routier.”
Ce 31 janvier, les écoles participant aux Plans de Déplacements Scolaires (PDS) clôturent leur diagnostic de mobilité. Ces PDS permettent aux écoles de mieux comprendre leur situation en matière de mobilité et les aident dans la promotion de déplacements plus sûrs. L’occasion de rappeler aux communes l’importance de créer des rues scolaires pour lutter contre la pollution de l’air et les accidents de la route.
FIN
Notes à l’éditeur
(1) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes.
(2) Liste des communes dans lesquelles de nouvelles rues scolaires sont en projet : Berchem-Sainte-Agathe (École Sept Étoiles), Etterbeek (Lutgardisschool), Forest (Sint-Augustinusschool), Molenbeek-Saint-Jean (De Knipoog, Ket en Co), Jette (Ecole des Prés Verts), Saint-Gilles (École Peter Pan), Schaerbeek (Institut Sainte-Marie Fraternité), Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre.
(3) Les chercheurs d’air, BRAL, Clean Cities Campaign, Fietsersbond, GoodPlanet Belgium, GRACQ, Greenpeace Brussels, Heroes for Zero, johanna.be, La Ligue des familles, La ville aux enfants et Walk.
CONTACTS
Justine Di Prima
Les chercheurs d'air
justine@leschercheursdair.be
0475 201 276
Marie-Charlotte Debouche
Clean Cities Campaign
marie-charlotte.debouche@cleancitiescampaign.org
Thomas Deweer
Fietsersbond
thomas.deweer@fietsersbond.be
Clément McGeown
GoodPlanet Belgium
c.mcgeown@goodplanet.be
Florine Cuignet
GRACQ
florine.cuignet@gracq.org
Fanny Hubert
Greenpeace Brussels
fanny.hubert@gmail.com
Bernard Dehaye
Heroes For Zero
bernard.dehaye@gmail.com
Geert van Waeg
johanna.be
geert.vanwaeg@johanna.be
Alexandra Woelfle
La Ligue des Familles
a.woelfle@liguedesfamilles.be
Fred De Loof
La ville aux enfants
lavilleauxenfants1060@gmail.com
Arne Robbe
Walk
arne.robbe@walk.brussels
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Instauration d'une zone zéro-émission d'ici 2035 au plus tard
Instauration d'une zone zéro-émission d'ici 2035 au plus tard

Nous demandons que d’ici 2035 l’accès à la Région de Bruxelles-Capitale soit réservé aux véhicules électriques
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La Région Bruxelloise a mis en place, le 1er janvier 2018, une zone de basses émissions (LEZ), c’est-à-dire un périmètre au sein duquel les véhicules les plus polluants ne peuvent plus rouler. C’est une excellente mesure pour lutter contre la pollution de l’air, en particulier le dioxyde d’azote (NO2), un gaz toxique émis principalement par le trafic routier.
On voit d’ailleurs que les concentrations en NO2 diminuent plus rapidement depuis que la LEZ bruxelloise est en place. Entre 2018 et 2022, on note par exemple une baisse de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au transport.
Évolution des concentrations de NO2 (µg/m3) en Région Bruxelloise
Les analyses en provenance d’autres villes montrent la même chose. À Londres par exemple, les émissions de NOx ont baissé de 27% sur le territoire de la LEZ. Et il est intéressant de noter que même en dehors de la LEZ la pollution a baissé, et n’a donc pas été déplacée du centre vers la périphérie.
Mais malheureusement ce n’est pas suffisant.
Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, les niveaux de NO2, bien qu’en baisse, restent largement au dessus de la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui est de 10µg de NO2 par m3.
La raison ? La très grande majorité des véhicules qui circulent en Région Bruxelloise roule encore au diesel ou à l’essence.
En 2023 à Bruxelles, 97,6% des voitures et 99,1% des camionnettes roulaient au carburant fossile
Il est donc nécéssaire d’accélérer le calendrier de la Zone de Basses Émissions.
Depuis le 1er janvier 2022, les diesel Euro 4 et essence Euro 2 ne sont plus acceptés dans la LEZ. La prochaine étape aura lieu le 1er janvier 2027. Elle interdira les diesel Euro 5 et essence Euro 2. De nouvelles catégories de véhicules seront également concernées : les deux-roues motorisés (diesel interdits, et être au moins Euro 3 pour les motos (L3, L4, L5), ainsi que les poids-lourds (diesel minimum Euro 5).
La sortie complète du diesel est prévue en 2030 pour les voitures et les camionnettes légères. Les minibus et les camionnettes lourdes diesel pourront continuer à rouler jusqu’en 2035, et les bus urbains diesel jusqu’en 2036. Pour les autocars et les poids-lourds diesel, aucune interdiction n’est encore planifiée.
Concernant l’essence et le gaz, les scooters pourront rouler jusqu’en 2030 et les motos, voitures, camionnettes (légères et lourdes) et minibus seront autorisés jusqu’en 2035. Les bus urbains circuleront jusqu’en 2036. Et, là encore, aucune sortie n’est prévue pour les autocars et les poids-lourds.
Les véhicules hybrides (y compris les plug-in) doivent respecter les critères d’accès en fonction du carburant thermique du véhicule.
Calendrier de la LEZ bruxelloise
En plus d’améliorer grandement la qualité de l’air que nous respirons, la disparition des véhicules thermiques permettrait de lutter efficacement contre le changement climatique et la pollution sonore.
Des alternatives aux véhicules thermiques existent : dans une ville comme Bruxelles la mobilité active et/ou les véhicules partagés et/ou les transports publics permettent de se rendre partout. L’électrification des bus publics doit d’ailleurs également être accéléré. Olso a prévu de n’avoir plus que des bus électriques sur son réseau de transports en commun d’ici fin 2023. À Bruxelles il faudra attendre 2035…
Concernant le transport de marchandises, le nombre de camionnettes et de camions pourrait être grandement réduit en optimisant les livraisons (grâce aux points relais par exemple) et en utilisant plus les vélo cargos. Pour les camionnettes et les camions qui ne peuvent pas être supprimé.es, des alternatives électriques existent déjà ou seront disponibles très bientôt.
Il est cependant évident que ces changement ont un coût et qu’ils doivent, par conséquent, être accompagnés. Il serait par exemple bienvenu que les ménages les plus pauvres qui ont besoin d’une voiture et dont le véhicule sera prochainement interdit dans la LEZ, puissent bénéficier d’une aide économique pour acheter une voiture électrique.
Pour ces ménages, il est important de créer une aide financière conséquente. Au moins deux options existent. La première serait de mettre en place un leasing social, comme ce qui existe en France par exemple. Pour une mensualité basse, il est possible de bénéficier d’un véhicule sans l’acheter. À la fin du contrat, soit la personne décide de rendre la voiture, soit elle en fait l’acquisition. Une autre option est de soutenir financièrement l’achat d’un véhicule. Là encore nous pouvons prendre l’exemple français où les ménages les plus modestes qui vivent sur le territoire de la Métropole du Grand Paris peuvent bénéficier de plusieurs milliers d’euros d’aide à l’achat d’une citadine.
Il est évident que ce genre d’aide ne doit pouvoir servir qu’à acheter des voitures électriques adaptées aux besoins des acheteur/euses, pas des SUV par exemple. Et seulement pour les personnes qui ont vraiment besoin de posséder une voiture.
Augmentation du nombre des rues scolaires à Bruxelles
Augmentation du nombre des rues scolaires à Bruxelles

Nous demandons aux 19 communes bruxelloises de faire un véritable effort pour augmenter de manière significative le nombre de rues scolaires qui se trouvent sur leur territoire.
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À Bruxelles, le trafic routier est responsable de 47% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Dioxyde d’azote à Bruxelles entre octobre 2020 et octobre 2021
Pour protéger les enfants de cette pollution, une partie de la solution est de créer des rues scolaires. Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, a minima, aux heures d’arrivée et de sortie des élèves. En plus d’améliorer la qualité de l’air, les rues scolaires permettent également d’améliorer la sécurité routière et d’encourager l’activité physique et le dialogue.

Améliorer la qualité de l'air autour de l'école
À Bruxelles, la majorité des écoles est exposée à un air de mauvaise qualité. En pleine croissance, les enfants sont particulièrement affectés par la pollution de l’air générée par le trafic routier. Cette pollution provoque chez eux des maladies telles que l’asthme, des difficultés respiratoires, des troubles du cerveau, etc.

Améliorer la sécurité des enfants et des autres usagers
Chaque jour en Belgique, 13 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école. Réduire le trafic routier aux abords des écoles contribue à augmenter la sécurité des enfants.

Encourager les modes actifs et le jeu
La rue libérée du trafic offre plus de place et de sécurité aux piétons, cyclistes, etc. Cela encourage davantage d’enfants et de parents à se déplacer de manière active vers l’école : marche, vélo, trottinette. Une rue scolaire incite également les enfants à jouer dans l’espace public.

Créer un espace de dialogue
Dans une rue scolaire, il y a plus de place et moins de bruit. Cela permet aux enfants, aux parents et au personnel de l’école de discuter plus facilement et, ainsi, de créer du lien.
Malheureusement, d’après notre dernier inventaire, seules 52 des 629 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire. C’est très peu… C’est d’autant plus décevant qu’il n’y a que 11 écoles qui ont une rue fermée au trafic motorisé en permanence. Pour les 41 autres écoles, la rue n’est fermée qu’au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes.
Pour donner une idée de comparaison, la ville de Paris a déjà créé des rues scolaires devant 200 écoles et une vingtaine de ces rues sont complètement fermées à la circulation et végétalisées. Les communes bruxelloises doivent accélérer le pas et mettre en place plus de rues scolaires. La santé de nos enfants est en jeu !
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Black Friday : Vendredi noir pour nos poumons
Vendredi noir pour nos poumons
Aujourd’hui, c’est Black Friday. Des milliers de Belges vont acheter des millions de choses, plus ou moins utiles, à prix plus ou moins réduit. L’écrasante majorité de ces acquisitions sera livrée à domicile par des camionnettes diesel, sources de pollution, de congestion et, parfois, d’accidents. Que pouvons-nous faire pour répondre à ce problème qui grossit d’année en année ?

Cette carte blanche a initialement été publiée dans Le Soir.
Le shopping électronique occupe de plus en plus de place dans nos vies. La part des Belges qui achètent depuis leur écran est passée de 45% à 85% entre 2011 et 2021. Avec un pic lors du Black Friday, journée qui détient le record, chaque année, du nombre de paiements numériques en Belgique. En 24 heures, nous transférons des dizaines de millions d’euros vers les comptes en banque de vendeurs en ligne, le plus souvent des géants de l’e-commerce. Pour rappel, c’est lors du Black Friday 2017 que Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, est devenu, pour un temps, l’homme le plus riche de la planète.
Le Black Friday encourage la surconsommation et le gaspillage, enrichi de très grosses entreprises aux dépens des commerces locaux, presse les chauffeurs-livreurs comme des citrons. La plupart de ces achats en ligne seront déposés devant chez nous, multipliant ainsi le nombre de camionnettes dans nos rues. En quoi est-ce problématique ?
Tout d’abord, presque toutes ces camionnettes de livraison roulent au diesel et participent ainsi fortement à polluer l’air que nous respirons. À Bruxelles, les camions et les camionnettes sont responsables de 31 % des émissions de NOx et 33% des émissions de particules fines du trafic routier. Cette pollution coûte 50 000 € par jour aux Bruxellois.es, essentiellement en frais de santé car elle occasionne de nombreux problèmes de santé, parfois très graves, comme de l’asthme, des AVC ou encore des cancers.
Les camionnettes thermiques sont également émettrices de grandes quantités de CO2 et sont sources d’une importante pollution sonore. De plus, même électriques, elles sont susceptibles de causer des bouchons et d’occasionner des accidents avec les cyclistes ou les piétons lorsqu’elles manoeuvrent et s’arrêtent en ville. Malheureusement, ce genre d’accident est en forte hausse en Belgique.
La première chose à faire pour limiter les impacts environnementaux du Black Friday à Bruxelles est de n’acheter que des articles dont vous avez réellement besoin.
Ensuite, chaque fois que l’option existe, demandez une livraison en point relais. La majorité des achats effectués pendant le Black Friday sont composés de produits petits et légers, comme des vêtements ou de l’électronique, et il y a un point relais à moins de 10 minutes à pied de chez vous. Y récupérer votre paquet (sans utiliser votre voiture) devrait donc être aisé.
Pour des colis plus gros ou plus lourds, la livraison à domicile par vélo cargo est une bonne solution. En effet, ce mode de transport rapide et silencieux n’émet ni pollution de l’air ni CO2. Et quand le vélo cargo n’est pas adapté, il faut privilégier la camionnette électrique à son équivalent thermique.
Enfin, il est essentiel de donner du temps aux achats pour qu’ils arrivent à destination, que ce soit en point relais ou à la maison. Si vous exigez que votre colis vous soit livré le lendemain, il y a de fortes chances pour que la camionnette qui le transporte roule partiellement à vide car son chargement n’aura pas eu le temps d’être optimisé.
Et si le choix de la livraison en point relais, par vélo cargo ou par camionnette électrique n’existe pas, comme c’est encore trop fréquemment le cas, nous devons l’exiger. Il n’est pas acceptable que les plateformes de livraisons en ligne, en plus de leurs pratiques sociales, économiques et environnementales souvent critiquables, ne nous donnent pas la possibilité d’opter pour des livraisons moins polluantes.
Signataires :
Pierre Dornier, Président, Les chercheurs d’air
Solène Sureau, Chercheuse, SONYA/IGEAT/ULB
Marie-Charlotte Debouche, Coordinatrice, Clean Cities Campaign
Thomas Deweer, Chargé de politique, Fietsersbond
Florine Cuignet, Chargée de politique bruxelloise, GRACQ
Frédérique Ortuno, Coordinatrice, Remorquable
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8 écoles se mobilisent pour plus de rues scolaires à Bruxelles
8 écoles se mobilisent pour plus de rues scolaires à Bruxelles
Ce vendredi 21 octobre, près de 400 parents et enfants se mobilisent devant 8 écoles (1) de la Région Bruxelloise pour demander plus de rues scolaires (2).
Cette mobilisation (3), organisée par Les chercheurs d’air et GoodPlanet Belgium, à l’occasion de la journée européenne Streets for Kids de Clean Cities, se compose de différentes actions telles que des vélobus accompagnés de musique, des dessins au sol, des pétitions, des jeux dans la rue ou encore des petits déjeuners.
La rue Goffart à Ixelles sera coupée à la circulation au niveau de l’Institut Saint Boniface Parnasse (Rue Goffart n°47) de 15h00 à 17h00. À cette occasion, la rue sera décorée, des jeux pour les enfants y seront organisés et il y aura également de la musique et de quoi boire et manger.
Les photos des différentes actions seront ajoutées sur ce lien au fur et à mesure de la journée.
En mai, l’asbl Les chercheurs d’air avait publié un inventaire pointant le fait que seules 33 écoles bénéficient d’une rue scolaire en Région de Bruxelles Capitale. Six mois plus tard, la mise à jour de l’inventaire montre que la situation n’a malheureusement pas beaucoup évolué. Seules septs nouvelles écoles ont été équipées d’une rue scolaire et une rue scolaire a été suspendue. Cela correspond donc à 39 écoles équipées d’une rue scolaire sur les 558 écoles maternelles et primaires ordinaires et spécialisées recensées. La commune d’Auderghem est la seule commune qui ne dispose ni de rue scolaire définitive ni de projets de rue scolaire.
Justine Di Prima, Coordinatrice de campagne chez Les chercheurs d’air, a dit : “Les parents en ont marre de la pollution, du bruit et de l’insécurité routière devant l’école de leurs enfants. Les communes doivent agir rapidement en réduisant le trafic motorisé grâce à des rues scolaires. À Paris, ce sont déjà 200 écoles qui bénéficient d’une rue scolaire, dont 16 sont complètement fermées à la circulation et végétalisées. La situation bruxelloise devient embarrassante. Nos élu.es doivent rattraper ce retard. La santé de nos enfants est en jeu.”
Sophie Jadin, Project manager chez GoodPlanet Belgium : “Les rues scolaires permettent non seulement d’améliorer la qualité de l’air autour des écoles, et donc de préserver la santé des enfants, mais aussi de faire de ces rues des espaces plus conviviaux, des lieux de rencontre entre parents et entre enfants. En ville, environ 70% de l’espace public est réservé à la voiture, entre les routes et les places de parking, ce qui laisse très peu de place aux piétons, cyclistes, etc. pour se déplacer. Le problème ne se situe cependant pas uniquement autour du déplacement, mais aussi autour du sentiment de sécurité en rue et du plaisir de se retrouver dehors. Les parents sont réticents à laisser leurs enfants seuls en rue, que ce soit à pied ou à vélo, car ils craignent pour leur sécurité. Les rues scolaires sont un moyen de changer ce sentiment face à l’espace public, et de se le réapproprier (partiellement).”
Plusieurs études récentes (4) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (5) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (6). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (7), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles. Enfin, les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles.
Notes :
(1) Les écoles qui participent à la mobilisation sont les suivantes : École fondamentale Émile André (1000 Bruxelles, en collaboration avec GRACQ-Fietserbond 1000Bruxsel), École du Bempt (1190 Forest), Institut de la Vierge Fidèle (1030 Schaerbeek), Athénée Royal Koekelberg (1081 Koekelberg), Parkschool (1190 Forest), Institut Saint Boniface Parnasse (1050 Ixelles), École Nouvelle (1060 Saint-Gilles), Basisschool Comenius (1081 Koekelberg)
(2) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes.
(3) Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du mouvement européen “Streets for kids” coordonné par la Clean Cities Campaign. A l’occasion de cette journée européenne, des actions pour demander plus de rues scolaires ont eu lieu dans plusieurs villes européennes. Plus d’informations sur la campagne et les actions sont disponibles sur ce site.
(4) Étude #LesChercheursDair qui a mesuré les concentrations en NO2 dans 70 écoles bruxelloises en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et étude Curieuzenair qui a mesuré la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.
(5) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants.
(6) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.
(7) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.
Contacts
Justine Di Prima
Les chercheurs d’air
justine@leschercheursdair.be
+32 475 20 12 76
Sophie Jadin
GoodPlanet Belgium
s.jadin@goodplanet.be
+32 474543813
Marie-Charlotte Debouche
Clean Cities Campaign
marie-charlotte.debouche@cleancitiescampaign.org
+32 472 90 48 08
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Les livraisons à domicile émettent 3 Mt de CO2 en Europe
Les livraisons à domicile émettent 3 millions de tonnes de CO2 en Europe
Une nouvelle étude de Stand.earth Research Group, commandée par Clean Mobility Collective, montre que les livraisons “du dernier kilomètre” (1) émettent environ 3 millions de tonnes de CO2 en Europe chaque année. C’est autant que tout le CO2 (transport, chauffage, etc.) émis par 300 000 Belges en une année.
Cette étude, qui a analysé les émissions de 90 entreprises de livraison américaines, européennes et indiennes, révèle également que, si l’on prend en compte le trajet complet d’un colis, du vendeur à l’acheteur, la moitié du CO2 est émis sur le “dernier kilomètre”.
Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les achats en ligne sont de plus en plus nombreux. La grande majorité du temps, ils se traduisent par des livraisons à domicile effectuées par des camionnettes diesel qui émettent d’énormes quantités de CO2. Ce système n’est pas durable.”
L’étude fait également ressortir que certaines entreprises ont une responsabilité particulièrement importante. En effet, UPS, FedEx, Amazon Logistics, DPD, eKart et DHL, les six entreprises les plus polluantes, émettent les deux tiers de la totalité des émissions de CO2 de toutes les entreprises analysées.
Pierre Dornier conclut : “Les livraisons du “dernier kilomètre” accélèrent le changement climatique. La Région Bruxelloise, au sein de laquelle les véhicules de livraison parcourent des millions de kilomètres chaque année, doit agir. Les points relais, les vélos cargo et les camionnettes électriques doivent devenir la norme.”
Pour le moment, il est prévu que les camionnettes thermiques (essence/gaz) puissent circuler dans la Région de Bruxelles-Capitale jusqu’en 2034. Nous demandons que toutes les camionnettes soient “zéro-émission” d’ici 2025 au plus tard.
FIN
Notes à l’éditeur
(1) Le “dernier kilomètre” fait référence à la partie finale du trajet d’un colis, du site de distribution à l’adresse finale de livraison. Ce trajet peut faire plus d’un kilomètre mais il est très court par rapport au reste du trajet du colis.
CONTACT
Pierre Dornier
Président - Les Chercheurs D'air
pierre@leschercheursdair.be
+32496815263
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Les Bruxellois favorables à davantage de journées sans voiture
La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture

Une enquête représentative réalisée par Kantar Public (1) pour la campagne Clean Cities auprès de 1000 Bruxellois montre que 58% d’entre eux sont même favorables à une journée sans voiture par semaine (2) à Bruxelles. En parallèle, des chiffres consolidés par le consultant international en durabilité Ricardo (3) montrent que chaque journée sans voiture à Bruxelles permet d’économiser jusqu’à 8.000 barils équivalents de pétrole (4).
Ces chiffres sont les résultats d’une recherche lancée pour plusieurs villes européennes par la campagne Clean Cities (5).
Alors que le gouvernement bruxellois explore la possibilité d’augmenter le nombre de journées sans voiture à Bruxelles (6), de nouveaux chiffres apportent un éclairage sur la position des Bruxellois à ce sujet. L’entreprise de recherche Kantar Public, derrière notamment les sondages “’Eurobaromètre” pour la Commission européenne, a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’habitants de la région de Bruxelles-Capitale, et en particulier sur leur soutien à l’instauration de plus de journées sans voiture. Le résultat est sans appel : une majorité des Bruxellois se déclarent en faveur d’une telle mesure, puisque 58% d’entre eux soutiennent jusqu’à l’organisation d’une journée sans voiture par semaine. 14% des répondants se disent neutres par rapport à la mesure.
Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique, déclare : « Les citoyens bruxellois sont en faveur de plus de journées sans voiture, qui sont bonnes du point de vue énergétique, et pour leur portefeuille. Leur mise en place doit s’accompagner de mesures structurelles permettant la transition vers une mobilité plus propre, comme les zones de basses-émissions, et les citoyens et entreprises doivent être accompagnés dans cette transition.”
Clean Cities s’est également intéressée aux bénéfices énergétiques de ces journées sans voiture. Le consultant international en durabilité Ricardo – qui mène régulièrement des études pour les institutions européennes – a réalisé des recherches pour Bruxelles. Une journée sans voiture organisée le dimanche permet d’économiser entre 4.000 et 5.000 barils équivalents de pétrole (soit près d’un million de litres de carburant). Si elle est organisée en semaine, ce chiffre peut monter à entre 6.000 et 8.000 barils équivalents pétrole (soit entre 1,1 et 1,4 millions de litres de carburant). Au prix actuel du carburant (7), celà représente entre 2,2 et 2,8 millions d’euros pour le portefeuille des citoyens.
Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air (8), réagit à ces chiffres : “La Région Bruxelloise a la possibilité d’agir très concrètement contre le financement des armes russes, contre les canicules et contre les pics de pollution. Il lui suffit de limiter le nombre de voitures dans ses rues et, ainsi, de réduire sa consommation de pétrole. Mettre en place plus de journées sans voiture est un excellent moyen d’y parvenir. Les Bruxellois.es sont pour ! N’attendons plus !”
L’Agence Internationale de l’Energie avait publié en février dernier des pistes pour réduire la dépendance au carburant (9), à la lumière de la guerre en Ukraine. La troisième piste avancée était l’implémentation de plus de dimanches sans voiture dans les villes. Au-delà de la considération énergétique, les journées sans voiture ont également un impact sur la pollution de l’air. L’année passée, par exemple, les concentrations de NO2 ont baissé de 86 % à la station Arts-Loi pendant le dimanche sans voiture par rapport à un dimanche moyen (8).
FIN
Notes aux éditeurs
(1) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(2) Le choix de poser la question pour une journée sans voiture par semaine fait suite aux recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use”, publiées en février dernier, sur l’impact de plusieurs journées sans voiture par mois.
(3) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(4) Le terme exact utilisé dans le rapport est « équivalent baril de pétrole », qui est une unité d’énergie basée sur l’énergie approximative libérée par la combustion d’un baril de pétrole brut.
(5) La Clean Cities Campaign est une coalition de plus de 50 ONG et dont l’objectif principal est d’atteindre une mobilité zéro-émission dans les grandes villes européennes d’ici 2030.
(6) Bruxelles envisage de multiplier les journées sans voiture, Le Soir, 16/06/2022
(7) Le 29 juin, le prix d’un litre d’essence (Super 95 E10) était d’au minimum 1,95 euro à Bruxelles, et le prix d’un litre de diesel coûtait au moins 2,08 euro, voir https://carbu.com/belgique/index.php/meilleurs-prix/Bruxelles/BE_bx/1
(8) Les Chercheurs d’Air est une ASBL citoyenne bruxelloise ayant pour but d’améliorer la qualité de l’air à Bruxelles, à l’aide notamment de la science collaborative et la mobilisation citoyenne.
(9) Le rapport complet de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use” se trouve ici.
(10) Bruxelles a mieux respiré lors du dimanche sans voiture, Bruxelles-Environnement, 20/09/2021
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+32472904808
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Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire
Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire
Un nouvel inventaire fait par l’asbl Les chercheurs d’air montre que seules 33 des 558 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire définitive. Les “rues scolaires” sont des aménagements urbains qui permettent de fermer au trafic routier des rues qui se trouvent à proximité immédiate d’écoles.
Pour la première fois, un recensement exhaustif (1) a été mené afin de connaître le nombre précis des rues scolaires existantes dans les 19 communes bruxelloises. Il ressort de cette revue que seules 5,9 % des écoles sont équipées d’une rue scolaire.
Plusieurs études récentes (2) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (3) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (4). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (5), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles.
Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La création de rues scolaires représente une solution rapide et efficace pour mieux lutter contre la pollution de l’air aux abords et dans l’enceinte des écoles. Nous demandons donc aux communes bruxelloises d’augmenter fortement le nombre de rues scolaires sur leur territoire d’ici 2024.”
L’inventaire nous apprend également que sur les 33 écoles qui ont une rue scolaire, seules deux écoles, situées dans le Pentagone, ont une rue fermée au trafic motorisé en permanence. Pour les 31 autres écoles, la rue n’est fermée qu’au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Enfin, il est à noter que 15 rues scolaires sont fermées par des barrières nadar déplacées manuellement. Cela implique une présence humaine (parents d’élèves, personnel communal, etc.) ce qui rend parfois la fermeture de la rue compliquée.
Justine Di Prima a ajouté : “Les enfants passent toute la journée à l’école. Il est donc logique que les rues scolaires soient fermées à la circulation toute la journée. Ne faisons pas les choses à moitié, la santé de nos enfants est en jeu !”
Les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles.
Notes à l’éditeur
(1) Afin de mener à bien ce recensement, l’asbl Les chercheurs d’air a rencontré les 19 communes bruxelloises. Ces dernières l’ont alors informée des rues scolaires en place et à venir sur leur territoire respectif. Les rues scolaires en phase de test et en projet n’ont pas été comptabilisées ici.
(2) Etude #LesChercheursDair : Mesure des concentrations en NO2 en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et Curieuzenair, mesure de la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.
(3) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants
(4) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.
(5) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.
(6) Nous reprenons uniquement les rues scolaires actives et définitive en RBC. Six écoles sont actuellement en phase test de rues scolaires. Plusieurs projets de mobilités à l’échelle de quartier devraient voir naître des rues scolaires.
CONTACT
Justine Di Prima
Coordinatrice de campagnes
justine@leschercheursdair.be
0475 201 276
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Inventaire rues scolaires
Inventaire des rues scolaires bruxelloises
Mis à jour le 19/05/2025
Combien d’écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire ? Quelles sont ces écoles ? Leur rue scolaire est-elle ambitieuse ?
Tous les six mois, nous actualisons l’inventaire des rues scolaires en Région bruxelloise. Pour ce faire, nous contactons les 19 communes afin de connaître l’état d’avancement de leurs projets.
Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, a minima, aux heures d’arrivée et de sortie des élèves.
En mai 2025, seules 59 (1) écoles fondamentales et spécialisées (2) se situent dans une rue scolaire. Cela correspond à 9,38% des écoles bruxelloises.
Parmi les 59 écoles équipées d’une rue scolaire, 9 ont une rue fermée à la circulation de manière permanente. Pour les 50 autres, la rue scolaire n’est fermée à la circulation que de manière temporaire, c’est-à-dire le matin, au moment de l’entrée des classes et/ou l’après-midi au moment de la sortie des classes. Il existe également des rues scolaires en projet ou en pause par manque d’encadrement. Tant qu’elles ne sont pas validées et pérennisées, nous ne les comptons pas parmi les rues scolaires définitives.
Part des écoles avec ou sans rue scolaire à Bruxelles
Les neuf écoles qui bénéficient d’une rue scolaire définitive et fermée en permanence au trafic routier se trouvent majoritairement sur le territoire de la ville de Bruxelles, à l’intérieur du Pentagone. On en trouve également 3 à Woluwe-Saint-Lambert et 1 à Schaerbeek.
Ecoles équipées d'une rue scolaire fermée à la circulation en permanence
Les 49 écoles qui ont une rue scolaire définitive mais fermée seulement temporairement au trafic routier se répartissent sur 18 communes. Saint-Gilles est la commune où l’on compte proportionnellement le plus d’écoles avec une rue scolaire. Auderghem est la seule commune qui ne dispose pas de rue scolaire devant une école publique.
Ecoles équipées d'une rue scolaire fermée temporairement à la circulation
Notes :
(1) Nous n’avons pas pris en compte les écoles privées. Il y a par exemple une rue scolaire à Watermael-Boitsfort devant l’école International School of Brussels
(2) Sources : Enseignement.be / Onderwijs in Brussel
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Rues scolaires
Des écoles trop polluées à Bruxelles !
A Bruxelles, le trafic routier est responsable de 63% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une précédente étude de Greenpeace avait montré que les classes sont également polluées au NO2. Or on sait qu’en Belgique, un enfant de primaire passe près de la moitié de l’année à l’école (soit 180 jours).
Vous voulez nous aider à protéger nos enfants de la pollution de l’air en demandant des rues scolaires ? Nous prévoyons d’organiser des mobilisations festives en 2022 avec cette demande comme fer de lance. Inscrivez-vous ci-dessous et nous vous recontacterons pour vous convier à ces mobilisations.
Pourquoi est-ce un problème ?
Du fait, entre autres, que leur corps est encore en développement, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution atmosphérique. Différentes études ont montré qu’une exposition à la pollution de l’air peut avoir de graves conséquences sur la santé des enfants :
- asthme
- bronchites chroniques
- Cancers
- Troubles cognitifs
- etc.
Comment mieux protéger nos enfants ?
Afin de lutter contre la pollution de l’air dans les écoles, nous demandons la création de rues scolaires. Nous entendons par “rue scolaire” une rue qui se trouve à proximité immédiate d’une école et qui est fermée de manière permanente (pas seulement de manière temporaire comme prévue par le code la route) à la circulation motorisée.
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Une récente étude menée à Londres à montré que la création de rues scolaires a permis de faire baisser la concentration en NO2 jusqu’à 23% devant des écoles. D’autres enquêtes montrent que la mise en place d’une rue scolaire entraîne la diminution de l’utilisation de la voiture par les parents d’élèves pour se rendre à l’école. Les rues scolaires permettent également d’encourager l’utilisation de modes actifs qui développent l’autonomie des enfants : marche, trottinette, vélo, etc.. Enfin, les rues scolaires aident à améliorer la sécurité routière aux abords de l’école (moins de longues files à remontrer à vélo, de passages piétons encombrés, etc.) et offrent un espace de rencontre et de convivialité à la communauté scolaire.
Nous demandons donc que les 19 communes bruxelloises équipent toutes les écoles qui peuvent l’être d’une rue scolaire fermée en permanence d’ici la fin de ce mandat (2024). Ailleurs en Europe, les rues scolaires connaissent un développement beaucoup plus rapide qu’à Bruxelles. Depuis avril 2020, Londres a mis en place plus de 500 rues scolaires, Paris plus de 150, etc.
Il faut agir maintenant pour améliorer la qualité de l’air que nos enfants respirent ! A Bruxelles, trop peu de rues sont fermées à la circulation aux heures d’entrée et sorties des écoles, encore moins encore pour la fermeture totale au trafic motorisé. Ce n’est pas suffisant ! Nous demandons davantage de rues scolaires !
Parents, enfants, citoyen.ne.s, mobilisons nous pour faire avancer les rues scolaires.