Vendredi 21 octobre, près de 400 parents et enfants se mobilisent devant 8 écoles à Bruxelles pour demander plus de rues scolaires.

8 écoles se mobilisent pour plus de rues scolaires à Bruxelles

8 écoles se mobilisent pour plus de rues scolaires à Bruxelles


Ce vendredi 21 octobre, près de 400 parents et enfants se mobilisent devant 8 écoles (1) de la Région Bruxelloise pour demander plus de rues scolaires (2).

Cette mobilisation (3), organisée par Les chercheurs d’air et GoodPlanet Belgium, à l’occasion de la journée européenne Streets for Kids de Clean Cities, se compose de différentes actions telles que des vélobus accompagnés de musique, des dessins au sol, des pétitions, des jeux dans la rue ou encore des petits déjeuners.

La rue Goffart à Ixelles sera coupée à la circulation au niveau de l’Institut Saint Boniface Parnasse (Rue Goffart n°47) de 15h00 à 17h00. À cette occasion, la rue sera décorée, des jeux pour les enfants y seront organisés et il y aura également de la musique et de quoi boire et manger.

Les photos des différentes actions seront ajoutées sur ce lien au fur et à mesure de la journée.

En mai, l’asbl Les chercheurs d’air avait publié un inventaire pointant le fait que seules 33 écoles bénéficient d’une rue scolaire en Région de Bruxelles Capitale. Six mois plus tard, la mise à jour de l’inventaire montre que la situation n’a malheureusement pas beaucoup évolué. Seules septs nouvelles écoles ont été équipées d’une rue scolaire et une rue scolaire a été suspendue. Cela correspond donc à 39 écoles équipées d’une rue scolaire sur les 558 écoles maternelles et primaires ordinaires et spécialisées recensées. La commune d’Auderghem est la seule commune qui ne dispose ni de rue scolaire définitive ni de projets de rue scolaire.

Justine Di Prima, Coordinatrice de campagne chez Les chercheurs d’air, a dit : “Les parents en ont marre de la pollution, du bruit et de l’insécurité routière devant l’école de leurs enfants. Les communes doivent agir rapidement en réduisant le trafic motorisé grâce à des rues scolaires. À Paris, ce sont déjà 200 écoles qui bénéficient d’une rue scolaire, dont 16 sont complètement fermées à la circulation et végétalisées. La situation bruxelloise devient embarrassante. Nos élu.es doivent rattraper ce retard. La santé de nos enfants est en jeu.

Sophie Jadin, Project manager chez GoodPlanet Belgium : “Les rues scolaires permettent non seulement d’améliorer la qualité de l’air autour des écoles, et donc de préserver la santé des enfants, mais aussi de faire de ces rues des espaces plus conviviaux, des lieux de rencontre entre parents et entre enfants. En ville, environ 70% de l’espace public est réservé à la voiture, entre les routes et les places de parking, ce qui laisse très peu de place aux piétons, cyclistes, etc. pour se déplacer. Le problème ne se situe cependant pas uniquement autour du déplacement, mais aussi autour du sentiment de sécurité en rue et du plaisir de se retrouver dehors. Les parents sont réticents à laisser leurs enfants seuls en rue, que ce soit à pied ou à vélo, car ils craignent pour leur sécurité. Les rues scolaires sont un moyen de changer ce sentiment face à l’espace public, et de se le réapproprier (partiellement).

Plusieurs études récentes (4) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (5) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (6). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (7), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles. Enfin, les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles.

Notes :

(1) Les écoles qui participent à la mobilisation sont les suivantes : École fondamentale Émile André (1000 Bruxelles, en collaboration avec GRACQ-Fietserbond 1000Bruxsel), École du Bempt (1190 Forest), Institut de la Vierge Fidèle (1030 Schaerbeek), Athénée Royal Koekelberg (1081 Koekelberg), Parkschool (1190 Forest), Institut Saint Boniface Parnasse (1050 Ixelles), École Nouvelle (1060 Saint-Gilles), Basisschool Comenius (1081 Koekelberg)

(2) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes.

(3) Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du mouvement européen “Streets for kids” coordonné par la Clean Cities Campaign. A l’occasion de cette journée européenne, des actions pour demander plus de rues scolaires ont eu lieu dans plusieurs villes européennes. Plus d’informations sur la campagne et les actions sont disponibles sur ce site.

(4) Étude #LesChercheursDair qui a mesuré les concentrations en NO2 dans 70 écoles bruxelloises en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et étude Curieuzenair qui a mesuré la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(5) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants.

(6) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(7) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

Contacts

Justine Di Prima
Les chercheurs d’air
justine@leschercheursdair.be
+32 475 20 12 76

Sophie Jadin
GoodPlanet Belgium
s.jadin@goodplanet.be
+32 474543813

Marie-Charlotte Debouche
Clean Cities Campaign
marie-charlotte.debouche@cleancitiescampaign.org
+32 472 90 48 08


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Livraison à domicile : une étude montre que les livraisons “du dernier kilomètre” émettent environ 3 millions de tonnes de CO2 en Europe.

Les livraisons à domicile émettent 3 Mt de CO2 en Europe

Les livraisons à domicile émettent 3 millions de tonnes de CO2 en Europe


Une nouvelle étude de Stand.earth Research Group, commandée par Clean Mobility Collective, montre que les livraisons “du dernier kilomètre” (1) émettent environ 3 millions de tonnes de CO2 en Europe chaque année. C’est autant que tout le CO2 (transport, chauffage, etc.) émis par 300 000 Belges en une année.

Cette étude, qui a analysé les émissions de 90 entreprises de livraison américaines, européennes et indiennes, révèle également que, si l’on prend en compte le trajet complet d’un colis, du vendeur à l’acheteur, la moitié du CO2 est émis sur le “dernier kilomètre”.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les achats en ligne sont de plus en plus nombreux. La grande majorité du temps, ils se traduisent par des livraisons à domicile effectuées par des camionnettes diesel qui émettent d’énormes quantités de CO2. Ce système n’est pas durable.” 

L’étude fait également ressortir que certaines entreprises ont une responsabilité particulièrement importante. En effet, UPS, FedEx, Amazon Logistics, DPD, eKart et DHL, les six entreprises les plus polluantes, émettent les deux tiers de la totalité des émissions de CO2 de toutes les entreprises analysées.

Pierre Dornier conclut : “Les livraisons du “dernier kilomètre” accélèrent le changement climatique. La Région Bruxelloise, au sein de laquelle les véhicules de livraison parcourent des millions de kilomètres chaque année, doit agir. Les points relais, les vélos cargo et les camionnettes électriques doivent devenir la norme.

Pour le moment, il est prévu que les camionnettes thermiques (essence/gaz) puissent circuler dans la Région de Bruxelles-Capitale jusqu’en 2034. Nous demandons que toutes les camionnettes soient “zéro-émission” d’ici 2025 au plus tard.

FIN

Notes à l’éditeur

(1) Le “dernier kilomètre” fait référence à la partie finale du trajet d’un colis, du site de distribution à l’adresse finale de livraison. Ce trajet peut faire plus d’un kilomètre mais il est très court par rapport au reste du trajet du colis.

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La majorité des Bruxellois veulent plus de journées sans voiture. 58% d’entre eux sont favorables à une journée sans voiture par semaine.

Les Bruxellois favorables à davantage de journées sans voiture

La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture


Une enquête représentative réalisée par Kantar Public (1) pour la campagne Clean Cities auprès de 1000 Bruxellois montre que 58% d’entre eux sont même favorables à une journée sans voiture par semaine (2) à Bruxelles. En parallèle, des chiffres consolidés par le consultant international en durabilité Ricardo (3) montrent que chaque journée sans voiture à Bruxelles permet d’économiser jusqu’à 8.000 barils équivalents de pétrole (4).

Ces chiffres sont les résultats d’une recherche lancée pour plusieurs villes européennes par la campagne Clean Cities (5).

Alors que le gouvernement bruxellois explore la possibilité d’augmenter le nombre de journées sans voiture à Bruxelles (6), de nouveaux chiffres apportent un éclairage sur la position des Bruxellois à ce sujet. L’entreprise de recherche Kantar Public, derrière notamment les sondages “’Eurobaromètre” pour la Commission européenne, a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’habitants de la région de Bruxelles-Capitale, et en particulier sur leur soutien à l’instauration de plus de journées sans voiture. Le résultat est sans appel : une majorité des Bruxellois se déclarent en faveur d’une telle mesure, puisque 58% d’entre eux soutiennent jusqu’à l’organisation d’une journée sans voiture par semaine. 14% des répondants se disent neutres par rapport à la mesure.

Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique, déclare : « Les citoyens bruxellois sont en faveur de plus de journées sans voiture, qui sont bonnes du point de vue énergétique, et pour leur portefeuille. Leur mise en place doit s’accompagner de mesures structurelles permettant la transition vers une mobilité plus propre, comme les zones de basses-émissions, et les citoyens et entreprises doivent être accompagnés dans cette transition.

Clean Cities s’est également intéressée aux bénéfices énergétiques de ces journées sans voiture. Le consultant international en durabilité Ricardo – qui mène régulièrement des études pour les institutions européennes – a réalisé des recherches pour Bruxelles. Une journée sans voiture organisée le dimanche permet d’économiser entre 4.000 et 5.000 barils équivalents de pétrole (soit près d’un million de litres de carburant). Si elle est organisée en semaine, ce chiffre peut monter à entre 6.000 et 8.000 barils équivalents pétrole (soit entre 1,1 et 1,4 millions de litres de carburant). Au prix actuel du carburant (7), celà représente entre 2,2 et 2,8 millions d’euros pour le portefeuille des citoyens.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air (8), réagit à ces chiffres : “La Région Bruxelloise a la possibilité d’agir très concrètement contre le financement des armes russes, contre les canicules et contre les pics de pollution. Il lui suffit de limiter le nombre de voitures dans ses rues et, ainsi, de réduire sa consommation de pétrole. Mettre en place plus de journées sans voiture est un excellent moyen d’y parvenir. Les Bruxellois.es sont pour ! N’attendons plus !

L’Agence Internationale de l’Energie avait publié en février dernier des pistes pour réduire la dépendance au carburant (9), à la lumière de la guerre en Ukraine. La troisième piste avancée était l’implémentation de plus de dimanches sans voiture dans les villes. Au-delà de la considération énergétique, les journées sans voiture ont également un impact sur la pollution de l’air. L’année passée, par exemple, les concentrations de NO2 ont baissé de 86 % à la station Arts-Loi pendant le dimanche sans voiture par rapport à un dimanche moyen (8).

FIN

 

Notes aux éditeurs

(1) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(2) Le choix de poser la question pour une journée sans voiture par semaine fait suite aux recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use”, publiées en février dernier, sur l’impact de plusieurs journées sans voiture par mois.
(3) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(4) Le terme exact utilisé dans le rapport est « équivalent baril de pétrole », qui est une unité d’énergie basée sur l’énergie approximative libérée par la combustion d’un baril de pétrole brut.
(5) La Clean Cities Campaign est une coalition de plus de 50 ONG et dont l’objectif principal est d’atteindre une mobilité zéro-émission dans les grandes villes européennes d’ici 2030.
(6) Bruxelles envisage de multiplier les journées sans voiture, Le Soir, 16/06/2022
(7) Le 29 juin, le prix d’un litre d’essence (Super 95 E10) était d’au minimum 1,95 euro à Bruxelles, et le prix d’un litre de diesel coûtait au moins 2,08 euro, voir https://carbu.com/belgique/index.php/meilleurs-prix/Bruxelles/BE_bx/1
(8) Les Chercheurs d’Air est une ASBL citoyenne bruxelloise ayant pour but d’améliorer la qualité de l’air à Bruxelles, à l’aide notamment de la science collaborative et la mobilisation citoyenne.
(9) Le rapport complet de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use” se trouve ici.
(10) Bruxelles a mieux respiré lors du dimanche sans voiture, Bruxelles-Environnement, 20/09/2021

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Seules 33 des 558 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire définitive

Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire

Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire


Un nouvel inventaire fait par l’asbl Les chercheurs d’air montre que seules 33 des 558 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire définitive. Les “rues scolaires” sont des aménagements urbains qui permettent de fermer au trafic routier des rues qui se trouvent à proximité immédiate d’écoles.

Pour la première fois, un recensement exhaustif (1) a été mené afin de connaître le nombre précis des rues scolaires existantes dans les 19 communes bruxelloises. Il ressort de cette revue que seules 5,9 % des écoles sont équipées d’une rue scolaire.

Plusieurs études récentes (2) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (3) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (4). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (5), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles.

Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La création de rues scolaires représente une solution rapide et efficace pour mieux lutter contre la pollution de l’air aux abords et dans l’enceinte des écoles. Nous demandons donc aux communes bruxelloises d’augmenter fortement le nombre de rues scolaires sur leur territoire d’ici 2024.”

L’inventaire nous apprend également que sur les 33 écoles qui ont une rue scolaire, seules deux écoles, situées dans le Pentagone, ont une rue fermée au trafic motorisé en permanence. Pour les 31 autres écoles, la rue n’est fermée qu’au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Enfin, il est à noter que 15 rues scolaires sont fermées par des barrières nadar déplacées manuellement. Cela implique une présence humaine (parents d’élèves, personnel communal, etc.) ce qui rend parfois la fermeture de la rue compliquée.

Justine Di Prima a ajouté : “Les enfants passent toute la journée à l’école. Il est donc logique que les rues scolaires soient fermées à la circulation toute la journée. Ne faisons pas les choses à moitié, la santé de nos enfants est en jeu !

Les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles.

Notes à l’éditeur

(1) Afin de mener à bien ce recensement, l’asbl Les chercheurs d’air a rencontré les 19 communes bruxelloises. Ces dernières l’ont alors informée des rues scolaires en place et à venir sur leur territoire respectif. Les rues scolaires en phase de test et en projet n’ont pas été comptabilisées ici.

(2) Etude #LesChercheursDair : Mesure des concentrations en NO2 en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et Curieuzenair, mesure de la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(3) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants

(4) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(5) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

(6) Nous reprenons uniquement les rues scolaires actives et définitive en RBC. Six écoles sont actuellement en phase test de rues scolaires. Plusieurs projets de mobilités à l’échelle de quartier devraient voir naître des rues scolaires.

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Justine Di Prima

Coordinatrice de campagnes

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À Bruxelles, les zones trop polluées sont une problématique bien réelle, au moins une soixantaine d’écoles sont concernées !

Au moins 60 écoles trop polluées à Bruxelles

Les zones trop polluées sont une réalité à Bruxelles

Au moins une soixantaine d’écoles concernées


La campagne de science collaborative menée par les Chercheurs d’air, en collaboration avec Bruxelles Environnement, évalue la situation.

La nouvelle recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de dioxyde d’azote (NO2) est dépassée dans toutes les écoles bruxelloises où des mesures ont été faites. Voilà l’un des grands enseignements de l’étude réalisée par l’asbl Les chercheurs d’air, en collaboration avec Bruxelles Environnement qui a rédigé le rapport technique, et avec le soutien de Bloomberg Philanthropies et des 19 communes bruxelloises.

Des mesures du dioxyde d’azote (1), émis à 60% par le trafic routier en Région bruxelloise, ont été réalisées pendant 12 mois (d’octobre 2020 à octobre 2021), dans 134 sites, dont 67 écoles et 2 crèches. Toutes sont donc exposées à des concentrations de NO2 supérieures à la recommandation de l’OMS fixée, en septembre dernier, à une moyenne annuelle de 10µg/m3. Certaines dépassent de plus de trois fois cette valeur.

Même constat pour les 54 citoyens qui ont participé à la campagne. La valeur annuelle de l’OMS est à chaque fois dépassée. Des points noirs sont à épingler. Ainsi, un point de mesure, se situant boulevard du Jardin botanique, a enregistré une concentration moyenne de plus de 50 μg/m³. La valeur de l’OMS a également été dépassée de plus de 4 fois rue Dansaert.

Il faut noter que les résultats de cette campagne ont été obtenus dans des conditions particulièrement favorables pour la qualité de l’air puisque la crise sanitaire a fortement ralenti l’activité économique, et donc l’intensité du trafic routier.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Malgré le confinement et une réduction du trafic routier, principal émetteur de NO2, l’air de Bruxelles est toujours trop pollué. Les enfants, dont l’organisme est en développement, sont particulièrement vulnérables à cette pollution. Il n’est ni normal ni acceptable qu’autant d’établissements scolaires soient exposés à des concentrations en NO2 dangereuses pour la santé. Il est urgent d’accélérer la mise en place de mesures ambitieuses, telles que le déploiement de nouvelles rues scolaires et le renforcement de la zone basses émissions pour améliorer la qualité de l’air dans la Région bruxelloise.

Autre constat : 132 sites sur les 134 mesurés respectent la valeur limite annuelle européenne de 40 microgrammes par m³, limite qui doit être respectée sous peine d’éventuelles sanctions de l’Europe. Deux sites de mesure se situant sur la petite ceinture la dépassent, avec des concentrations de 45 et 52 μg/m³. Notons que cette valeur devrait être, elle aussi, revue à la baisse dans le futur. Des discussions sont en cours au niveau européen pour rapprocher cette valeur de la recommandation de l’OMS afin de préserver davantage la santé des citoyens.

Olivier Brasseur, expert qualité de l’air chez Bruxelles Environnement : “Cette campagne nous a permis d’étendre nos connaissances en matière de pollution de l’air et de repérer plus en détail les zones à risque. C’est l’une des clés pour agir efficacement. Ces zones se trouvent la plupart du temps dans les rues où le trafic routier est intense et dont la géométrie est de type canyon, à savoir des rues étroites bordées par de grands bâtiments. Cette campagne démontre également tout l’intérêt des tubes passifs pour enrichir notre dispositif de mesure actuel, composé de 10 stations, dont 2 installées récemment sur la petite ceinture.

Antha Williams, responsable des programmes sur le climat et l’environnement chez Bloomberg Philanthropies, a déclaré : « Chaque enfant à Bruxelles mérite de respirer un air pur, malheureusement ce n’est pas une réalité aujourd’hui. Cette étude révèle l’importance de la surveillance de la pollution de l’air dans les villes par la collecte de données afin d’identifier où il est urgent d’agir pour lutter contre ses effets nocifs. Chez Bloomberg Philanthropies, nous sommes persuadés que les villes sont les acteurs clefs de la mise en œuvre de solutions concrètes en efficaces pour la protection des citoyens contre l’exposition à une pollution nocive. En œuvrant en partenariat avec les villes de Bruxelles, Londres, Paris, Delhi et Jakarta, nous espérons donner aux autorités locales et à la société civile les données nécessaires pour la mise en œuvre de mesures plus efficaces afin de lutter contre la pollution de l’air et protéger la santé de tous les citoyens.

La pollution de l’air est un véritable problème de santé publique. Selon IRCELINE (2), 323 Bruxellois sont morts prématurément en 2018 à cause du dioxyde d’azote. La pollution de l’air cause également des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, et a un coût financier pour la société.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Action sociale et de la santé, “Cette campagne innovante de mesure nous a permis de travailler main dans la main avec les citoyens, afin de cerner beaucoup plus finement les zones les plus polluées dans notre ville. Les résultats obtenus sont interpellants et doivent nous pousser, à tous les niveaux de pouvoir, à redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons tous les jours et atteindre les recommandations de l’OMS. C’est vital car la pollution de l’air a un impact significatif sur notre santé. Un réseau de mesure secondaire sera pérennisé, et des mesures ambitieuses seront prises pour mieux protéger la santé des Bruxellois.es, en particulier les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Cette campagne de mesure du dioxyde d’azote pilotée par Les Chercheurs d’Air s’inscrit dans le cadre du Brussels Clean Air Partnership. Ce partenariat, lancé en 2021 par la fondation Bloomberg Philanthropies, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et Bruxelles Environnement, regroupe différentes initiatives bruxelloises sur la qualité de l’air, telles que Cureuzenair et Babel’Air. Les résultats de la campagne Curieuzenair, menée dans 3000 lieux bruxellois, viendront notamment compléter la présente campagne. Les résultats sont attendus mi-mars.

Notes

(1) Les mesures ont été effectuées grâce à des tubes dits “passifs” analysés par le laboratoire accrédité Passam. Les résultats ont ensuite été analysés par le laboratoire de Bruxelles Environnement. Parmi les 134 participants se trouvent 54 citoyens qui ont été sélectionnés car ils vivent à proximité d’un axe routier principal. 2 crèches, 60 écoles maternelles et primaires, 7 écoles secondaires, 1 université, 2 homes, 1 centre culturel, 1 piscine communale, 1 maison de l’emploi et 5 stations de mesure de Bruxelles Environnement ont également participé à la campagne.

(2) Source IRCELINE : Dans la Région de Bruxelles-Capitale, on estime que l’exposition aux PM2,5, NO2 et O3 dans l’air a causé respectivement 627, 323 et 19 décès prématurés pendant l’année 2018.

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Pierre Dornier
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Pascale Hourman
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Près de la moitié des kilomètres sont parcourus à Bruxelles par des diesels dont les émissions dépassent les limites réglementaires.

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’organisation non gouvernementale ICCT (International Council on Clean Transportation) est sans équivoque : près de la moitié des kilomètres sont parcourus à Bruxelles par des véhicules diesel dont les émissions dépassent largement les limites réglementaires. Les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air à Bruxelles répondent : n’attendons pas 2030 pour sortir du diesel à Bruxelles.

L’ICCT publie aujourd’hui les résultats de mesures des émissions réelles des véhicules en circulation à Bruxelles, réalisées en automne dernier. Pendant deux mois, en collaboration avec Bruxelles Environnement, les émissions de 130 588 véhicules ont été mesurées à des points clés de la ville, grâce à la technologie de remote sensing. Les résultats montrent que pour les véhicules diesel en circulation à Bruxelles et équipés de moteurs de 6 à 15 ans d’âge, les émissions réelles d’oxyde d’azote peuvent être jusqu’à 5 fois supérieures aux limites réglementaires. Or, presque la moitié des mesures réalisées par cette étude concernaient ce genre de véhicules. De plus, ces types de moteur diesel ont un impact important sur les émissions. Par exemple, les voitures diesel Euro 5 (mis en circulation à partir de 2011) contribuent à hauteur de 40% des émissions d’oxyde d’azote des voitures, tout en ne représentant que 20 % des véhicules mesurés.

À Bruxelles, les autorités ont prévu la sortie de tous les moteurs diesel d’ici 2030. Selon les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air, le rapport d’ICCT montre que la sortie des véhicules diesel est urgente et devrait être accélérée.

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL, réagit: « Ce rapport montre à quel point la sortie des diesel Euro 4 en janvier 2022 est importante pour la qualité de l’air à Bruxelles, et que la zone de basses émissions est un outil important. Mais il montre aussi que pour les autres moteurs diesel, plus nombreux encore, les niveaux d’émissions de dioxyde d’azote et de particules fines sont trop élevés. Les moteurs diesel appartiennent au passé. A Paris, ils seront interdits dès 2024. Il faut accélérer la sortie de ces moteurs le plus tôt possible, et ce avant 2030.« 

Ce rapport est publié deux semaines après la mise à jour du ranking d’ISGlobal, qui positionne Bruxelles en 8ème position des villes européennes les plus meurtrières en termes d’exposition au NO2. D’après ce ranking, 433 décès prématurés pourraient être évités si les niveaux de pollution de l’air étaient alignés aux dernières recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus, selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de coûts en soins de santé dûs la pollution de l’air par an.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air, réagit également: « Cette étude est un nouveau signal d’alarme. Le diesel propre n’existe pas. Il coûte cher à notre santé, à notre planète et à notre porte-monnaie. La région Bruxelloise doit accélérer la mise en place d’outils pour que tout le monde puisse s’affranchir de ce carburant fossile au plus vite : accompagnement des citoyens vers une mobilité durable, aides aux professionnels, bornes de recharge rapide pour les taxis, etc. Les solutions existent, utilisons les !« 

Notes aux rédacteurs

La pollution de l’air est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde.

En septembre, L’OMS a revu ses recommandations: les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) ne devraient pas dépasser une moyenne annuelle de 5 µg/m3 et 10 µg/m3, respectivement.

En Belgique, Bruxelles a été classée en 8ème position parmi les 10 villes européennes les plus meurtrières en raison de la pollution de l’air, tandis qu’Anvers est en 2ème position.

Selon un rapport publié par Bruxelles Environnement en janvier 2021, la pollution de l’air provoque de nombreuses maladies, comme l’asthme, les cancers du poumon et autres troubles respiratoires chroniques (en particulier chez l’enfant). Selon cette étude, bannir les véhicules thermiques d’ici 2030 permettrait de sauver un peu plus de 100 personnes d’une mort prématurée par an.  Selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de la pollution de l’air par an.

A Bruxelles, selon le rapport de Bruxelles Environnement précédemment cité,  une grande partie des émissions de polluants atmosphériques provient du trafic routier. En 2019, en RBC, le trafic routier a été responsable de 61% des émissions d’oxyde d’azote (NOx), et de 27% des émissions de particules fines PM2,5, qui sont deux importants types de polluants atmosphériques.

CONTACTS

 

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL
raf@bral.brussels
+32487319420

 

Pierre Dornier, président de l'ASBL Les Chercheurs D'air
pierre@leschercheursdair.be
+32496 815 263


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Nouvelles normes : l'OMS a annoncé aujourd'hui une forte baisse des seuils de pollution de l'air considérés dangereux pour la santé.

L'air à Bruxelles trop pollué selon les nouvelles normes de l’OMS

L'air à Bruxelles est trop pollué selon les nouvelles normes de l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd’hui une réduction drastique des seuils à partir desquels la pollution de l’air est dangereuse pour la santé. Ces seuils sont largement dépassés à Bruxelles, déplorent les experts et activistes pour un air plus sain. Le gouvernement bruxellois doit prendre des mesures pour aligner la qualité de l’air sur son territoire aux nouvelles normes de l’OMS.

Aujourd’hui, l’OMS a annoncé des changements radicaux par rapport à ses recommandations précédentes sur la menace que représente la pollution atmosphérique pour la santé humaine. L’organisme scientifique a divisé par deux le seuil maximal pour les particules fines (PM2,5), et par quatre celui pour le dioxyde d’azote (NO2).

Dans sa déclaration de politique régionale, le gouvernement bruxellois s’est engagé à aligner le niveau de qualité de l’air en ville aux valeurs recommandées par l’OMS. Avec cette dernière annonce, l’écart actuel entre les limites légales de l’OMS et les limites légales utilisées à Bruxelles ne fait que s’accroître. Pour PM2,5 par exemple, Bruxelles tolère des niveaux de pollution cinq fois plus élevés que les nouvelles recommandations de l’OMS. Pour le NO2, les limites légales selon Bruxelles sont désormais quatre fois plus élevées que les nouvelles limites recommandées par l’OMS.

Ugo Taddei, juriste chez ClientEarth, a déclaré : « Ces nouvelles directives montrent que la conclusion est irréfutable : la pollution atmosphérique, même à des niveaux inférieurs à ce que l’on pensait auparavant, met gravement en danger la santé des gens et des mesures doivent être prises. Cela doit servir de signal d’alarme pour le gouvernement de Bruxelles – il doit respecter son engagement d’aligner les normes de qualité de l’air sur les directives de l’OMS. Un air propre et sain est un droit fondamental. Le gouvernement bruxellois ne pourra plus feindre l’ignorance, face au tribunal, devant les personnes dont la santé a souffert des impacts de la pollution atmosphérique. »

A Bruxelles, les chiffres de la pollution de l’air sont éloquents. En 2019, avant le confinement, aucune station de mesure du NO2  n’a enregistré de données inférieures aux nouveaux seuils de l’OMS selon les données d’IRCEL-CELINE. Toujours en 2019, la moyenne annuelle du NO2 à la station Arts-Loi, l’une des plus exposées au trafic routier, était de 52 μg/m3 , soit un niveau cinq fois supérieur à ce qui est préconisé par l’OMS.

Eva Zemmour, de l’ASBL Les Chercheurs d’Air, déclare: “Les derniers chiffres disponibles  le montrent, l’air de Bruxelles est toujours beaucoup trop pollué. Les enfants, dont l’organisme est en développement, sont particulièrement vulnérables à cette pollution. Il est urgent pour le gouvernement bruxellois d’accélérer la mise en place de mesures ambitieuses, telles que le déploiement de nouvelles rues scolaires et le renforcement de la zone de basses émissions pour améliorer la qualité de l’air dans la Région Bruxelloise.”

Plus de 500 Bruxellois.es meurent prématurément chaque année à cause du NO2. De plus, la pollution de l’air a coûté 1,6 milliard d’euros à la région bruxelloise en 2018. La prochaine étape du gouvernement pour améliorer la qualité de l’air sera en janvier 2022, lorsque les véhicules diesel Euro 4 (mis en circulation entre 2006 et 2010) ne pourront plus circuler sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

FIN

Note aux rédacteurs 

La pollution de l’air est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde.

Dès aujourd’hui, l’OMS recommande que les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) ne dépassent pas une moyenne annuelle de 5 µg/m3 et 10 µg/m3, respectivement. Les directives précédentes étaient fixées à 10 µg/m3 pour les PM2,5 et 40 µg/m3 pour le NO2.

Bruxelles a été classée parmi les 10 villes européennes les plus meurtrières en raison de la pollution de l’air.

Selon le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement, la pollution atmosphérique (PM2,5) a été responsable de près de 7 500 décès prématurés en Belgique pour la seule année 2018. En 2018, le nombre de décès prématurés liés à l’exposition au NO2 en Belgique était de 1200.

Selon un rapport publié par CE Delft en octobre 2020, la pollution de l’air coûte chaque citoyen bruxellois en moyenne près de 1 400 euros par an.

Selon les données de la qualité de l’air publiées par la Cellule Interrégionale de l’Environnement Belge (IRCEL-CELINE), il existe au regard des limites légales de l’Union Européenne des niveaux illégaux et nocifs de dioxyde d’azote (NO2) dans toutes les grandes routes de Bruxelles, comme le long de la Petite Ceinture, de la rue de la Loi, et de la E40 entre l’avenue Reyers et la frontière avec la Région flamande.

Les cartes IRCEL-CELINE montrent également qu’en 2019, les niveaux de particules fines (PM2,5) dépassaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur tout le territoire de la région bruxelloise.

Dans le cadre du plan national énergie-climat, le gouvernement bruxellois a annoncé son intention d’interdire la circulation des véhicules diesel dans la région Bruxelles-Capitale d’ici 2030 et des véhicules à essence d’ici 2035.

Dans la déclaration de politique générale commune au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Collège réuni de la Commission communautaire commune, le gouvernement s’est engagé à « [aligner] et [faire converger] les seuils actuellement fixés pour tous les polluants vers les valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

Le mois dernier, le Parlement européen a adopté une résolution demandant à la Commission européenne d’aligner les normes juridiques de l’UE en matière de qualité de l’air sur les directives de l’OMS.

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Renforcement de la LEZ après 2025 : une bonne nouvelle, mais Bruxelles devrait interdire tous les véhicules polluants d’ici 2030.

LEZ renforcée après 2025 : une avancée encore timide

Renforcement de la LEZ après 2025: une bonne nouvelle, mais Bruxelles devrait interdire tous les véhicules polluants d’ici 2030

Aujourd’hui, le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a annoncé le renforcement de la zone de basses émissions à Bruxelles après 2025 (1). Cette annonce prévoit l’élimination progressive des voitures et camionnettes diesel jusqu’en 2030, tandis que l’essence et le gaz seront interdits à partir de 2035 pour ces véhicules. Aucune date n’a été avancée pour les camions et les autocars, tandis que les bus devront attendre 2036 (2).

Les organisations qui luttent pour une meilleure qualité de l’air à Bruxelles se réjouissent après l’annonce du gouvernement bruxellois d’une date de fin pour la circulation des voitures polluantes dans la ville, mais exhortent celui-ci à accélérer le calendrier et à assurer qu’il concerne tous les véhicules, comme c’est déjà le cas dans d’autres villes européennes.

Eva Zemmour, Coordinatrice de projets chez Les chercheurs d’air, réagit: “L’annonce de la fin des carburants fossiles à Bruxelles est assurément une bonne nouvelle. Mais nous ne pouvons pas attendre encore 10 ou 15 ans, les conséquences sanitaires, économiques et climatiques sont bien trop pressantes. Des capitales comme Paris et Amsterdam n’auront plus de moteurs thermiques d’ici 2030. Pourquoi Bruxelles attendrait jusqu’en 2035 au plus tôt?

A Bruxelles, selon une nouvelle étude réalisée par Bruxelles Environnement, l’exposition aux particules fines (PM2.5) et dioxyde d’azote (NO2) issues essentiellement du trafic routier a causé 950 décès prématurés en 2018. Actuellement 100% de la population bruxelloise est exposée à des niveaux de PM2.5 nocifs pour la santé, selon l’Organisation mondiale de la Santé. L’étude montre qu’en retirant tous les véhicules thermiques du territoire de la zone de basses émissions en incluant les poids lourds d’ici 2030, ce pourcentage tomberait à 3-4%. De la même façon, le nombre de décès prématurés diminuerait de 110 décès par an.

Ugo Taddei, Directeur de la nature et de la santé chez ClientEarth, réagit: “Chaque citoyen.ne bruxellois.e est actuellement exposé.e à des niveaux de PM2.5 supérieurs aux recommandations de l’OMS et cela a un impact significatif sur leur santé jour après jour. L’élimination des moteurs à combustion interne aura des avantages clairs et importants pour réduire la pollution de l’air et protéger la santé. Alors pourquoi attendre si longtemps? Le gouvernement bruxellois a le devoir légal et moral de protéger ses citoyen.ne.s et de mettre en place les mesures qui garantiront un air sain le plus rapidement possible.

Une récente enquête de Yougov commandée par la Clean Cities Campaign (3) montre que six Bruxellois sur dix (61%) souhaitent que la pollution due au trafic soit réduite et que ⅔ d’entre eux demandent des mesures plus audacieuses pour lutter contre la pollution atmosphérique dans leur ville.

Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique, réagit: “Les citoyen.ne.s sont conscient.e.s de l’impact des véhicules polluants sur leur santé et demandent plus d’actions contre la pollution de l’air au niveau local. Le gouvernement bruxellois a certainement fait un pas historique pour Bruxelles aujourd’hui, mais doit maintenant écouter la voix des citoyen.ne.s et réviser la proposition actuelle pour interdire tous les véhicules à essence, diesel et gaz de la ville d’ici 2030 au plus tard.

Le calendrier de la zone de basses-émissions fait actuellement l’objet d’un arrêté royal, qui sera présenté aux différents conseils d’avis avant l’été.

 

Notes à l’éditeur:

(1) La LEZ a été créée en 2019 pour restreindre la circulation des véhicules à carburant fossile dans les 19 communes bruxelloises d’ici 2025. Elle permet actuellement à la plupart des véhicules à carburant fossile (diesel Euro 4,5,6 ainsi que les véhicules à essence et au gaz Euro 2,3,4,5,6) de circuler dans la ville.

(2) https://rudivervoort.brussels/news_/bruxelles-adopte-la-reglementation-et-une-feuille-de-route-pour-la-sortie-du-diesel-en-2030-et-de-lessence-lpg-en-2035/

(3) La Clean Cities Campaign est un nouveau mouvement européen dont le but est d’encourager les villes à passer à des transports sans émissions d’ici 2030. Pour en savoir plus : www.cleancitiescampaign.org

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Brussels groups call for greater pollution action as coroner confirms lax laws are killer

Brussels groups call for greater pollution action as coroner confirms lax laws are killer

A UK coroner has issued a Prevention of Future Deaths report, asking the UK government to align legal limits for air pollution with the World Health Organization (WHO) guidelines to save lives.

The report follows the coroner’s December ruling confirming that the UK’s illegal levels of air pollution from traffic contributed to the death of 9-year-old Ella Adoo-Kissi-Debrah.

The coroner’s assessment not only has implications on how air pollution should be tackled in the UK, but in cities across Europe – including Brussels.

Responding to the coroner’s report, ClientEarth’s head of clean air Ugo Taddei said: “Pollution is often touted as an ‘invisible killer’ but for a long time the Brussels authorities have been well aware of where harmful emissions are coming from and the impacts they are having on people’s health. All the while, solutions have been at their fingertips: strengthening the Low Emission Zone would quickly remove the most polluting vehicles from our roads.

“Toxic air is clearly not going to disappear on its own. The Brussels government needs to do right by its commitment to align air quality standards with the WHO guidelines so that people in Brussels can safely breathe clean and healthy air and prevent lives like Ella’s being cut short.”

Elodie Mertz, air quality and mobility expert at Greenpeace Belgium, said: “Correctly measuring air pollution and communicating its harmful effects is a must and only the first steps towards the ambitious measures that must be taken by local, regional and national authorities in each country. Among these measures, we need more and better alternatives to cars and the phase-out of combustion engine traffic by 2030 at the very latest. Not doing so would be detrimental to our health, particularly children, like Ella.”

Tim Cassiers from BRAL said: “This report should push the Brussels government to live up to the promise it made to the people of Brussels to align its air quality standards with the WHO guidelines. The UK coroner shows that this is the right way forward, as did the European Parliament last month. We ask the Brussels region to prevent future deaths by making the WHO guidelines on air quality legally binding and by continuing to develop policies like Smart.Move, which reduce car traffic.”

Eva Zemmour from Les Chercheurs d’air said: “This sad story reminds us that air pollution kills, literally. It is our representatives’ duty not only to inform us about the quality of the air we breathe, but to protect us from it when it is polluted. Unfortunately, when it comes to putting in place ambitious clean air measures, Brussels is lagging behind. The region must follow the examples from other European cities such as Paris, London and Amsterdam and create a stronger low emission zone by 2030 at the latest. Doing so, would save hundreds of lives every year.”

 

Notes to editors:

Air pollution is recognised by the World Health Organization (WHO) as the biggest environmental health risk in the world.

Brussels was ranked among the top 10 cities with the worst health impacts from exposure to air pollution in Europe.

As part of the National Energy and Climate Plan, the Brussels government announced its intention to ban the circulation of diesel vehicles in the Capital region by 2030 and petrol vehicles by 2035.

In the Brussels Regional Government’s Coalition agreement, the government committed to “align and converge the thresholds currently set for all pollutants to the values recommended by the World Health Organization (WHO).”

Last month, the European Parliament adopted a resolution calling on the European Commission to align EU legal standards for air quality with WHO guidelines.

According to the latest report from the European Environment Agency, air pollution (PM2.5) was responsible for almost 7,500 premature deaths in Belgium in 2018 alone. In 2018, the premature deaths related to exposure to NO2 in Belgium was 1,200.

According to a report published by CE Delft in October 2020, air pollution costs on average almost €1,400 every year for each Brussels citizen.


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La zone basses émissions parmi les mesures les plus efficaces pour lutter contre le dioxyde d’azote (NO2) en ville.

LEZ : outil le plus efficace pour lutter contre le NO2 en ville

La zone basses émissions parmi les mesures les plus efficaces pour lutter contre le dioxyde d’azote en ville

Parmi les 28 mesures couramment mises en avant pour lutter contre la pollution de l’air en ville, la création d’une zone de basses émissions (LEZ) fait partie des plus efficaces, montre une nouvelle étude commandée par l’Alliance Européenne pour la Santé Publique (EPHA). En moyenne, les LEZ permettent une réduction des émissions d’oxydes d’azote (NOx) d’environ 20%. Les plus ambitieuses font chuter les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) de presque 40%. Malheureusement la Région de Bruxelles-Capitale (RBC) ne fait pas encore partie des bons élèves.

L’étude rappelle qu’à Londres les niveaux de NO2 ont baissé de 36% en moyenne grâce à la mise en place d’une Zone Très Basses Émissions (Ultra Low Emission Zone – ULEZ). A Bruxelles, les effets de la LEZ sont bien moins impressionnants. Entre 2018 et 2019, les concentrations annuelles de NO2 ont diminué de 10% seulement en moyenne.

Eva Zemmour, Coordinatrice de projets chez Les chercheurs d’air a déclaré : “À Bruxelles le NO2 est responsable de plus de 500 morts prématurées chaque année. Renforcer la zone de basses-émissions est la manière la plus efficace pour répondre rapidement à cette urgence sanitaire. La Région doit prendre des mesures socialement justes dans cette direction, sans attendre.”

L’étude précise que pour être efficace, une zone basses-émissions doit être ambitieuse, ce qui, malheureusement, n’est pas le cas à Bruxelles. En effet, les deux-roues motorisés et les poids-lourds sont toujours autorisés à circuler sur le territoire de la région, bien qu’ils soient responsables d’une grande partie de la pollution de l’air. De plus, le calendrier de la LEZ est timide. Il ne prévoit une sortie des diesels que d’ici 2030 et des essences que d’ici 2035, alors que d’autres grandes villes Européennes comme Paris par exemple franchiront ce pas 5 ans plus tôt.

Eva Zemmour a ajouté : “Les villes européennes qui ont mis en place une zone basses-émissions ambitieuses ont observé une forte diminution de la pollution au NO2. L’enjeu aujourd’hui pour Bruxelles est de s’emparer de ces exemples et d’investir dans la santé de ses habitant.e.s.”

Sascha Marschang, Secrétaire Général ad interim à EPHA, a déclaré: “Alors que nous combattons le Covid-19 avec des vaccins, nous devons également lutter contre le facteur aggravant de tant de maladies, la pollution de l’air. Protéger la santé des personnes est essentiel, et les citoyens devraient pousser les bourgmestres à jouer un rôle de premier plan pour un air plus sain. Le moment est venu pour les communes de dépenser une partie des financements des plans de relance pour «reconstruire en mieux» notre mobilité afin d’améliorer la santé des gens et leur environnement.

A Bruxelles la pollution au dioxyde d’azote, émise à plus de 60% par le trafic routier, est responsable de plus de 500 morts prématurées chaque année. La pollution de l’air a également un coût économique : en 2018 chaque Bruxellois.e a perdu en moyenne 1 395€ à cause des particules fines, du NO2 et de l’ozone.

Contacts :

Les chercheurs d’air

Eva Zemmour

eva@leschercheursdair.be

+32 456 30 43 25

European Public Health Alliance

Matteo Barisione

matteo@epha.org

+32 492 42 89 33


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