Plus de la moitié de l'espace public bruxellois est accaparé par la voiture
Plus de la moitié de l'espace public bruxellois est accaparé par la voiture
Alors qu’elle ne représente qu’un tiers des déplacements, la voiture occupe plus de la moitié de l’espace public en Région bruxelloise. C’est le constat d’une nouvelle étude publiée par Les chercheurs d’air. Ce déséquilibre freine fortement la transition vers une mobilité urbaine durable.
L’analyse de l’asbl révèle que 53% des rues et places sont dédiés à la voiture, dont 10% uniquement pour le stationnement. La marche arrive en deuxième position avec 38%. Aucune étude de ce type n’avait été menée depuis 2016.
Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Est-ce que vous accepteriez que la moitié de votre salon, de votre cuisine ou de votre chambre soit occupée par une voiture ? Probablement pas. Alors pourquoi tolérer que la moitié de notre espace public lui soit consacrée ? Cette surface pourrait être utilisée pour se déplacer en toute sécurité à vélo, pour augmenter la vitesse commerciale des bus et des trams. On pourrait aussi l’utiliser pour végétaliser nos rues et y créer des espaces de détente et de jeu.”
L’étude montre également que, malgré plus de 260 millions de voyages annuels en bus et tram, la STIB ne dispose que de 2,6% d’espace en site propre pour ces véhicules. Un chiffre dérisoire qui sclérose l’amélioration de la vitesse et de la ponctualité des transports en commun.
Concernant le vélo, mode de déplacement le plus durable et en pleine croissance, il ne bénéficie de pistes cyclables séparées que sur 1% de l’espace public. Là aussi, ce manque d’espace gêne grandement son développement.
Renaud Leemans a ajouté “Si nos élu·es veulent sincèrement lutter contre la pollution de l’air en ville et répondre à l’urgence climatique, ils et elles doivent donner plus de place à la mobilité active et partagée. Autrement cela revient à vouloir faire pousser un chêne dans un pot de fleur, c’est un non-sens !”
L’asbl Les chercheurs d’air demande qu’au moins 60% de l’espace public soit réservé à la mobilité active et partagée d’ici 2030. Chaque année, la pollution de l’air émise par le trafic routier est responsable de plusieurs centaines de morts prématurées.
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La Cour Constitutionnelle suspend le report de la Zone de Basses-Émissions
La Cour Constitutionnelle suspend le report de la Zone de Basses-Émissions
La Cour Constitutionnelle rétablit temporairement le jalon 2025 de la Zone de Basses-Émissions. Cette décision fait suite au recours porté par quatre asbl, qui accueillent ce verdict avec soulagement.
Le report du calendrier de la LEZ constitue un recul significatif en matière de protection de la santé et d’un environnement sain sans justification raisonnable. C’est ce qui ressort d’un arrêt rendu aujourd’hui par la Cour Constitutionnelle.
Par conséquent, le dit report est suspendu et le calendrier initial de la LEZ est rétabli. Cela signifie que les véhicules diesel Euro 5 et essence Euro 2 ne sont plus autorisés à circuler en Région bruxelloise.
Ce jugement fait suite au recours introduit en mai par La Ligue des Droits Humains, La Fédération des Maisons Médicales, Les chercheurs d’air et le Bral, ainsi que par 3 citoyens bruxellois.
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Nous accueillons cette décision avec un grand soulagement. La Cour Constitutionnelle reconnaît que le report du calendrier de la LEZ nuisait gravement à la santé des Bruxellois.”
La Cour Constitutionnelle doit maintenant décider si le report du calendrier de la LEZ est annulé, en plus d’être suspendu.
Tim Cassiers, Chargé de Mobilité et de Qualité de l’air au Bral, a ajouté : “Nous demandons aux élu.es bruxellois.es de prendre enfin leur responsabilité et du coup de faire le nécessaire pour faire respecter ce calendrier initial de la LEZ dans les meilleurs délais possibles. C’est la santé de milliers de Bruxellois qui est en jeu.”
Notes à l’éditeur
En avril 2024, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ faisait partie de cette liste.
Plusieurs centaines de Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.
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Plusieurs localisations de Forest trop polluées au NO2
Plusieurs localisations de Forest trop polluées au NO2
La Rue de la Soierie et l’Avenue du Pont de Luttre, entre autres, sont exposées à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote 2 fois supérieure à la recommandation de l’OMS. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air, dans le cadre d’un projet soutenu par la Région bruxelloise. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse et un quartier apaisé durable font partie de la solution.
Du 1er mars 2024 au 27 février 2025, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 au niveau de 20 points dans le quartier Neerstalle (Forest/Uccle).
Il ressort de cette campagne que la Rue de la Soierie, au niveau du numéro 26, enregistre une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.7 μg/m3. L’Avenue du Pont de Luttre, au niveau du numéro 42, connaît elle une concentration annuelle moyenne en NO2 de 24.5 μg/m3.
Cette deuxième adresse a enregistré, en mai 2024, une concentration moyenne en NO2 de 30.6 μg/m3. C’est plus de trois fois supérieur au seuil préconisé par l’OMS.
Cinq autres points de mesures sont plus de deux fois au-dessus de la recommandation de l’OMS : Rue de Stalle 222 (22.4 μg/m3) ; Bd de la Deuxième Armée Britannique 3 (22.0 μg/m3) ; Rue Prolongée de Stalle, au niveau de l’arrêt bus Eggergat (21.7 μg/m3) ; Chaussée de Neerstalle 51 (21.4 μg/m3) ; Bd de la Deuxième Armée Britannique, au niveau de l’arrêt bus Bempt (21.2 μg/m3).
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Malheureusement, bien qu’elle s’en sorte mieux que d’autres communes bruxelloises, l’air de Forest reste trop pollué au NO2 à certains endroits. Les élu·es responsables doivent faire tout leur possible pour améliorer cette situation. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions au niveau régional et par la priorisation de la mobilité active et partagée au niveau local.”
Le calendrier de la Zone de Basses-Émissions a été affaibli en octobre 2024. Pour la qualité de vie des Forestois·es, comme du reste de la Région, il est essentiel que le jalon 2027 soit maintenu et ne soit pas reporté à nouveau. Le quartier apaisé Neerstalle a aussi un rôle important à jouer dans l’amélioration de la qualité de l’air de la commune. Il est important, entre autres, de concrétiser les aménagements Rue de la Soierie (sens unique, contresens cyclable, végétalisation) afin d’y améliorer la qualité de l’air.
Notes à l’éditeur
Les mesures NO2 ont été réalisées sur le quartier Neerstalle car ce dernier est en train de devenir un “quartier apaisé”. Grâce à nos mesures, nous avons voulu savoir si le nouveau plan de mobilité améliore, ou non, la qualité de l’air au sein et en périphérie de cette zone.
La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.
En avril 2024, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.
Plusieurs centaines de Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.
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Plus de 20 établissements de santé bruxellois surexposés au NO2
Plus de 20 établissements de santé bruxellois surexposés au NO2
25 établissements de santé (hôpitaux, cliniques, Maisons de Repos et de Soins) bruxellois sont surexposés au dioxyde d’azote (NO2). Les concentrations qu’ils connaissent dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles l’asbl Les chercheurs d’air a eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) est l’outil le plus efficace pour améliorer rapidement et durablement la qualité de l’air en Région bruxelloise.
En 2022, 100% des 133 établissements (1) de santé bruxellois analysés par le logiciel SIRANE sont trop pollués au NO2. Un site connaît une concentration moyenne annuelle plus de 3 fois supérieure à la recommandation de l’OMS. 25 sites sont exposés à des niveaux de pollution entre deux et trois fois au-dessus du seuil de l’OMS. Les autres (107 sites) sont au-delà de cette ligne d’au moins une fois. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.”
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Nous sommes face à un scandale sanitaire. Les hôpitaux, les cliniques et les maisons de repos et de soins sont des lieux dans lesquels on est censé pouvoir guérir. Or on se rend compte qu’on y respire probablement une pollution à des niveaux dangereux pour la santé. Le remède ne doit pas être pire que le mal !”
Parmi les 25 établissements surexposés au NO2 se trouvent :
- La polyclinique du Lothier
- La Clinique Saint-Jean – Site Botanique
- Le Centre médical Parc Léopold
- La Clinique Saint-Jean – Site Méridien
- La Clinique de la Basilique
- Le CHU Saint-Pierre – Site Site Alexiens/César de Paepe
- Le Centre Medical Europe-Lambermont
- Le CHU Saint-Pierre – Site Porte De Hal
Ces 8 sites comptabilisent plusieurs centaines de milliers d’admissions chaque année.
Le 2 juillet aura lieu, à la Cour Constitutionnelle, l’audience pour les débats sur notre demande (avec trois autres associations) de revenir au calendrier initial de la Zone de Basses-Émissions. En effet, le jalon 2025 de la LEZ a été reporté à 2027, ce qui affaiblit la protection de la santé et de l’environnement des Bruxellois·es.
Pour rappel, même les véhicules les plus récents sont susceptibles d’émettre des concentrations en oxydes d’azote qui peuvent être dangereuses pour la santé. C’est vrai entre autres à cause du scandale du DieselGate, qui persiste encore aujourd’hui. ClientEarth et le CREA viennent de publier une analyse montrant que les véhicules probablement équipés d’un dispositif d’invalidation, masquant les émissions réelles de gaz toxique, pourraient causer la mort prématurée de plus de 4000 personnes supplémentaires en Belgique d’ici 2040 si aucune action n’est prise.
Pierre Dornier souligne “Une LEZ bruxelloise ambitieuse (sortie du diesel d’ici 2030 et du thermique d’ici 2035) contribuerait à régler ce problème.”
Notes à l’éditeur
(1) La liste est dans le rapport.
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La majorité des Bruxellois·es soutient la création de rues scolaires piétonnes et végétalisées
La majorité des Bruxellois·es soutient la création de rues scolaires piétonnes et végétalisées
La plupart des habitant·es de la capitale sont en faveur de la création de zones piétonnes devant les crèches et les écoles de la Région. La végétalisation des rues scolaires reçoit également un fort soutien. C’est ce que montre un nouveau sondage commandé par l’asbl Les chercheurs d’air. Ces résultats sont publiés à l’occasion de l’événement Streets for kids qui mobilise aujourd’hui les parents et enfants de 20 écoles pour demander plus de rues scolaires à Bruxelles.
L’enquête, réalisée par l’institut d’études YouGov (1), montre que 72% des Bruxellois·es soutiennent la création de zones piétonnes devant l’entrée des crèches et des écoles primaires bruxelloises. Il ressort également des résultats que 84% de la population de la Région bruxelloise est en faveur de la végétalisation des rues scolaires existantes et à venir.
Ce soutien, même s’il varie un peu, se retrouve chez les femmes comme chez les hommes ; chez les plus jeunes comme chez les plus âgé·es ; chez les automobilistes comme chez les personnes qui n’ont pas de voiture ; chez les parents comme chez les personnes qui n’ont pas d’enfant.
Renaud Leemans, Coordinateur de campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les rues scolaires aident à protéger les enfants de la pollution de l’air, de la pollution sonore et des risques d’accident. Les rues scolaires piétonnes et végétalisées décuplent ces bénéfices et en ajoutent de nouveaux : plus d’espaces de jeu, moins d’îlots de chaleur, plus de biodiversité en sont quelques-uns. Les bienfaits des rues scolaires piétonnes et verdurisées sont prouvés, le soutien citoyen est réel, il ne manque plus que la volonté politique.”
Les résultats de ce sondage sont publiés à l’occasion de notre grande mobilisation festive Street for kids (2). Cet événement rassemble aujourd’hui, de 8h00 à 18h00, les parents et enfants de 20 écoles (3) pour demander plus de rues scolaires (4) en Région bruxelloise. Vous trouverez ici l’invitation à la presse.
Notes à l’éditeur
(1) Cette enquête a été réalisée en ligne sur le panel propriétaire de YouGov, dont les membres ont accepté de participer à des enquêtes en ligne et ont reçu une invitation par courrier électronique avec un lien vers l’enquête.
La définition de l’échantillon a été établie afin de fournir un échantillon représentatif de la population Bruxelloise conformément aux objectifs de l’étude via la méthode des quotas. La taille de l’échantillon est de 1001 répondant·es. Les réponses ont ensuite été pondérées pour obtenir un échantillon représentatif de la population visée. Les critères de pondération utilisés pour cette enquête sont le genre, l’âge et la possession ou non d’au moins une voiture.
(2) Les photos de l’événement seront ajoutées à ce dossier. Elles pourront être utilisées pour illustrer les articles de presse.
(3) École Européenne IV (Bruxelles) ; École Sint-Ursula (Bruxelles) ; Ecole du Bempt (Forest) ; École Les Bruyères (Forest) ; Parkschool (Forest) ; École Saint-Denis (Forest) ; École 5 Étangs (Ixelles) ; École 8 Bois de la Cambre (Ixelles) ; École 12 Jardin d’Élise (Ixelles) ; École Jardin des Ecoliers (Ixelles) ; Ecole Sainte-Trinité Cardinal Mercier 2 (Ixelles) ; Unescoschool (Koekelberg) ; École GBS Ket & Co (Molenbeek) ; École Nouvelle (Saint-Gilles) ; École Peter Pan (Saint-Gilles) ; École du Centre (Uccle) ; École Le Colibri (Watermael-Boitsfort) ; École les Naïades (Watermael-Boitsfort) ; École les Aigrettes (Watermael-Boitsfort) ; École Sint-Josef (Watermael-Boitsfort)
(4) Pour rappel, une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est piétonne, a minima aux heures d’arrivée et de sortie des élèves, au mieux en permanence. A l’heure actuelle, seules 9% des écoles fondamentales bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire.
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Quatre associations et trois citoyen·nes attaquent en justice le report de la LEZ bruxelloise
Quatre associations et trois citoyen·nes attaquent en justice le report de la LEZ bruxelloise
Le BRAL, Les chercheurs d’air, la Fédération des maisons médicales et la Ligue des droits humains demandent à la Cour constitutionnelle d’annuler le report de deux ans de la Zone de Basses-Émissions (LEZ) décidé en octobre dernier par le Parlement bruxellois. Ces quatre associations sont accompagnées par trois citoyen·nes Bruxellois·es dont la santé est impactée par la pollution de l’air. Pour les associations, ce report constitue un recul important de la protection du droit à la santé et à un environnement sain.
Les requérant·es ont introduit un recours – en suspension et en annulation – devant la Cour constitutionnelle car le report de la LEZ a de graves conséquences sur la santé des Bruxellois·es, en particulier dans les quartiers les plus précaires. Selon des estimations, la pollution de l’air causée notamment par le trafic routier est responsable de plusieurs centaines de morts prématurées chaque année à Bruxelles.
La Région bruxelloise ne respecte les valeurs recommandées par l’OMS en matière de dioxyde d’azote (10 µ/m3) dans aucune de ses stations de mesure officielles. Pire : sur certains grands axes et dans des rues “canyons” – des rues étroites bordées par de hauts bâtiments qui retiennent plus facilement la pollution – les normes européennes en vigueur, moins strictes (40 µ/m3), ne sont pas respectées non plus. Cette pollution de l’air génère des problèmes de santé importants et les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement à risque, avec des effets tels que les naissances prématurées, une insuffisance pondérale à la naissance, de l’asthme et d’autres maladies pulmonaires.
La Zone de Basses Émissions – qui vise à interdire les véhicules les plus polluants à Bruxelles – est, à ce jour, l’outil le plus efficace pour faire reculer la pollution de l’air. Depuis son instauration en 2018, elle a entraîné une baisse considérable des substances toxiques présentes dans l’air. Le report de deux ans de l’interdiction des voitures diesel Euro 5 et essence Euro 2 a des conséquences sur la santé des Bruxellois·es. C’est particulièrement vrai pour les plus vulnérables : les enfants, les personnes âgées, celles qui souffrent de maladies chroniques (respiratoires ou cardiaques), ainsi que les personnes qui vivent en situation précaire et ayant un accès limité aux soins.
Standstill et discriminations
En octobre 2024, le Parlement bruxellois a décidé de reporter le jalon 2025 de la Zone de basses émissions à 2027. Les voitures diesel Euro 5 et essence Euro 2 peuvent donc continuer à circuler sur le territoire bruxellois. Les partis à l’initiative de l’ordonnance entendaient “soulager les Bruxellois·es les plus défavorisé·es qui auraient dû adapter leur mobilité ou changer de véhicules”.
Les requérant·es s’appuient sur plusieurs éléments pour s’opposer à cette décision de report :
- Standstill
Avec ce report de deux ans, elles estiment que le principe de standstill, déduit de l’article 23 de la Constitution, qui consacre le droit à la protection de la santé et à un environnement sain, est violé. Ce principe interdit de « réduire de manière significative » le niveau de protection offert par la réglementation existante sans justification raisonnable. Cet argument a été également souligné par le Conseil d’Etat dans son avis du 18 février 2025.
Or ce délai de deux ans aura indéniablement des conséquences sur la qualité de l’air à Bruxelles. Selon Bruxelles Environnement, les plus de 30 000 véhicules qui étaient concernés par cette nouvelle phase de la LEZ représentent au moins 40 % des émissions d’oxydes d’azote issues du transport, ainsi qu’une quantité significative de particules fines. La décision très rapide du report et les erreurs « techniques » qui en ont résulté permettent de s’interroger sur la justification raisonnable avancée par le Parlement bruxellois : permettre aux automobilistes concernés de s’adapter aux normes
- Le principe de non-discrimination
La pollution de l’air à Bruxelles est particulièrement préoccupante dans les quartiers du centre, aux niveaux socio-économiques les plus faibles. Selon Bruxelles Environnement, « les concentrations de dioxyde d’azote (NO2), dont la source locale correspond principalement au trafic routier, augmentent de la périphérie vers le centre-ville. Le « black carbon » (BC) est un autre polluant de l’air issu du trafic routier. Les niveaux de concentration de BC les plus élevés sont principalement observés aux heures de pointes le long des grands axes et dans les rues bordées de hauts immeubles, dites rues « canyons ».
Les parties requérantes estiment donc que le report affecte de façon disproportionnée la santé de personnes vivant dans des quartiers plus précaires, sans qu’il n’y ait de justification raisonnable.
La qualité de l’air, une priorité
Avec ce recours, les quatre associations et les trois citoyen·nes espèrent remettre les questions liées à la qualité de l’air au centre des préoccupations politiques. Reporter le jalon 2025 de la Zone de Basses Émissions de deux ans, sans plancher sur les questions soulevées par ce report – exclusion sociale, fragilisation économique et perte d’attractivité de Bruxelles – ne résoudra rien. La Zone de Basses Émissions a montré qu’elle était un outil efficace pour lutter contre la pollution de l’air et ainsi protéger la santé et le droit à un environnement sain des citoyen·nes de Bruxelles, spécialement les plus vulnérables d’entre elles et eux.
Vier verenigingen en drie burgers stappen naar de rechter tegen het uitstel van de Brusselse LEZ
BRAL, Les chercheurs d’air, de Fédération des maisons médicales et de Ligue des droits humains vragen het Grondwettelijk Hof om het uitstel van twee jaar van de lage-emissiezone (LEZ), dat in oktober vorig jaar werd beslist door het Brussels Parlement, nietig te verklaren. Deze vier verenigingen worden bijgestaan door drie Brusselse burgers van wie de gezondheid wordt beïnvloed door luchtvervuiling. Volgens de verenigingen vormt dit uitstel een ernstige achteruitgang van de bescherming van het recht op gezondheid en een gezond leefmilieu.
De verzoekers hebben een beroep – tot schorsing en nietigverklaring – ingediend bij het Grondwettelijk Hof omdat het uitstel van de LEZ ernstige gevolgen heeft voor de gezondheid van de Brusselaars, vooral in de meest kwetsbare wijken. Volgens schattingen is luchtvervuiling, met name veroorzaakt door wegverkeer, elk jaar verantwoordelijk voor honderden vroegtijdige overlijdens in Brussel.
In geen enkele van haar officiële meetstations, haalt het Brussels Gewest de door de WHO aanbevolen waarden voor stikstofdioxide (10 µg/m³). Erger nog: op sommige grote verkeersassen en in zogenaamde ‘canyonstraten’ – smalle straten omgeven door hoge gebouwen die de vervuiling vasthouden – worden zelfs de minder strenge van kracht zijnde Europese normen (40 µg/m³) niet gehaald. Deze luchtvervuiling veroorzaakt ernstige gezondheidsproblemen, vooral bij kinderen onder de vijf jaar, met gevolgen zoals vroeggeboortes, een laag geboortegewicht, astma en andere longziekten.
De lage-emissiezone – die erop gericht is de meest vervuilende voertuigen uit Brussel te weren – is tot op heden het meest doeltreffende instrument om luchtvervuiling terug te dringen. Sinds de invoering ervan in 2018 is de hoeveelheid schadelijke stoffen in de lucht aanzienlijk gedaald. Het uitstel van twee jaar voor het verbod op dieselwagens Euro 5 en benzinewagens Euro 2 heeft gevolgen voor de gezondheid van de Brusselaars. Dit geldt in het bijzonder voor de meest kwetsbaren: kinderen, ouderen, mensen met chronische aandoeningen (zoals ademhalings- of hartziekten) en personen in precaire situaties met beperkte toegang tot gezondheidszorg.
Standstill en discriminatie
In oktober 2024 besloot het Brussels Parlement om de mijlpaal van 2025 voor de lage-emissiezone uit te stellen tot 2027. Dieselwagens Euro 5 en benzinewagens Euro 2 mogen dus nog steeds in het Brussels Gewest rijden. De partijen achter het besluit zegden de meest kwetsbare Brusselaars te willen ontzien, die anders hun mobiliteit hadden moeten aanpassen of een nieuw voertuig hadden moeten aanschaffen.
De verzoekende partijen baseren zich op meerdere elementen om zich te verzetten tegen deze beslissing tot uitstel:
- Het standstill-principe
Volgens hen wordt met dit uitstel van twee jaar het standstill-principe geschonden, afgeleid uit artikel 23 van de Grondwet, dat het recht op bescherming van de gezondheid en een gezond leefmilieu garandeert. Dit principe verbiedt het om “op significante wijze” het beschermingsniveau van bestaande regelgeving te verlagen zonder gegronde reden. Dit punt werd ook aangehaald door de Raad van State in haar advies van 18 februari 2025.
Het uitstel van twee jaar zal onmiskenbaar gevolgen hebben voor de luchtkwaliteit in Brussel. Volgens Leefmilieu Brussel vertegenwoordigen de meer dan 30.000 voertuigen die door deze nieuwe fase van de LEZ worden getroffen, minstens 40% van de uitstoot van stikstofoxiden afkomstig van transport, evenals een aanzienlijke hoeveelheid fijnstof. De snelle beslissing om uit te stellen en de “technische” fouten die daaruit voortvloeiden, roepen vragen op over de redelijkheid van de motieven die door het Brussels Parlement werden aangevoerd. Volgens het parlement was het uitstel bedoeld om de betrokken automobilisten meer tijd te geven om zich aan te passen.
- Het non-discriminatiebeginsel
De luchtvervuiling in Brussel is vooral verontrustend in de binnenwijken waar de sociaaleconomische situatie het kwetsbaarst is. Volgens Leefmilieu Brussel “nemen de concentraties stikstofdioxide (NO2), waarvan de lokale bron hoofdzakelijk het wegverkeer is, toe van de rand naar het stadscentrum.” ‘Black carbon’ (BC), een andere luchtvervuilende stof afkomstig van verkeer, kent zijn hoogste concentraties tijdens de spitsuren langs grote verkeersassen en in zogenaamde ‘canyonstraten’.
De verzoekers zijn van mening dat het uitstel de gezondheid van mensen in armere buurten op onevenredige wijze aantast, zonder dat daar een gegronde rechtvaardiging voor is.
Luchtkwaliteit als prioriteit
Met dit beroep hopen de vier verenigingen en drie burgers de luchtkwaliteitsproblematiek opnieuw centraal te stellen in het politieke debat. Het uitstellen van de mijlpaal van 2025 voor de lage-emissiezone met twee jaar, zonder zich ernstig te buigen over de hiermee gepaard gaande problemen – sociale uitsluiting, economische kwetsbaarheid en verminderde aantrekkingskracht van Brussel – zal geen oplossing bieden. De lage-emissiezone heeft bewezen een doeltreffend instrument te zijn in de strijd tegen luchtvervuiling. Ze draagt bij aan de bescherming van de gezondheid en het recht op een gezond leefmilieu van de Brusselse burgers, in het bijzonder van de meest kwetsbaren onder hen.
Als we nu toelaten dat gezondheidsrechten onder druk van politieke compromissen worden uitgesteld, ondermijnen we de bescherming van de meest kwetsbaren – en dat is onaanvaardbaar.
CONTACTS
- Pierre Dornier, Directeur, Les chercheurs d’air : 0496 81 52 63
- Tim Cassiers, Responsable Mobilité & Qualité de l'air, BRAL : 0476 44 92 23
- Fanny Dubois, Secrétaire Générale, Fédération des Maisons Médicales : 0471 27 88 10
- Pierre-Arnaud Perrouty, Directeur, La ligue des Droits Humains : 0484 18 35 35
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La santé des enfants menacée par la réouverture au trafic de la Rue du Nid à Ixelles
La santé des enfants menacée par la réouverture au trafic de la Rue du Nid à Ixelles
Réaction presse
La commune d’Ixelles a décidé de rouvrir à la circulation motorisée la Rue du Nid, jusque-là piétonne. Une décision qui compromet directement la santé de centaines d’enfants, dont de très jeunes, accueillis à la crèche Le Nid et à l’école Sainte-Trinité. Cette volte-face est d’autant plus problématique qu’elle intervient contre l’avis majoritaire des parents et sans véritable consultation des riverain·es.
La Rue du Nid est située dans une zone où les concentrations en dioxyde d’azote (NO2), émis principalement par le trafic routier, sont deux fois supérieures aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Rouvrir la rue au trafic va donc à l’encontre de la protection de la santé des enfants.
De plus, dans une vidéo Instagram, l’échevine de la mobilité, Valérie Libert, affirme que la réouverture de la rue résulte d’une « large consultation » auprès de la crèche, de l’école et des riverain·es, concluant à un « constat unanime ». Cette déclaration est contraire aux faits.
En effet, début 2025, nous avons interrogé les parents et le personnel de l’école Sainte-Trinité sur le maintien de la rue piétonne. 150 personnes avaient répondu : 80 % des parents et 67% du personnel y étaient favorables. L’enquête réalisée par la commune elle-même avait donné des résultats similaires.
De plus, si une consultation publique a bien été organisée par la commune, elle n’a rassemblé qu’une dizaine de participant·es, dont moins de la moitié étaient des riverain·es. Les quelques voix qui se sont élevées contre la piétonnisation ne représentent donc pas la majorité de la trentaine de ménages qui vivent dans cette rue.
Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La santé de centaines d’enfants, dont de très jeunes qui vont à la crèche, est mise en danger par la réouverture de la Rue du Nid au trafic routier. Nous déplorons cette décision prise à l’encontre de la volonté des parents et sans concertation représentative des riverains. Nous demandons que la santé et la sécurité des enfants soit prise au sérieux, et que la Rue du Nid devienne rapidement une rue scolaire piétonne et végétalisée.”
Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement des niveaux des lignes directrices pour la qualité de l’air est associé à des risques importants pour la santé publique.” Les enfants, principalement du fait de leur métabolisme en construction, sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air. Cette dernière augmente les risques de maladies cardiovasculaires et respiratoires, voire des cancers.
Transport bruxellois : Deux fois moins de gaz à effet de serre d’ici 2030 grâce à la LEZ
Transport bruxellois : Deux fois moins de gaz à effet de serre d’ici 2030 grâce à la LEZ
Maintenir le calendrier initial de la LEZ permettrait, d’ici 2030, une réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues du transport routier de la Région bruxelloise, par rapport à un scénario sans LEZ. C’est la conclusion d’une étude publiée aujourd’hui par des chercheurs de l’ICCT dans le cadre de l’initiative TRUE. La LEZ est essentielle à la Région bruxelloise pour atteindre son objectif de réduction de 47 % des émissions de GES tous secteurs confondus d’ici 2030.
Une nouvelle analyse de l’initiative TRUE (The Real Urban Initiative) par des chercheurs de l’International Council on Clean Transportation (ICCT) quantifie les baisses d’émissions de GES permises par la LEZ bruxelloise. Si cette dernière est mise en œuvre selon le plan adopté en 2018, les émissions annuelles de GES chuteraient de 45% d’ici 2030, par rapport à un scénario sans LEZ et en prenant 2019 comme année de référence. Entre 2019 et 2040, la LEZ permettrait d’éviter 3,9 millions de tonnes d’émissions de GES, soit l’équivalent des émissions de 83 000 voitures à essence.
L’analyse calcule aussi que, si le calendrier final de la LEZ est décalé de 2 ans (sortie du diesel en 2032 et du thermique en 2037), la baisse potentielle des émissions cumulées jusqu’en 2040 serait divisée par quatre. Pour rappel, le Parlement bruxellois a voté fin 2024 un report de deux ans du prochain jalon de la LEZ (2027 à la place de 2025).
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Non seulement la LEZ nous protège de la pollution de l’air, mais elle est aussi une arme redoutable contre le changement climatique. Grâce à elle, l’équivalent des émissions de dizaines de milliers de voitures thermiques est évité. Affaiblir la LEZ contribue donc à augmenter le nombre et l’intensité des catastrophes naturelles, en plus de nuire à notre santé.”
L’étude analyse également l’impact potentiel de mesures complémentaires à la LEZ :
- Le plan Good Move permettrait, d’ici 2040, d’économiser 1,8 millions de tonnes supplémentaires de GES (en plus des 3,9 de la LEZ).
- Restreindre l’accès aux camions commerciaux de taille moyenne (catégorie N2) à partir de 2035 permettrait, d’ici 2040, d’économiser l’équivalent des émissions de 1 650 de voitures à essence.
- Introduire une taxe sur les voitures particulières de grande taille en 2025 pourrait inciter les propriétaires à opter pour des véhicules de taille moyenne et permettrait, d’ici 2040, d’économiser l’équivalent des émissions de plus de 2 100 voitures à essence.
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NO2 : La Place Flagey et Barrière très polluées
La Place Flagey et Barrière très polluées au NO2
La place Flagey (Ixelles) est exposée à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote (NO2) 3 fois supérieure à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Barrière (Saint-Gilles) est juste en dessous. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air pendant 12 mois dans ces deux communes. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse permettrait d’améliorer cette situation.
De juin 2023 à juin 2024, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles).
Il ressort de cette campagne que la Place Flagey, au niveau de l’arrêt de tram, est exposée à une concentration moyenne annuelle de 33 µg/m3 de NO2. Elle a connu, en juin 2024, une concentration moyenne mensuelle de 44 µg/m3. De manière générale, tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la recommandation de l’OMS.
Concernant Saint-Gilles, sur la même période, l’intersection Barrière a enregistré une concentration moyenne annuelle de 28,6 µg/m3 de NO2. Comme à Ixelles, globalement, aucun point ne respecte le seuil de l’OMS.
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats montrent que certaines places, comme Flagey, sont durement touchées par la pollution de l’air. Ce sont pourtant des lieux de jeu, de détente, de marché pour beaucoup de Bruxellois·es. Tout doit être fait par nos élu·es pour améliorer la qualité de l’air, en particulier là où nous passons beaucoup de temps. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions et la priorisation de la mobilité active et partagée.”
Plusieurs partis veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), ce qui affaiblirait cette dernière et ralentirait ainsi la lutte contre la pollution de l’air à Ixelles et Saint-Gilles entre autres.
Ixelles et Saint-Gilles travaillent à la mise en place de quartiers apaisés. La première commune a lancé le sien en mai 2023, dans une version moins ambitieuse que prévu. Elle a par exemple abandonné le filtre de la place Flagey qui aurait probablement permis d’améliorer la qualité de l’air à cet endroit. Saint-Gilles, de son côté, a validé son nouveau plan de mobilité cet été. S’il reste inchangé, il devrait, à terme, permettre d’améliorer la qualité de l’air à Barrière entre autres.
Notes à l’éditeur
La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.
En avril, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.
Plus de 900 Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.
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Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2
Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2
121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles Les chercheurs d’air ont eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) et les rues scolaires sont des outils très efficaces pour améliorer rapidement la qualité de l’air et mieux protéger la santé des enfants.
Sur les 622 écoles fondamentales (maternelles et primaires) analysées par le logiciel SIRANE, 121 (soit 19,45%) connaissent des concentrations entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.”

Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en construction, ils respirent plus vite et, du fait de leur petite taille, inhalent plus de pollution émise par les pots d’échappement.
De manière plus générale, les 855 établissements scolaires que compte la Région de Bruxelles-Capitale connaissent tous des niveaux de pollution au NO2 qui dépassent la ligne directrice de l’OMS en la matière.
Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Il est inacceptable que les enfants de toutes les écoles, dont beaucoup de maternelles, s’abîment la santé en respirant. Maintenir le calendrier actuel de la LEZ permettrait de répondre rapidement et durablement à cette urgence sanitaire.”
D’après le calendrier actuel de la LEZ, il est prévu de sortir du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035. Mais le MR, les Engagés et le PS veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la LEZ, mettant en danger les échéances finales. Dans tous les cas, même si ces dernières étaient respectées, un report du prochain jalon, de 2025 à 2027, nuirait à la santé des Bruxellois·es, et particulièrement celle des enfants.
Les rues scolaires font également partie de la solution pour lutter contre la pollution de l’air aux abords des écoles. Des études en provenance de Londres et Paris montrent qu’elles permettent de réduire les concentrations en NO2 entre 23 et 30%. Aujourd’hui, en Région bruxelloise, seules 8% des écoles maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire. Nous savons pourtant qu’une rue scolaire pourrait facilement être créée devant 70% de ces mêmes écoles.
Notes à l’éditeur
En Région bruxelloise, près de la moitié des émissions en NO2 est émise par le trafic routier.
Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic.
En avril, plus de 100 expert·es santé ont signé une carte blanche demandant des mesures fortes pour mieux lutter contre la pollution de l’air, entre autres une LEZ ambitieuse et plus de rues scolaires.
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Renaud Leemans
Coordinateur de Campagnes, Les chercheurs d'air
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