Neuf mesures régionales pour améliorer la qualité de l'air à Bruxelles


Bruxelles est la 8ème ville européenne la plus polluée au dioxyde d’azote (NO2). À cause de cette pollution, ainsi que des particules fines, ce sont plus de 900 Bruxellois.es qui meurent prématurément chaque année.

La pollution de l’air est également un gouffre financier. En 2018 elle a coûté 1,6 milliard d’euros à la région bruxelloise, soit 1 400€ en moyenne par Bruxellois.e.s pour cette seule année.

Le trafic routier est responsable d’une grande partie de ce problème. Il émet ​29%​ des particules très fines (PM2.5) et représente 63% des émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx).

Nous demandons donc aux candidat.es aux élections régionales de s’engager à soutenir les 9 mesures suivantes, mesures qui permettront, de manière efficace, juste et durable, de lutter contre la pollution de l’air en Région Bruxelloise.

Zones de Basses Émissions


La Zone de Basses Émissions (Low Emission Zone – LEZ en anglais) fait partie des mesures les plus efficaces pour lutter contre la pollution de l’air liée au trafic urbain. Pour le moment, il est prévu que la LEZ en place évolue vers une sortie du moteur diesel d’ici 2030 et une sortie du moteur thermique d’ici 2035.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier d’accélérer ce calendrier afin de ne plus avoir de moteurs thermiques d’ici 2030.

Plus d'infos sur la LEZ

Quartiers apaisés


Les quartiers apaisés réduisent la circulation routière. À Bruxelles par exemple, en six mois, la “maille Pentagone” a permis de faire chuter le trafic de 20%. Cette baisse du nombre de véhicules motorisés entraîne une diminution de la pollution de l’air, des émissions de C02, de bruit et des accidents de la route. Elle permet également de végétaliser les espaces libérés des voitures.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier de soutenir activement la création, dans chaque commune, d’au moins un quartier apaisé d’ici 2027 (en plus de ceux qui existent déjà en 2023), avec comme objectif qu’ils réduisent le trafic routier d’au moins 20% et la pollution de l’air d’au moins 15%.

Plus d'infos sur les quartiers apaisés

Rues scolaires


Les rues scolaires réduisent la pollution de l’air, la pollution sonore et les accidents de la route. Elles représentent donc une mesure qui permet de mieux protéger la santé de nos enfants. Malheureusement, les rues scolaires sont encore très rares en Région Bruxelloise et, quand elles existent, ne sont presque jamais piétonnes.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier de soutenir activement la création d’au moins une rue scolaire piétonne et végétalisée d’ici 2026 dans chaque commune.

Plus d'infos sur les rues scolaires

Mobilité active et partagée


À Bruxelles, plus de la moitié de la voirie est encore réservée aux véhicules motorisés. Cette situation explique en partie le fait que la voiture reste le mode de déplacement majoritaire des Bruxellois.es. En donnant plus de place aux piéton.nes et aux cyclistes, ainsi qu’à la mobilité partagée (transports en commun, autopartage, etc.), ces modes de déplacement augmenteront et aideront à lutter contre la pollution de l’air.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier de soutenir activement la création de nouvelles infrastructures piétonnes et cyclables en surface afin que, d’ici 2025, moins de 40% de la voirie soit réservée au trafic routier.

Plus d'infos sur la mobilité active et partagée

Stationnement


En ville, en moyenne, les voitures restent garées 95% du temps. Elles gaspillent donc énormément d’espace qui pourrait, autrement, être utilisé au profit de la mobilité active, de la mobilité partagée ou de lieux de détente (terrasses, parcs, etc.). Cette situation est encouragée, entre autres, par des tarifs de stationnement en voirie très bas. De plus, ces tarifs ne prennent pas en compte la taille et le poids des voitures, ce qui serait pourtant possible, comme le montre l’exemple de Tübingen en Allemagne ou de Lyon en France.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier d’aligner les tarifs du stationnement en voirie sur ceux du stationnement hors-voirie, ainsi que d’adapter les tarifs en fonction de la taille et du poids des voitures.

Plus d'infos sur le stationnement

Autopartage


L’autopartage, c’est-à-dire le fait de partager une même voiture entre plusieurs personnes, a le vent en poupe à Bruxelles. En effet, le nombre d’utilisateurices y a augmenté de 50% entre 2021 et 2022. Ce système a plusieurs avantages : il permet d’économiser de l’argent (moins de dépenses en carburant, assurance, entretien, etc. pour les gens qui s’en servent) et de l’espace (une voiture en autopartage remplace entre 3 et 10 voitures privées). D’un point de vue environnemental, l’autopartage permet de réduire le nombre de voitures en ville et donc d’encourager les modes de déplacement plus propres comme le vélo par exemple.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier d’adapter les prix d’utilisation en fonction du revenu et d’augmenter les points de partage.

Plus d'infos sur l'autopartage

Livraisons urbaines


À Bruxelles, comme dans beaucoup d’autres villes européennes, le nombre de livraisons à domicile augmente. Et avec elles la pollution causée par des camionnettes toujours plus nombreuses. Afin de lutter efficacement contre cette pollution, il est important de développer les livraisons en point relais et par vélo cargo.

Nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge de ce dossier de mettre en place une taxe sur les livraisons à domicile effectuées au moyen d’un véhicule utilitaire léger ou lourd, et d’utiliser les revenus de cette taxe pour développer les points relais et les livraisons en vélo cargo.

Plus d'infos sur les livraisons urbaines

Seuils OMS


Certains lieux de vie, de travail, d’étude ou de soin Bruxellois sont exposés à des concentrations en NO2 qui dépassent de plus de 5 fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé. Concernant les particules fines, leur concentration est en moyenne 2 fois plus élevée que le seuil de l’OMS.

Afin de protéger au mieux les Bruxellois.es de la pollution de l’air, nous demandons au/à la futur.e Ministre en charge du dossier santé d’aligner les valeurs limites de la RBC sur les recommandations de l’OMS d’ici 2030.

Plus d'infos sur les risques sanitaires

Sensibilisation


Qu’est-ce que la pollution de l’air ? D’où vient-elle ? Quels sont ses effets sur la santé ? Trop de Bruxellois.es sont encore incapables de répondre à ces questions. Une meilleure information permettrait pourtant aux habitant.es de la capitale de moins polluer et de mieux se protéger en changeant certaines de leurs habitudes.

Nous demandons donc au/à la futur.e Ministre en charge du dossier santé de faire en sorte que toutes les écoles de la région soient sensibilisées à la problématique de la pollution de l’air d’ici la fin du mandat (2029). Nous demandons également au/à la futur.e élu.e de mettre en place un système qui permet d’informer les directions d’école chaque fois qu’il y a un pic de pollution.

Plus d'infos sur les plans d'information

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