Plus de 20 établissements de santé bruxellois surexposés au NO2


25 établissements de santé (hôpitaux, cliniques, Maisons de Repos et de Soins) bruxellois sont surexposés au dioxyde d’azote (NO2). Les concentrations qu’ils connaissent dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles l’asbl Les chercheurs d’air a eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) est l’outil le plus efficace pour améliorer rapidement et durablement la qualité de l’air en Région bruxelloise.

En 2022, 100% des 133 établissements (1) de santé bruxellois analysés par le logiciel SIRANE sont trop pollués au NO2. Un site connaît une concentration moyenne annuelle plus de 3 fois supérieure à la recommandation de l’OMS. 25 sites sont exposés à des niveaux de pollution entre deux et trois fois au-dessus du seuil de l’OMS. Les autres (107 sites) sont au-delà de cette ligne d’au moins une fois. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.”

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Nous sommes face à un scandale sanitaire. Les hôpitaux, les cliniques et les maisons de repos et de soins sont des lieux dans lesquels on est censé pouvoir guérir. Or on se rend compte qu’on y respire probablement une pollution à des niveaux dangereux pour la santé. Le remède ne doit pas être pire que le mal !

Parmi les 25 établissements surexposés au NO2 se trouvent :

  • La polyclinique du Lothier
  • La Clinique Saint-Jean – Site Botanique
  • Le Centre médical Parc Léopold
  • La Clinique Saint-Jean – Site Méridien
  • La Clinique de la Basilique
  • Le CHU Saint-Pierre – Site Site Alexiens/César de Paepe
  • Le Centre Medical Europe-Lambermont
  • Le CHU Saint-Pierre – Site Porte De Hal

Ces 8 sites comptabilisent plusieurs centaines de milliers d’admissions chaque année.

Le 2 juillet aura lieu, à la Cour Constitutionnelle, l’audience pour les débats sur notre demande (avec trois autres associations) de revenir au calendrier initial de la Zone de Basses-Émissions. En effet, le jalon 2025 de la LEZ a été reporté à 2027, ce qui affaiblit la protection de la santé et de l’environnement des Bruxellois·es.

Pour rappel, même les véhicules les plus récents sont susceptibles d’émettre des concentrations en oxydes d’azote qui peuvent être dangereuses pour la santé. C’est vrai entre autres à cause du scandale du DieselGate, qui persiste encore aujourd’hui. ClientEarth et le CREA viennent de publier une analyse montrant que les véhicules probablement équipés d’un dispositif d’invalidation, masquant les émissions réelles de gaz toxique, pourraient causer la mort prématurée de plus de 4000 personnes supplémentaires en Belgique d’ici 2040 si aucune action n’est prise.

Pierre Dornier souligne “Une LEZ bruxelloise ambitieuse (sortie du diesel d’ici 2030 et du thermique d’ici 2035) contribuerait à régler ce problème.

 

Notes à l’éditeur

(1) La liste est dans le rapport.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur

pierre@leschercheursdair.be

0496815263


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