Instauration d'une zone zéro-émission d'ici 2030 au plus tard

Instauration d'une zone zéro-émission d'ici 2030 au plus tard


Nous demandons que d’ici 2030 l’accès à la Région de Bruxelles-Capitale soit réservé aux véhicules électriques


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La Région Bruxelloise a mis en place, le 1er janvier 2018, une zone de basses émissions (LEZ), c’est-à-dire un périmètre au sein duquel les véhicules les plus polluants ne peuvent plus rouler. C’est une excellente mesure pour lutter contre la pollution de l’air, en particulier le dioxyde d’azote (NO2), un gaz toxique émis principalement par le trafic routier.

On voit d’ailleurs que les concentrations en NO2 diminuent plus rapidement depuis que la LEZ bruxelloise est en place. Entre 2018 et 2022, on note par exemple une baisse de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au transport.

Évolution des concentrations de NO2 (µg/m3) en Région Bruxelloise

 

Les analyses en provenance d’autres villes montrent la même chose. À Londres par exemple, les émissions de NOx ont baissé de 26% sur le territoire de la LEZ. Et il est intéressant de noter que même en dehors de la LEZ la pollution a baissé, et n’a donc pas été déplacée du centre vers la périphérie.

Mais malheureusement ce n’est pas suffisant.

Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, les niveaux de NO2, bien qu’en baisse, restent largement au dessus de la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui est de 10µg de NO2 par m3.

La raison ? La très grande majorité des véhicules qui circulent en Région Bruxelloise roule encore au diesel ou à l’essence.

En 2023 à Bruxelles, 97,6% des voitures et 99,1% des camionnettes roulaient au carburant fossile

 

Il est donc nécéssaire d’accélérer le calendrier de la Zone de Basses Émissions.

Pour le moment, concernant les véhicules diesel et hybrides, il est prévu que seules les mobylettes et les motos soient interdites dans la LEZ d’ici 2025. Pour les voitures et les camionnettes légères, il faudra attendre 2030. Les minibus et les camionnettes lourdes pourront continuer à rouler jusqu’en 2035, les bus jusqu’en 2036. Pour les autocars et les poids-lourds, aucune interdiction n’est encore prévue.

Pour ce qui est des véhicules essence et gaz, les motos, voitures, camionnettes (légères et lourdes) et minibus pourront circuler jusqu’en 2035. Les bus seront autorisés jusqu’en 2036. Et, là encore, aucune sortie n’est prévue pour les autocars et les poids-lourd.

Calendrier de la LEZ bruxelloise

 

Certaines grandes ville européennes comme, Amsterdam et Paris ont un calendrier bien plus ambitieux que celui de Bruxelles, avec une sortie complète du diesel d’ici 2025 et de tous les moteurs thermiques d’ici 2030. Nous demandons à la Région de Bruxelles-Capitale de suivre ces exemples et d’accélérer son calendrier LEZ pour viser une sortie complète du diesel d’ici 2025 et une sortie complète du moteur thermique d’ici 2030.

En plus d’améliorer grandement la qualité de l’air que nous respirons, la disparition des véhicules thermiques permettrait de lutter efficacement contre le changement climatique et la pollution sonore.

Des alternatives aux véhicules thermiques existent : dans une ville comme Bruxelles la mobilité active et/ou les véhicules partagés et/ou les transports publics permettent de se rendre partout. L’électrification des bus publics doit d’ailleurs également être accéléré. Olso a prévu de n’avoir plus que des bus électriques sur son réseau de transports en commun d’ici fin 2023. À Bruxelles il faudra attendre 2035…

Concernant le transport de marchandises, le nombre de camionnettes et de camions pourrait être grandement réduit en optimisant les livraisons (grâce aux points relais par exemple) et en utilisant plus les vélo cargos. Pour les camionnettes et les camions qui ne peuvent pas être supprimé.es, des alternatives électriques existent déjà ou seront disponibles très bientôt.

Il est cependant évident que ces changement ont un coût et qu’ils doivent, par conséquent, être accompagnés. Il serait par exemple bienvenu que les ménages les plus pauvres qui ont besoin d’une voiture et dont le véhicule sera prochainement interdit dans la LEZ, puissent bénéficier d’une aide économique pour acheter une voiture électrique.

Pour ces ménages, il est important de créer une aide financière conséquente. Au moins deux options existent. La première serait de mettre en place un leasing social, comme ce qui existe en France par exemple. Pour une mensualité basse, il est possible de bénéficier d’un véhicule sans l’acheter. À la fin du contrat, soit la personne décide de rendre la voiture, soit elle en fait l’acquisition. Une autre option est de soutenir financièrement l’achat d’un véhicule. Là encore nous pouvons prendre l’exemple français où les ménages les plus modestes qui vivent sur le territoire de la Métropole du Grand Paris peuvent bénéficier de 22 000€ d’aide à l’achat d’une citadine.

Il est évident que ce genre d’aide ne doit pouvoir servir qu’à acheter des voitures électriques adaptées aux besoins des acheteur/euses, pas des SUV par exemple. Et seulement pour les personnes qui ont vraiment besoin de posséder une voiture.


Plus de rues scolaires dans les 19 communes

Augmentation du nombre des rues scolaires à Bruxelles


Nous demandons aux 19 communes bruxelloises de faire un véritable effort pour augmenter de manière significative le nombre de rues scolaires qui se trouvent sur leur territoire.


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À Bruxelles, le trafic routier est responsable de 63% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Dioxyde d’azote à Bruxelles entre octobre 2020 et octobre 2021

Pour protéger les enfants de cette pollution, une partie de la solution est de créer des rues scolaires. Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, a minima, aux heures d’arrivée et de sortie des élèves. En plus d’améliorer la qualité de l’air, les rues scolaires permettent également d’améliorer la sécurité routière et d’encourager l’activité physique et le dialogue.

Améliorer la qualité de l'air autour de l'école

À Bruxelles, la majorité des écoles est exposée à un air de mauvaise qualité. En pleine croissance, les enfants sont particulièrement affectés par la pollution de l’air générée par le trafic routier. Cette pollution provoque chez eux des maladies telles que l’asthme, des difficultés respiratoires, des troubles du cerveau, etc.

Améliorer la sécurité des enfants et des autres usagers

Chaque jour en Belgique, 13 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école. Réduire le trafic routier aux abords des écoles contribue à augmenter la sécurité des enfants.

Encourager les modes actifs et le jeu

La rue libérée du trafic offre plus de place et de sécurité aux piétons, cyclistes, etc. Cela encourage davantage d’enfants et de parents à se déplacer de manière active vers l’école : marche, vélo, trottinette. Une rue scolaire incite également les enfants à jouer dans l’espace public.

Créer un espace de dialogue

Dans une rue scolaire, il y a plus de place et moins de bruit. Cela permet aux enfants, aux parents et au personnel de l’école de discuter plus facilement et, ainsi, de créer du lien.

Malheureusement, d’après notre dernier inventaire, seules 43 des 629 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire. C’est très peu… C’est d’autant plus décevant qu’il n’y a que quatre écoles qui ont une rue fermée au trafic motorisé en permanence. Pour les 36 autres écoles, la rue n’est fermée qu’au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes.

Pour donner une idée de comparaison, la ville de Paris a déjà créé des rues scolaires devant 200 écoles et une vingtaine de ces rues sont complètement fermées à la circulation et végétalisées. Les communes bruxelloises doivent accélérer le pas et mettre en place plus de rues scolaires. La santé de nos enfants est en jeu !


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Donner plus de place à la mobilité active et partagée

Donner plus de place à la mobilité active et partagée


Nous demandons que, d’ici 2025, au moins 60% de la voirie soit réservée à la mobilité active et aux transports publics.


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La mobilité active (marche et vélo) ou partagée (transports en commun, voitures partagées, trotinettes électriques partagées, etc.) est de plus en plus présente à Bruxelles. Depuis 2010, le nombre de cyclistes compté.es par Pro Velo a été multiplié par 4. Côté transports publics, l’usage est aussi en forte croissance avec une hausse du nombre de voyages de 45,9% en 10 ans.

La voiture reste cependant le mode de déplacement privilégié des Bruxellois.es. Cette domination s’explique entre autres par le fait que plus de la moitié de la voirie, c’est-à-dire les rues et les parkings, est encore réservée à la voiture.


Utilisation des modes de transport à Bruxelles

Voiture

Marche

Métro/tram/bus

Vélo


Afin de favoriser la mobilité active et les déplacements en transport public, il faut leur donner plus de place.

Cela permettrait aux cyclistes, grâce à des pistes cyclables séparées, de pouvoir se déplacer rapidement et en toute sécurité, ce qui augmenterait de manière significative la popularité de ce mode de déplacement.

Aussi, en augmentant l’espace réservé aux bus et aux trams (site propre), leur vitesse pourrait augmenter (16 km/h actuellement).


Part des ménages sans voiture à Bruxelles



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