Evere et Saint-Josse restent muettes sur le futur des rues scolaires

Evere et Saint-Josse-ten-Noode restent muettes sur le futur des rues scolaires


À Bruxelles, la plupart des communes soutiennent la création de rues scolaires (1) sur leur territoire. Treize nouvelles rues (2) sont en préparation pour 2023. C’est ce qui ressort suite à une interpellation menée par 12 organisations belges.

Fin 2022, 12 organisations (3) ont demandé aux communes bruxelloises de formuler des objectifs clairs de création de rues scolaires à court terme. Sur les 19 communes, 17 d’entre elles ont répondu. Certaines ont présenté des projets concrets pour cette année. Les autres se sont limitées à confirmer leur soutien pour cette mesure, sans pour autant donner d’objectifs clairs, ce qui est regrettable. Malheureusement, les communes d’Evere et de Saint-Josse-ten-Noode n’ont pas désiré réagir à l’interpellation.

Justine Di Prima, coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les rues scolaires sont des aménagements qui permettent de mieux protéger nos enfants de la pollution de l’air, des accidents de la route et du bruit. Il est regrettable de voir que certaines communes ne semblent pas les prendre au sérieux. Nous avons besoin de proactivité sur ce sujet.”

Il ressort également des réponses que, officiellement, les deux principaux freins à la création de nouvelles rues scolaires sont l’absence de demande des écoles et des parents, et le manque de personnel pour fermer les rues. Ce sont pourtant les communes qui devraient encourager la fermeture des rues où se trouvent des écoles et le problème du personnel pourrait être réglé grâce à l’installation de barrières pivotantes permanentes.

Justine Di Prima a ajouté: “Malheureusement, certaines communes, bien qu’elles soutiennent les rues scolaires sur le papier, ont tendance à botter en touche quand il s’agit de passer à l’action. Il est pourtant de la responsabilité des élu.es, pas des parents ni des écoles, d’initier ce genre d’aménagement urbain pour mieux protéger nos enfants du trafic routier.”

Ce 31 janvier, les écoles participant aux Plans de Déplacements Scolaires (PDS) clôturent leur diagnostic de mobilité. Ces PDS permettent aux écoles de mieux comprendre leur situation en matière de mobilité et les aident dans la promotion de déplacements plus sûrs. L’occasion de rappeler aux communes l’importance de créer des rues scolaires pour lutter contre la pollution de l’air et les accidents de la route.

FIN

Notes à l’éditeur

(1) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes.

(2) Liste des communes dans lesquelles de nouvelles rues scolaires sont en projet : Berchem-Sainte-Agathe (École Sept Étoiles), Etterbeek (Lutgardisschool), Forest (Sint-Augustinusschool), Molenbeek-Saint-Jean (De Knipoog, Ket en Co), Jette (Ecole des Prés Verts), Saint-Gilles (École Peter Pan), Schaerbeek (Institut Sainte-Marie Fraternité), Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre.

(3) Les chercheurs d’air, BRAL, Clean Cities Campaign, Fietsersbond, GoodPlanet Belgium, GRACQ, Greenpeace Brussels, Heroes for Zero, johanna.be, La Ligue des familles, La ville aux enfants et Walk.

CONTACTS

Justine Di Prima

Les chercheurs d'air

justine@leschercheursdair.be

0475 201 276

Marie-Charlotte Debouche

Clean Cities Campaign

marie-charlotte.debouche@cleancitiescampaign.org

Thomas Deweer

Fietsersbond

thomas.deweer@fietsersbond.be

Clément McGeown

GoodPlanet Belgium

c.mcgeown@goodplanet.be

Florine Cuignet

GRACQ

florine.cuignet@gracq.org

Fanny Hubert

Greenpeace Brussels

fanny.hubert@gmail.com

Bernard Dehaye

Heroes For Zero

bernard.dehaye@gmail.com

Geert van Waeg

johanna.be

geert.vanwaeg@johanna.be

Alexandra Woelfle

La Ligue des Familles

a.woelfle@liguedesfamilles.be

Fred De Loof

La ville aux enfants

lavilleauxenfants1060@gmail.com

Arne Robbe

Walk

arne.robbe@walk.brussels


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Dites oui à une meilleure qualité de l’air à Jette !

Dites oui à une meilleure qualité de l'air à Jette !


La commune de Jette a lancé fin décembre une enquête pour évaluer son nouveau plan de circulation Lecharlier. Jusqu’au 15 janvier 2023, les habitant.es du quartier mais aussi les commerçant.es, écoles, parents et élèves ont la possibilité d’exprimer leur avis. 

Pour rappel, la phase test de ce plan de circulation a été interrompue par la commune après deux mois, au lieu des six initialement prévus. Les infrastructures (poteaux, peinture, etc.) qui réorganisaient la circulation ont été retirées pour revenir à la situation initiale.

Nous encourageons les Jettois.es concerné.es et préoccupé.es, entre autres par la pollution de l’air, à répondre à cette enquête en se prononçant POUR les différents aménagements proposés

Nous suggérons également d’indiquer une remarque demandant de recevoir le rapport détaillé des résultats de cette enquête (nombre de participant.es, taux de réponses aux questions, etc.), des comptages effectués avant/après la mise sur pied du plan et des modalités de décisions pour les prochaines étapes.

Pour des plans de circulation ambitieux !

Les plans de circulation visant l’optimisation du trafic motorisé ont déjà prouvé à plusieurs reprises leurs effets bénéfiques sur la santé et le cadre de vie de tous et toutes, et surtout des plus vulnérables. 

Passons en revue certains avantages observés : 

  • Les piéton.es et cyclistes sont plus en sécurité :  En 2020, 45% des tué.es ou blessé.es graves sur les routes bruxelloises sont des piétonn.es. Les plans de circulation diminuent le trafic motorisé au sein du quartier et, par conséquent, le nombre et la gravité des accidents. À cela s’ajoutent les effets bénéfiques de la zone 30km/h généralisée, la vitesse et la masse du véhicule étant des facteurs déterminants dans la gravité des accidents. A Gand, depuis la mise en place du plan de circulation le nombre d’accidents a baissé de 25% dans la ville.
  • La pollution de l’air diminue : Les villes qui mettent en place des plans de circulation constatent une baisse d’environ 20% des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) dans les quartiers visés, le NO2 étant le principal polluant émis par le trafic motorisé. Combiné aux particules fines, ce dernier est responsable de la mort prématurée de plus de 900 personnes par an dans notre capitale.
  • L’espace public est partagé plus équitablement entre les modes de déplacement au bénéfice de la marche, du vélo, des transports en commun etc. Encourager ces déplacements permet, entre autres, de réduire les émissions de CO2. Pour rappel, plus de la moitié de l’espace public est consacré à la voiture.
  • La pollution sonore diminue : Le trafic routier est le principal responsable du bruit (85%) qui ferait perdre en moyenne à chaque Bruxellois.es huit mois de vie en bonne santé. Là où le trafic motorisé diminue, le bruit aussi. À Gand et à Barcelone, dans certaines rues, le niveau sonore baisse de 1 à 4 décibels. 

Pour plus de transparence dans les processus de décision

Le processus de participation qui a mené à la création du plan de mobilité Lecharlier a été critiqué pour son manque de représentativité et d’accessibilité. Est-ce que cette enquête améliorera la situation ? La manière de formuler les questions et l’utilisation qui sera faite des résultats posent question pour plusieures raisons :

  • L’enquête simplifie la situation et risque d’accentuer les oppositions entre citoyen.nes qui sont pour ou contre les aménagements, ce qui débouchera probablement sur des conclusions peu constructives.  
  • Les résultats de l’enquête seront couplés aux comptages effectués dans le quartier avant et après la mise en place du plan de circulation. L’importance qui sera attribuée aux uns et aux autres dans la définition du projet final n’est pas connue. 
  • Le public concerné par le plan de circulation ne se limite pas aux habitant.es du quartier (écoles, parents, commerçants, etc.). La commune ne semble pas s’être suffisamment assurée que les résultats de l’enquête soient réellement représentatifs des conséquences, positives ou négatives du plan.
  • La diffusion papier et électronique de l’enquête ne diffèrent pas des voies d’informations mobilisées pour inviter les citoyen.nes au processus de participation à l’origine du projet. Les écueils qui lui ont été reprochés semblent donc toujours d’actualité.

Affaire à suivre !


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Vendredi noir pour nos poumons

Vendredi noir pour nos poumons

Aujourd’hui, c’est Black Friday. Des milliers de Belges vont acheter des millions de choses, plus ou moins utiles, à prix plus ou moins réduit. L’écrasante majorité de ces acquisitions sera livrée à domicile par des camionnettes diesel, sources de pollution, de congestion et, parfois, d’accidents. Que pouvons-nous faire pour répondre à ce problème qui grossit d’année en année ?

Cette carte blanche a initialement été publiée dans Le Soir.

Le shopping électronique occupe de plus en plus de place dans nos vies. La part des Belges qui achètent depuis leur écran est passée de 45% à 85% entre 2011 et 2021. Avec un pic lors du Black Friday, journée qui détient le record, chaque année, du nombre de paiements numériques en Belgique. En 24 heures, nous transférons des dizaines de millions d’euros vers les comptes en banque de vendeurs en ligne, le plus souvent des géants de l’e-commerce. Pour rappel, c’est lors du Black Friday 2017 que Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, est devenu, pour un temps, l’homme le plus riche de la planète.

Le Black Friday encourage la surconsommation et le gaspillage, enrichi de très grosses entreprises aux dépens des commerces locaux, presse les chauffeurs-livreurs comme des citrons. La plupart de ces achats en ligne seront déposés devant chez nous, multipliant ainsi le nombre de camionnettes dans nos rues. En quoi est-ce problématique ?

Tout d’abord, presque toutes ces camionnettes de livraison roulent au diesel et participent ainsi fortement à polluer l’air que nous respirons. À Bruxelles, les camions et les camionnettes sont responsables de 31 % des émissions de NOx et 33% des émissions de particules fines du trafic routier. Cette pollution coûte 50 000 € par jour aux Bruxellois.es, essentiellement en frais de santé car elle occasionne de nombreux problèmes de santé, parfois très graves, comme de l’asthme, des AVC ou encore des cancers.

Les camionnettes thermiques sont également émettrices de grandes quantités de CO2 et sont sources d’une importante pollution sonore. De plus, même électriques, elles sont susceptibles de causer des bouchons et d’occasionner des accidents avec les cyclistes ou les piétons lorsqu’elles manoeuvrent et s’arrêtent en ville. Malheureusement, ce genre d’accident est en forte hausse en Belgique.

La première chose à faire pour limiter les impacts environnementaux du Black Friday à Bruxelles est de n’acheter que des articles dont vous avez réellement besoin.

Ensuite, chaque fois que l’option existe, demandez une livraison en point relais. La majorité des achats effectués pendant le Black Friday sont composés de produits petits et légers, comme des vêtements ou de l’électronique, et il y a un point relais à moins de 10 minutes à pied de chez vous. Y récupérer votre paquet (sans utiliser votre voiture) devrait donc être aisé.

Pour des colis plus gros ou plus lourds, la livraison à domicile par vélo cargo est une bonne solution. En effet, ce mode de transport rapide et silencieux n’émet ni pollution de l’air ni CO2. Et quand le vélo cargo n’est pas adapté, il faut privilégier la camionnette électrique à son équivalent thermique.

Enfin, il est essentiel de donner du temps aux achats pour qu’ils arrivent à destination, que ce soit en point relais ou à la maison. Si vous exigez que votre colis vous soit livré le lendemain, il y a de fortes chances pour que la camionnette qui le transporte roule partiellement à vide car son chargement n’aura pas eu le temps d’être optimisé.

Et si le choix de la livraison en point relais, par vélo cargo ou par camionnette électrique n’existe pas, comme c’est encore trop fréquemment le cas, nous devons l’exiger. Il n’est pas acceptable que les plateformes de livraisons en ligne, en plus de leurs pratiques sociales, économiques et environnementales souvent critiquables, ne nous donnent pas la possibilité d’opter pour des livraisons moins polluantes.

Signataires :

Pierre Dornier, Président, Les chercheurs d’air
Solène Sureau, Chercheuse, SONYA/IGEAT/ULB
Marie-Charlotte Debouche, Coordinatrice, Clean Cities Campaign
Thomas Deweer, Chargé de politique, Fietsersbond
Florine Cuignet, Chargée de politique bruxelloise, GRACQ
Frédérique Ortuno, Coordinatrice, Remorquable


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Les livraisons à domicile émettent 3 millions de tonnes de CO2 en Europe

Les livraisons à domicile émettent 3 millions de tonnes de CO2 en Europe


Une nouvelle étude de Stand.earth Research Group, commandée par Clean Mobility Collective, montre que les livraisons “du dernier kilomètre” (1) émettent environ 3 millions de tonnes de CO2 en Europe chaque année. C’est autant que tout le CO2 (transport, chauffage, etc.) émis par 300 000 Belges en une année.

Cette étude, qui a analysé les émissions de 90 entreprises de livraison américaines, européennes et indiennes, révèle également que, si l’on prend en compte le trajet complet d’un colis, du vendeur à l’acheteur, la moitié du CO2 est émis sur le “dernier kilomètre”.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les achats en ligne sont de plus en plus nombreux. La grande majorité du temps, ils se traduisent par des livraisons à domicile effectuées par des camionnettes diesel qui émettent d’énormes quantités de CO2. Ce système n’est pas durable.” 

L’étude fait également ressortir que certaines entreprises ont une responsabilité particulièrement importante. En effet, UPS, FedEx, Amazon Logistics, DPD, eKart et DHL, les six entreprises les plus polluantes, émettent les deux tiers de la totalité des émissions de CO2 de toutes les entreprises analysées.

Pierre Dornier conclut : “Les livraisons du “dernier kilomètre” accélèrent le changement climatique. La Région Bruxelloise, au sein de laquelle les véhicules de livraison parcourent des millions de kilomètres chaque année, doit agir. Les points relais, les vélos cargo et les camionnettes électriques doivent devenir la norme.

Pour le moment, il est prévu que les camionnettes thermiques (essence/gaz) puissent circuler dans la Région de Bruxelles-Capitale jusqu’en 2034. Nous demandons que toutes les camionnettes soient “zéro-émission” d’ici 2025 au plus tard.

FIN

Notes à l’éditeur

(1) Le “dernier kilomètre” fait référence à la partie finale du trajet d’un colis, du site de distribution à l’adresse finale de livraison. Ce trajet peut faire plus d’un kilomètre mais il est très court par rapport au reste du trajet du colis.

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Pierre Dornier

Président - Les Chercheurs D'air

pierre@leschercheursdair.be

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La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture

La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture


Une enquête représentative réalisée par Kantar Public (1) pour la campagne Clean Cities auprès de 1000 Bruxellois montre que 58% d’entre eux sont même favorables à une journée sans voiture par semaine (2) à Bruxelles. En parallèle, des chiffres consolidés par le consultant international en durabilité Ricardo (3) montrent que chaque journée sans voiture à Bruxelles permet d’économiser jusqu’à 8.000 barils équivalents de pétrole (4).

Ces chiffres sont les résultats d’une recherche lancée pour plusieurs villes européennes par la campagne Clean Cities (5).

Alors que le gouvernement bruxellois explore la possibilité d’augmenter le nombre de journées sans voiture à Bruxelles (6), de nouveaux chiffres apportent un éclairage sur la position des Bruxellois à ce sujet. L’entreprise de recherche Kantar Public, derrière notamment les sondages “’Eurobaromètre” pour la Commission européenne, a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’habitants de la région de Bruxelles-Capitale, et en particulier sur leur soutien à l’instauration de plus de journées sans voiture. Le résultat est sans appel : une majorité des Bruxellois se déclarent en faveur d’une telle mesure, puisque 58% d’entre eux soutiennent jusqu’à l’organisation d’une journée sans voiture par semaine. 14% des répondants se disent neutres par rapport à la mesure.

Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique, déclare : “Les citoyens bruxellois sont en faveur de plus de journées sans voiture, qui sont bonnes du point de vue énergétique, et pour leur portefeuille. Leur mise en place doit s’accompagner de mesures structurelles permettant la transition vers une mobilité plus propre, comme les zones de basses-émissions, et les citoyens et entreprises doivent être accompagnés dans cette transition.

Clean Cities s’est également intéressée aux bénéfices énergétiques de ces journées sans voiture. Le consultant international en durabilité Ricardo – qui mène régulièrement des études pour les institutions européennes – a réalisé des recherches pour Bruxelles. Une journée sans voiture organisée le dimanche permet d’économiser entre 4.000 et 5.000 barils équivalents de pétrole (soit près d’un million de litres de carburant). Si elle est organisée en semaine, ce chiffre peut monter à entre 6.000 et 8.000 barils équivalents pétrole (soit entre 1,1 et 1,4 millions de litres de carburant). Au prix actuel du carburant (7), celà représente entre 2,2 et 2,8 millions d’euros pour le portefeuille des citoyens.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air (8), réagit à ces chiffres : “La Région Bruxelloise a la possibilité d’agir très concrètement contre le financement des armes russes, contre les canicules et contre les pics de pollution. Il lui suffit de limiter le nombre de voitures dans ses rues et, ainsi, de réduire sa consommation de pétrole. Mettre en place plus de journées sans voiture est un excellent moyen d’y parvenir. Les Bruxellois.es sont pour ! N’attendons plus !

L’Agence Internationale de l’Energie avait publié en février dernier des pistes pour réduire la dépendance au carburant (9), à la lumière de la guerre en Ukraine. La troisième piste avancée était l’implémentation de plus de dimanches sans voiture dans les villes. Au-delà de la considération énergétique, les journées sans voiture ont également un impact sur la pollution de l’air. L’année passée, par exemple, les concentrations de NO2 ont baissé de 86 % à la station Arts-Loi pendant le dimanche sans voiture par rapport à un dimanche moyen (8).

FIN

 

Notes aux éditeurs

(1) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(2) Le choix de poser la question pour une journée sans voiture par semaine fait suite aux recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use”, publiées en février dernier, sur l’impact de plusieurs journées sans voiture par mois.
(3) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(4) Le terme exact utilisé dans le rapport est “équivalent baril de pétrole”, qui est une unité d’énergie basée sur l’énergie approximative libérée par la combustion d’un baril de pétrole brut.
(5) La Clean Cities Campaign est une coalition de plus de 50 ONG et dont l’objectif principal est d’atteindre une mobilité zéro-émission dans les grandes villes européennes d’ici 2030.
(6) Bruxelles envisage de multiplier les journées sans voiture, Le Soir, 16/06/2022
(7) Le 29 juin, le prix d’un litre d’essence (Super 95 E10) était d’au minimum 1,95 euro à Bruxelles, et le prix d’un litre de diesel coûtait au moins 2,08 euro, voir https://carbu.com/belgique/index.php/meilleurs-prix/Bruxelles/BE_bx/1
(8) Les Chercheurs d’Air est une ASBL citoyenne bruxelloise ayant pour but d’améliorer la qualité de l’air à Bruxelles, à l’aide notamment de la science collaborative et la mobilisation citoyenne.
(9) Le rapport complet de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use” se trouve ici.
(10) Bruxelles a mieux respiré lors du dimanche sans voiture, Bruxelles-Environnement, 20/09/2021

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Rues scolaires

Des écoles trop polluées à Bruxelles !


A Bruxelles, le trafic routier est responsable de 63% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une précédente étude de Greenpeace avait montré que les classes sont également polluées au NO2. Or on sait qu’en Belgique, un enfant de primaire passe près de la moitié de l’année à l’école (soit 180 jours).

Vous voulez nous aider à protéger nos enfants de la pollution de l’air en demandant des rues scolaires ? Nous prévoyons d’organiser des mobilisations festives en 2022 avec cette demande comme fer de lance. Inscrivez-vous ci-dessous et nous vous recontacterons pour vous convier à ces mobilisations.

Rejoignez-nous !

Pourquoi est-ce un problème ?


Du fait, entre autres, que leur corps est encore en développement, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution atmosphérique. Différentes études ont montré qu’une exposition à la pollution de l’air peut avoir de graves conséquences sur la santé des enfants :

  • asthme
  • bronchites chroniques
  • Cancers
  • Troubles cognitifs
  • etc.

Comment mieux protéger nos enfants ?


Afin de lutter contre la pollution de l’air dans les écoles, nous demandons la création de rues scolaires. Nous entendons par “rue scolaire” une rue qui se trouve à proximité immédiate d’une école et qui est fermée de manière permanente (pas seulement de manière temporaire comme prévue par le code la route) à la circulation motorisée.


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Une récente étude menée à Londres à montré que la création de rues scolaires a permis de faire baisser la concentration en NO2 jusqu’à 23% devant des écoles. D’autres enquêtes montrent que la mise en place d’une rue scolaire entraîne la diminution de l’utilisation de la voiture par les parents d’élèves pour se rendre à l’école. Les rues scolaires permettent également d’encourager l’utilisation de modes actifs qui développent l’autonomie des enfants : marche, trottinette, vélo, etc.. Enfin, les rues scolaires aident à améliorer la sécurité routière aux abords de l’école (moins de longues files à remontrer à vélo, de passages piétons encombrés, etc.) et offrent un espace de rencontre et de convivialité à la communauté scolaire.

Nous demandons donc que les 19 communes bruxelloises équipent toutes les écoles qui peuvent l’être d’une rue scolaire fermée en permanence d’ici la fin de ce mandat (2024). Ailleurs en Europe, les rues scolaires connaissent un développement beaucoup plus rapide qu’à Bruxelles. Depuis avril 2020, Londres a mis en place plus de 500 rues scolaires, Paris plus de 150, etc. 

Il faut agir maintenant pour améliorer la qualité de l’air que nos enfants respirent ! A Bruxelles, trop peu de rues sont fermées à la circulation aux heures d’entrée et sorties des écoles, encore moins encore pour la fermeture totale au trafic motorisé. Ce n’est pas suffisant ! Nous demandons davantage de rues scolaires !

Parents, enfants, citoyen.ne.s, mobilisons nous pour faire avancer les rues scolaires.

Rejoignez notre mouvement !

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’organisation non gouvernementale ICCT (International Council on Clean Transportation) est sans équivoque : près de la moitié des kilomètres sont parcourus à Bruxelles par des véhicules diesel dont les émissions dépassent largement les limites réglementaires. Les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air à Bruxelles répondent : n’attendons pas 2030 pour sortir du diesel à Bruxelles.

L’ICCT publie aujourd’hui les résultats de mesures des émissions réelles des véhicules en circulation à Bruxelles, réalisées en automne dernier. Pendant deux mois, en collaboration avec Bruxelles Environnement, les émissions de 130 588 véhicules ont été mesurées à des points clés de la ville, grâce à la technologie de remote sensing. Les résultats montrent que pour les véhicules diesel en circulation à Bruxelles et équipés de moteurs de 6 à 15 ans d’âge, les émissions réelles d’oxyde d’azote peuvent être jusqu’à 5 fois supérieures aux limites réglementaires. Or, presque la moitié des mesures réalisées par cette étude concernaient ce genre de véhicules. De plus, ces types de moteur diesel ont un impact important sur les émissions. Par exemple, les voitures diesel Euro 5 (mis en circulation à partir de 2011) contribuent à hauteur de 40% des émissions d’oxyde d’azote des voitures, tout en ne représentant que 20 % des véhicules mesurés.

À Bruxelles, les autorités ont prévu la sortie de tous les moteurs diesel d’ici 2030. Selon les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air, le rapport d’ICCT montre que la sortie des véhicules diesel est urgente et devrait être accélérée.

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL, réagit: “Ce rapport montre à quel point la sortie des diesel Euro 4 en janvier 2022 est importante pour la qualité de l’air à Bruxelles, et que la zone de basses émissions est un outil important. Mais il montre aussi que pour les autres moteurs diesel, plus nombreux encore, les niveaux d’émissions de dioxyde d’azote et de particules fines sont trop élevés. Les moteurs diesel appartiennent au passé. A Paris, ils seront interdits dès 2024. Il faut accélérer la sortie de ces moteurs le plus tôt possible, et ce avant 2030.

Ce rapport est publié deux semaines après la mise à jour du ranking d’ISGlobal, qui positionne Bruxelles en 8ème position des villes européennes les plus meurtrières en termes d’exposition au NO2. D’après ce ranking, 433 décès prématurés pourraient être évités si les niveaux de pollution de l’air étaient alignés aux dernières recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus, selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de coûts en soins de santé dûs la pollution de l’air par an.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air, réagit également: “Cette étude est un nouveau signal d’alarme. Le diesel propre n’existe pas. Il coûte cher à notre santé, à notre planète et à notre porte-monnaie. La région Bruxelloise doit accélérer la mise en place d’outils pour que tout le monde puisse s’affranchir de ce carburant fossile au plus vite : accompagnement des citoyens vers une mobilité durable, aides aux professionnels, bornes de recharge rapide pour les taxis, etc. Les solutions existent, utilisons les !

Notes aux rédacteurs

La pollution de l’air est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde.

En septembre, L’OMS a revu ses recommandations: les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) ne devraient pas dépasser une moyenne annuelle de 5 µg/m3 et 10 µg/m3, respectivement.

En Belgique, Bruxelles a été classée en 8ème position parmi les 10 villes européennes les plus meurtrières en raison de la pollution de l’air, tandis qu’Anvers est en 2ème position.

Selon un rapport publié par Bruxelles Environnement en janvier 2021, la pollution de l’air provoque de nombreuses maladies, comme l’asthme, les cancers du poumon et autres troubles respiratoires chroniques (en particulier chez l’enfant). Selon cette étude, bannir les véhicules thermiques d’ici 2030 permettrait de sauver un peu plus de 100 personnes d’une mort prématurée par an.  Selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de la pollution de l’air par an.

A Bruxelles, selon le rapport de Bruxelles Environnement précédemment cité,  une grande partie des émissions de polluants atmosphériques provient du trafic routier. En 2019, en RBC, le trafic routier a été responsable de 61% des émissions d’oxyde d’azote (NOx), et de 27% des émissions de particules fines PM2,5, qui sont deux importants types de polluants atmosphériques.

CONTACTS

 

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL
raf@bral.brussels
+32487319420

 

Pierre Dornier, président de l'ASBL Les Chercheurs D'air
pierre@leschercheursdair.be
+32496 815 263


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Vasiliki & Nikolaos

Vasiliki & Nikolaos

My name is Vasiliki. I’m a low-profile (shy could also be the word) Greek/Cypriot, born in France and now living in Belgium. I believe that little, kind, generous actions can change the world. I love my family, dancing, litterature, bicycles, chocolate, popcorn and discovering new places and things. I also love my husband, who is the best, always supporting me, including with this campaign 🙂 I was motivated to take part in the campaign #LesChercheursDair because the realisation of the whole project depended on the involvement of volunteers – therefore, I wanted to help and play my part in making it a success and delivering results. In addition, like many people, I am concerned about the quality of the air we all breathe, so I wanted to participate in an action which, among others, will raise awareness about the importance of the issue! Last but not least, I am interested in finding out more on the quality of the air that we breathe in my neighborhood, as well as the differences in air quality among various areas (e.g. my area vs. the city centre).


Gabriel, Daniela & Umberto

Gabriel, Daniela & Umberto

Je m’appelle Umberto. Avec ma femme Daniela et mon fils Gabriel nous sommes une famille italienne qui aime la nature, les animaux, la mer et faire du vélo. Je travaille sur l’innovation des transports publics et je suis persuadé que la voiture individuelle ne devrait pas prendre autant de place en ville. Partager les transports, et l’espace public pour faire du vélo et marcher, c’est lutter efficacement contre la pollution de l’air mais aussi contre le changement climatique. Et en plus ça coûte moins cher. A mon avis, l’intérêt de cette enquête citoyenne et collective menée par Les chercheurs d’air est qu’elle donne l’opportunité aux citoyens de savoir ce qu’ils respirent réellement. Et si les résultats ne sont pas bons, ils peuvent demander des actions concrètes à leurs élus.


Thomas

Thomas

Je m’appelle Thomas. Je suis papa de 2 garçons. J’aime faire du vélo à Bruxelles, me promener dans ses quartiers et généralement découvrir de nouvelles choses. Urbaniste de métier je m’intéresse à la ville et ses changements. J’aime aussi jardiner, jouer du piano et manger un bon repas en bonne compagnie. J’ai rejoint cette campagne des Chercheurs d’air pour comprendre à quel point mon environnement de vie est impacté par la pollution de l’air et pouvoir avec les résultats changer les choses pour que mes enfants puissent grandir dans un environnement plus sain.