Mesures : la Place Flagey (Ixelles) et Barrière (Saint-Gilles) affichent des taux de NO2 bien supérieurs aux recommandations de l'OMS.

NO2 : La Place Flagey et Barrière très polluées

La Place Flagey et Barrière très polluées au NO2


La place Flagey (Ixelles) est exposée à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote (NO2) 3 fois supérieure à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Barrière (Saint-Gilles) est juste en dessous. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air pendant 12 mois dans ces deux communes. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse permettrait d’améliorer cette situation.

De juin 2023 à juin 2024, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles).

Il ressort de cette campagne que la Place Flagey, au niveau de l’arrêt de tram, est exposée à une concentration moyenne annuelle de 33 µg/m3 de NO2. Elle a connu, en juin 2024, une concentration moyenne mensuelle de 44 µg/m3. De manière générale, tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la recommandation de l’OMS.

Concernant Saint-Gilles, sur la même période, l’intersection Barrière a enregistré une concentration moyenne annuelle de 28,6 µg/m3 de NO2. Comme à Ixelles, globalement, aucun point ne respecte le seuil de l’OMS.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats montrent que certaines places, comme Flagey, sont durement touchées par la pollution de l’air. Ce sont pourtant des lieux de jeu, de détente, de marché pour beaucoup de Bruxellois·es. Tout doit être fait par nos élu·es pour améliorer la qualité de l’air, en particulier là où nous passons beaucoup de temps. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions et la priorisation de la mobilité active et partagée.

Plusieurs partis veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), ce qui affaiblirait cette dernière et ralentirait ainsi la lutte contre la pollution de l’air à Ixelles et Saint-Gilles entre autres. 

Ixelles et Saint-Gilles travaillent à la mise en place de quartiers apaisés. La première commune a lancé le sien en mai 2023, dans une version moins ambitieuse que prévu. Elle a par exemple abandonné le filtre de la place Flagey qui aurait probablement permis d’améliorer la qualité de l’air à cet endroit. Saint-Gilles, de son côté, a validé son nouveau plan de mobilité cet été. S’il reste inchangé, il devrait, à terme, permettre d’améliorer la qualité de l’air à Barrière entre autres. 

Notes à l’éditeur

La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.

En avril, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.

Plus de 900 Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.

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Pierre Dornier

Directeur

pierre@leschercheursdair.be

+32 496 81 52 63


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121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise surexposées au NO2, les concentrations en dioxyde d’azote dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2

Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2


121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles Les chercheurs d’air ont eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) et les rues scolaires sont des outils très efficaces pour améliorer rapidement la qualité de l’air et mieux protéger la santé des enfants.

Sur les 622 écoles fondamentales (maternelles et primaires) analysées par le logiciel SIRANE, 121 (soit 19,45%) connaissent des concentrations entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.” 

Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en construction, ils respirent plus vite et, du fait de leur petite taille, inhalent plus de pollution émise par les pots d’échappement. 

De manière plus générale, les 855 établissements scolaires que compte la Région de Bruxelles-Capitale connaissent tous des niveaux de pollution au NO2 qui dépassent la ligne directrice de l’OMS en la matière. 

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Il est inacceptable que les enfants de toutes les écoles, dont beaucoup de maternelles, s’abîment la santé en respirant. Maintenir le calendrier actuel de la LEZ permettrait de répondre rapidement et durablement à cette urgence sanitaire.

D’après le calendrier actuel de la LEZ, il est prévu de sortir du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035. Mais le MR, les Engagés et le PS veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la LEZ, mettant en danger les échéances finales. Dans tous les cas, même si ces dernières étaient respectées, un report du prochain jalon, de 2025 à 2027, nuirait à la santé des Bruxellois·es, et particulièrement celle des enfants.

Les rues scolaires font également partie de la solution pour lutter contre la pollution de l’air aux abords des écoles. Des études en provenance de Londres et Paris montrent qu’elles permettent de réduire les concentrations en NO2 entre 23 et 30%. Aujourd’hui, en Région bruxelloise, seules 8% des écoles maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire. Nous savons pourtant qu’une rue scolaire pourrait facilement être créée devant 70% de ces mêmes écoles.

Notes à l’éditeur 

En Région bruxelloise, près de la moitié des émissions en NO2 est émise par le trafic routier. 

Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic. 

En avril, plus de 100 expert·es santé ont signé une carte blanche demandant des mesures fortes pour mieux lutter contre la pollution de l’air, entre autres une LEZ ambitieuse et plus de rues scolaires.

CONTACT

 

Renaud Leemans

Coordinateur de Campagnes, Les chercheurs d'air

renaud@leschercheursdair.be

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